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Bessan : Tous égaux

Bessan  : Tous égaux Enquêtes publiques : Une enquête publique permet au peuple de…

Bessan  : Tous égaux

Enquêtes publiques :

Une enquête publique permet au peuple de donner son point de vue ; Après quoi, le commissaire enquêteur en tire des conclusions.

Le principe est excellent, à condition que le commissaire fasse preuve de neutralité. Dans le cas contraire, une enquête devient une parodie de démocratie, une mise en scène destinée à tromper le peuple, en lui laissant croire qu’il est important et peut changer le cours des choses.

Je citerai deux exemples qui n’ont évidemment pas valeur de généralité.

1993 : Enquête publique pour la modification du POS de Montblanc, pour permettre l’implantation de la décharge Nicollin.

Je remets au commissaire enquêteur une pétition regroupant des milliers de signatures d’opposants. Le commissaire me fait remarquer qu’une enquête publique n’est pas un référendum, qu’une pétition n’a pas d’intérêt.

Nous voilà donc dans la situation où près de 10000 personnes opposées à la décharge pèsent moins qu’une vingtaine de copains du maire, évidemment favorables.

2009 : Enquête publique pour la modification du POS de Bessan, pour permettre l’implantation d’un lotissement au pied et sur une partie du mont de Saint-Claude.

Je remets une pétition de 105 signatures d’opposants. En rajoutant ceux qui se sont déjà exprimés sur le registre, cela fait donc 187 opposants, contre seulement 79  avis favorables.

Encore une fois, un commissaire enquêteur explique que ce n’est pas le nombre qui compte, mais la pertinence des arguments. Et l’argument le plus pertinent est comme par hasard celui du Maire qui affirme que le lotissement de 12,34 hectares (soit 25 terrains de foot) ne peut pas être diminué, faute de quoi il ne serait plus viable.

Conseil du 16 décembre 2009 :

Après 18 ans passés à la Mairie (1983-2001), je n’envisageais pas d’assister à un connseil municipal, tant j’avais été écoeuré par le comportement de certains élus.

Je viens de suivre une séance de conseil municipal. Rien n’a changé. J’y ai vu le roi Robert et sa cour ; et en face, deux pauvres élus d’opposition. Ils ont eu droit aux insultes du chef, au mépris du chef, à la mauvaise fois du chef, etc. Un chef soutenu par les sourires gauguenards de courtisans.       
 
Durant ce conseil, la liberté de parole et l’égalité entre élus n’ont pas été respectées. La fraternité a été un vain mot. Quant à la démocratie, elle est restée à la porte.

Question orale sur Saint-Claude :

Il serait trop long de reprendre chaque point de l’ordre du jour. J’étais venu pour le volcan de Saint-Claude ; Je m’en tiendrai, pour l’instant à ce sujet, bien qu’il y ait beaucoup à dire.

Dans sa question orale, Olivier Goudou, élu d’opposition, réaffirma, avec courtoisie (cf : précédente question orale), sa demande de mise en espace boisé classé, de la partie du volcan non incluse dans le prochain lotissement (Lors de l’enquête, nous avions, tous deux, réussi à convaincre le commissaire enquêteur de cette nécessité).

Pour compenser la partie devenue constructible, et se trouvant sur la boule, Olivier Goudou proposa de la remplacer par des terrains contigus au projet, se trouvant en bordure de la route de Montblanc. 

Le Maire choisit la polémique, pour mieux botter en touche :

Le Maire qui affirme partout vouloir protéger la boule, aurait dû acquiescer sans problème à la première demande. Il s’est contenté de ressortir son plat favori : “Je suis une victime, l’opposition m’agresse sans cesse”. Et d’en rajouter une couche, en traitant de “péripatéticiennes”, ceux qui ont fait signer la pétition.
 
Des propos ressemblant étrangement à ceux d’individus suffisamment lâches pour insulter, sous l’anonymat de noms d’emprunt comme “Sophie Casquelle”, des Bessanais qui font des propositions pour Bessan.

Le Maire a choisi, lui même, le terrain de la polémique. Je ne vais pas perdre mon temps avec ça. Le plus important, pour ceux qui aiment Bessan, est de tenter de limiter la casse. Le temps viendra, veille des élections, de dénoncer les travers du Maire et de quelques autres élus. 

Des inquiétudes sur les risques d’agrandissement :

Comment expliquer que le propriétaire du Parc Résidenciel de Loisirs, qui vit entouré de verdure, n’ait pas défendu son cadre de vie et se soit, au contraire, prononcé en faveur du lotissement ? Ne serait-ce pas dans l’espoir ou sur la promesse de pouvoir s’étendre à son tour vers le sommet ?

Ma réponse sur les comportements de chacun :

Ma pétition a été proposée dans les derniers jours de l’enquête, et après que des élus de la majorité aient exercé des pressions sur des personnes âgées, pour leur soutirer un avis favorable : coups de téléphone au domicile, remise d’un argumentaire à coller sur le registre, etc.
 
Nul n’a à donner, dans cette affaire, des leçons de déontologie, et surtout pas le Maire. A ses adversaires qui auraient dit NON “sans lire le dossier”, on peut opposer des dizaines de courtisans qui ont dit OUI en espérant un retour d’ascenseur, bref un privilège. On peut encore citer les nombreux Bessanais qui ont préféré ne pas écrire  leur opposition par crainte de représailles (commerçants, artisans, etc) ; Et ceux qui n’ont pas osé, à la vue d’élus de la majorité qui montaient la garde à côté du registre. 

Le courage d’anciens élus :

Voter en son âme et conscience, sans se soucier de toujours plaire au chef, c’est la seule façon de permettre à la démocratie de fonctionner. L’histoire est pleine d’exemples contraires.

A Bessan, la quasi totalité des adjoints des premier et deuxième mandat R.Raluy ont eu ce courage. Ils se sont prononcés contre le projet du Maire, et se sont opposés à un lotissement sur le volcan.

Si les élus majoritaires avaient toujours eu le courage de s’élever contre leur maire, au moment voulu, nous aurions encore les fontaines monumentales du 19 ème, le mont-Ramus avec son moulin à vent, un chemin de promenade vers l’Hérault sans station d’épuration, une garrigue sans décharge cantonale, le moulin sur l’Hérault sans barrage en béton, etc. Nous aurions un agrandissement mieux réussi de la mairie, et nous ne serions pas en train de perdre le volcan de Saint-Claude.

Ecouter les Bessanais :

Le massacre de Bessan est consommé, et il est impossible de revenir en arrière pour gommer les erreurs de nos maires. Vous pouvez cependant agir pour sauver la partie restante du volcan. Vous pouvez aussi exiger, de nos élus, un NON à la torche à plasma prévue entre Bessan et Saint-Thibéry.

Un élu local est choisit par le peuple pour gérer à sa place. Il doit écouter le peuple,  et ne jamais oublier que c’est ce dernier qui paye avec ses impôts.   

Aujourd’hui un grand nombre de Bessanais demandent la réfection du vieux Bessan (Place de la Fontaine, rue des Caves, rue Porte-Douille, rue Transversale, etc, sans oublier les trottoirs dangereux). Ils demandent que Bessan soit protégé des inondations. Ils n’en ont rien à faire d’un troisième terrain de tennis, ou de tribunes au stade de foot.
   
Bonnes fêtes

A l’occasion de ces fêtes de fin d’année, je reprendrai les paroles d’une poésie de Rosemonde Gérard, apprise à l’école primaire :

    “Bonne année à toutes les choses :
    Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
    Bonne année à toutes les roses
    Que l’hiver prépare en secret.

    Bonne année à tous ceux qui m’aiment
    Et qui m’entendent ici-bas…
    Et bonne année, aussi, quand même,
    A tous ceux qui ne m’aiment pas !”  

 
Michel Sabatéry
Maire adjoint honoraire
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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