Bessan : Stéphane Pépin-Bonet, maire connecté, dresse le bilan des projets, investissements, travaux et dossiers majeurs pour la ville
Le maire de Bessan, Stéphane Pépin-Bonet, évoque ses projets pour la ville, investissements, travaux et dossiers majeurs. L'année 2022 s'avère riche en réalisations pour Bessan.
Un bilan global 2021 en demi-teinte à cause de la pandémie ?
Stéphane Pépin-Bonet : « Alors que l’automne laissait entrevoir un apaisement sanitaire et un renouveau tant espéré, notre quotidien a été à nouveau très perturbé ces dernières semaines. Les fêtes de fin d’année et du nouvel an n’ont pas été à la hauteur de nos envies familiales et collectives. Pour la seconde année, avec l’équipe municipale, nous n’avons pas pu présenter nos vœux les plus chaleureux et bienveillants lors de la traditionnelle soirée à la halle de sport. J’espère que l’embellie annoncée au printemps permettra de nous retrouver à d’autres occasions. »
Au niveau des projets, comment s’annonce 2022 ?
Stéphane Pépin-Bonet : « Malgré ce contexte pesant, les dynamiques locales n’ont pas faibli. Comme prévu, nos engagements se déclinent au fil du temps et de nos moyens. L’année 2022 sera riche en projets d’investissements structurants avec la construction de la nouvelle caserne de pompiers, l’aménagement de voiries, la réhabilitation de la zone d’activités de la Grange Basse, la création des vestiaires du stade Casalta, la réparation du beffroi de la mairie, la mise en accessibilité du bureau de poste, l’avancement des Zac Saint-Claude et Namérique…. Le lancement de dossiers majeurs nécessitant des études préalables.
Les mois à venir seront déterminants dans la définition précise des études de faisabilité de l’espace Ricard, de la transformation du centre social, de la création de la boucle verte autour de la Guinguette et du moulin ou encore de la requalification de l’ancienne école maternelle.
La poursuite des travaux du centre-ville est aussi programmée avec l’aménagement de la Grand’rue, dont le calendrier sera prochainement connu. Nous devrions également en savoir plus sur la construction de la digue de protection du bas village avec l’agglomération. »
Vous êtes 2e vice-président aux finances et à l’administration générale de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. Une bonne maîtrise des budgets qui permet de nombreux travaux sans augmenter les impôts de votre commune ?
Stéphane Pépin-Bonet : « Début mars, un long conseil municipal s’est tenu en mairie. Une trentaine de délibérations ont été adoptées par les élus, dont les comptes financiers de l’année écoulée. Compte tenu de la bonne santé financière, j’ai pu annoncer le maintien de la fiscalité sans augmentation des taux communaux. En mairie comme à l’agglo, nous sommes soucieux des deniers publics et de leur bonne utilisation. »
Côté centre-ville, quelles seront les prochaines réalisations ?
Stéphane Pépin-Bonet : « Les actions sont multiples. Après un travail de plusieurs mois entre la ville et le conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement du département de l’Hérault (CAUE), 2 chartes ont été préparées visant à améliorer la qualité des devantures et des terrasses commerciales du centre-ville. Adoptées et opposables aux tiers, elles vont permettre à mieux intégrer les équipements commerciaux dans l’espace urbain.
Afin de poursuivre les nombreux efforts déjà engagés pour la réfection des façades, l’axe prioritaire du centre-ville (comprenant à ce jour la Grand’rue, la place de la Mairie et la place de la Promenade) a été étendu à l’immeuble patrimonial situé face à l’église Saint-Pierre. L’immeuble dit Belpel pourrait ainsi prochainement être restauré avec des aides majorées de l’Opah.
La mairie de Bessan vient également de terminer les investissements nécessaires pour permettre à toutes ses propriétés ouvertes au public d’accueillir toutes les personnes, dont celles à mobilité réduite. Rampes d’accès, installation d’ascenseurs, balisage pour les non-voyants depuis les places spécialisées, tous les bâtiments et les espaces publics ont été concernés au fil des derniers mois : la base de loisirs de la Guinguette, l’église Saint-Pierre et dernièrement, le bureau de poste de la place de la Fontaine. »
Le patrimoine a une place très importante pour vous ?
Stéphane Pépin-Bonet : ” Dernièrement, le campanile de l’hôtel de ville, datant de la fin du XIXe siècle, a été rénové. Jamais descendu de son support, il a exceptionnellement pu être admiré sous toutes ses coutures par les Bessanais, ravis de profiter de ce privilège. Il faut dire que l’occasion ne se représentera pas de sitôt. À l’époque, le poids de cette construction a nécessité un renforcement de la voûte des anciennes halles, aujourd’hui connues sous le nom des “Arcades“.“
“La réalisation de ce chantier municipal d’envergure est soutenue financièrement par les services de l’Etat. Édifié il y a plus de 200 ans, l’hôtel de ville de Bessan a également démarré sa remise en beauté début février. Ce chantier va permettre à la Ville de réhabiliter l’édifice, notamment ses pierres, aujourd’hui en mauvais état. Une attention particulière est également apportée à la structure en fer, endommagée par le temps. Elle sera prochainement surmontée d’une croix du Languedoc en fer forgé créée par les services techniques.”
Le volet commercial de la Capucière se précise avec l’aboutissement d’Héliopôle ?
Stéphane Pépin-Bonet : ” Après de nombreuses péripéties judiciaires au cours des dix dernières années, le volet commercial de la zone d’aménagement concerté de la Capucière, appelé dorénavant Héliopôle par son propriétaire, la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, est sur le point d’aboutir. Un récent permis de construire vient favoriser la concrétisation définitive de cet espace commercial tant attendu depuis des années. Dès sa mise en œuvre, cet emblématique dossier aura pour conséquence le déplacement et l’agrandissement du supermarché existant face à Gigamed. “
” En plus d’un espace hôtelier en cours d’instruction, des modules commerciaux y seront associés. Avec la réalisation de ce vieux et long projet, Bessan affirmera encore plus son attractivité économique au sein du territoire. Une source d’emplois et d’entrées fiscales pour la ville et pour l’agglomération. »
Légion étrangère, centre de collecte pour les Ukrainiens, quel avenir pour l’ancienne usine Ricard ?
Stéphane Pépin-Bonet : « D’une superficie totale de 16 000 m², le site est particulièrement vaste, tant les bâtiments que les espaces extérieurs. Il semble encore difficile de se projeter pleinement. Une étude de programmation sera engagée cette année pour aider la ville à redonner de nouvelles vocations à ce qui est devenu aujourd’hui une friche industrielle. L’idée première, pour laquelle le conseil municipal a opté pour l’acquisition, est d’abord la création d’une nouvelle salle polyvalente, d’une capacité suffisante aux besoins actuels d’une cité de 5 200 habitants. Cette salle multi-usage ne devrait pas avoir de mal à s’y implanter, laissant aussi la possibilité d’autres opportunités culturelles, associatives, de loisirs, voire un tiers-lieu.
Lors d’une récente séance du conseil municipal de Bessan, les élus ont validé l’utilisation de l’espace Paul-Ricard par la Légion étrangère. Le site suscite un intérêt certain, avec ses bâtiments et son positionnement stratégique. Après les sapeurs-pompiers de l’Hérault et la gendarmerie, la Légion étrangère y organise des sessions d’entraînement, utiles à la formation de ses hommes. Grâce à l’intervention de Pierre Mora, adjoint au maire chargé de la Sécurité publique, Bessan devient ainsi un site pilote.
En attendant son aménagement, nous utilisons le site de manière ponctuelle. Depuis plusieurs semaines, la solidarité nationale envers l’Ukraine s’est mise en place. Elle se décline localement à l’espace Ricard. Une collecte a été initiée par des infirmières bessanaises en lien avec la Ville. Très vite, les habitants ont réagi positivement et les premiers dons de matériel médical ont été collectés. »
Un projet de requalification des voies ferrées qui traversent la ville est-il à l’ordre du jour ?
Stéphane Pépin-Bonet : « La communauté d’agglomération Hérault Méditerranée a entrepris une étude d’opportunité pour la requalification des voies ferrées qui traversent le territoire. Après plusieurs mois de travaux et d’échanges intenses et constructifs, la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée a retenu la création d’une voie verte d’Agde à Paulhan dans le but de remettre en service l’ancienne voie ferrée. De Vias à Bessan, c’est plus problématique car la construction de la future ligne LGV implique la remise en service de l’ancienne voie. La mise en place d’une piste cyclable différente, reliant Agde à Bessan, est étudiée par l’Agglomération et la Ville. Elle passerait par l’écluse ronde d’Agde, les chemins viticoles, la Guinguette, le Quai Marius et le moulin Bladier. On en saura plus dans les mois à venir. »
Il y a un manque préoccupant de médecins sur la commune…
Stéphane Pépin-Bonet : « Le manque de médecins généralistes est aussi dans toutes les têtes et les Bessanais sont nombreux à évoquer ce sujet. Si les élus locaux ne détiennent pas toutes les solutions de cette problématique nationale préoccupante, nous ne restons pas inactifs et nous espérons de bonnes nouvelles dans les mois à venir. »
Quelles sont les actions en faveur des enfants menées par la commune ?
Stéphane Pépin-Bonet : « A la demande de la Région Occitanie, une étude pour la mise en place d’une section bilingue français-occitan à l’école maternelle a été lancée. Elle vise à développer l’apprentissage de la langue occitane et à insuffler l’identité languedocienne dans les actions municipales, éducatives, associatives… Ronny Despature, conseiller municipal à la valorisation culturelle, sera le référent « occitan » en mairie.
Le mois dernier, la mairie de Bessan a appris de l’Inspection d’Académie de Montpellier que la 13e classe de l’école élémentaire, jusqu’ici provisoire, venait d’être confirmée définitivement dès la rentrée de septembre 2022. Une excellente nouvelle, car l’école comptera 14 classes avec la classe Ulis. Il y a également l’école élémentaire Victor-Hugo, autour d’Harold Eucar, qui est un établissement pilote en France avec la création d’un jeu virtuel (BAO) pour alerter sur les dangers d’Internet.
Sans oublier la numérisation de l’école élémentaire, la récente création d’un terrain multisports ou encore tous les efforts pour soutenir les initiatives du collège Victor Hugo.”
En matière de sécurité, vous développez le dispositif de vidéoprotection…
Stéphane Pépin-Bonet : « Le conseil municipal a sollicité des subventions dans le cadre de la dotation d’équipement des territoires ruraux et du fonds interministériel de la prévention de la délinquance. Le projet d’une quinzaine de nouvelles caméras est appuyé par la cellule de prévention technique de la gendarmerie et le conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance. »
Très actif sur les réseaux sociaux, vous entretenez une relation particulière avec vos administrés. Cette proximité est importante pour vous ?
Stéphane Pépin-Bonet : « Être maire, c’est être à la portée de tous les habitants. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui incontournables. Les Bessanais les utilisent, moi aussi. Ces relations sont particulièrement enrichissantes. Je reste désormais dans l’attente de pouvoir rencontrer à nouveau pleinement les Bessanais avec la levée des contraintes sanitaires qui ont fait mal au lien social. C’est cette proximité-là que je recherche. C’est mon ADN et ma seule addiction ! »