BEZIERS - VIDEO - ENTRE PRESSE et POUVOIR - LE TORCHON BRÛLE !
Entre Jean-Michel BAYLET et Robert MENARD la guerre est ouverte ! Ce dernier tenait ce…
Entre Jean-Michel BAYLET et Robert MENARD la guerre est ouverte !
Ce dernier tenait ce matin une conférence presse dans son bureau de l'Hôtel de Ville.
A la UNE de la nouvelle affiche apposée sur les panneaux publicitaires de BEZIERS, la question qui fâche : A qui appartient le principal quotiien régional ? La réponse fuse : A Jean Michel BAYLET ministre des collectivités territoriales !
La mise en scène d’un chien en laisse tenant un exemplaire du journal entre ses crocs avec le slogan “TOUS LES JOURS L’INFO EN LAISSE ” n’arrangera pas les relations entre le ministre-patron de presse et le Maire-Journaliste.
En contrepoids de cette « INFO en LAISSE » Robert Ménard endosse une casquette d’expert sans frontière, et parfois sans nuance, décernant les mauvais points aux ” tocards “ collaborant à une ” sous presse “ et les médailles à la pléiade de journalistes qui épouseraient son analyse de la liberté de la presse.
A cette levée de bouclier qui appelle les « chiens en laisse » à la révolte, la Société des journalistes de Midi-Libre a riposté en dénonçant une “quête irrationnelle de polémique” et une campagne “haineuse” du maire de Béziers.
Le premier magistrat qui a fait placarder dans sa commune 51 affiches pour la somme de 190 € 94 centimes semble assez satisfait de la modicité du coût de cette campagne en regard de ses retombées médiatiques.
Robert MENARD dénonce ensuite les subventions perçues par la PQR (Presse Quotidienne Régionale) dont bénéficient, entre autres, le groupe de presse de Jean Michel Baylet.
Ces subventions allouées à la presse existent en France depuis 1945 ce qui n’est pas le cas de la majeure partie des pays européens comme le souligne a juste titre Robert MENARD qui réclame la suppression de ces aides d’Etat à la PQR.
Les supprimer ? Pourquoi pas ? Mais quelles en seraient les conséquences ?
Depuis deux décennies, le secteur de la presse traverse une crise sans précédent qui explique pour partie les concentrations et les regroupements qui permettent des économies d’échelle dans les mains de groupes de presse.
Le titre « LA DEPECHE du MIDI « détenu depuis 1959 par la famille BAYLET fait partie des survivants qui en absorbant ses confrères aura permis la pérennisation des titres et de leurs journalistes.
France soir, La Tribune, L’aurore, Le journal du Dimanche, Le quotidien de Paris, Le matin ou plus récemment La tribune, tous bénéficiant pourtant de subventions, n’ont pas eu autant de chance.
La question de la suppression de ces subventions d’état distribuées à toutes les tendances éditoriales ( voir ) , du Figaro à l’Humanité, du Nouvel Obs. au Point ou de LA CROIX à LIBERATION n’est pas illégitime.
Encore faudrait-il se poser la question des conséquences sur la pluralité de la presse qui pourrait effectivement être mise à mal. Sans subventions plurielles, le risque est grand de voir disparaître définitivement la presse papier avec ses 2 500 entreprises et ses 67 417 salariés. Rien ne pourrait non plus empêcher un véritable monopole de l’information dans les mains d’un ou de quelques privés, biberonnés et financés par les marchés ou pire par des idéologies ou des religions qui y trouveraient un terreau fertile et sans concurrence au développement de leurs dogmes.
Chaque médaille à son revers et à trop chercher des boucs émissaires comme le fait parfois Robert Ménard on finirait alors par se laisser piéger par des raisonnements trop simplistes pour être judicieux.
NDLR : Hérault-Tribune est indépendant de tout groupe de presse et ne perçoit aucune subvention