Fêtes et traditions — Cournonterral

Connaissez-vous… l’étonnante tradition des Pailhasses ? 

Les racines de la tradition des Pailhasses remonteraient selon les dires de certains au XIVe siècle, une époque marquée par une importante querelle de voisinage… 

Frères ennemis 

À cette époque, les habitants de Cournonterral avaient pris l’habitude de se rendre dans les forêts avoisinantes, qu’elles soient communales ou seigneuriales, pour couper du précieux chêne vert. Cependant, cette quête de ressources suscitait la colère des Aumelassiens, pour qui le chêne vert représentait la principale source de revenus.

Un jour, lorsque les Cournonterralais décidèrent une fois de plus de s’aventurer dans les bois, les habitants d’Aumelas les accueillirent non pas à bras ouverts, mais à coups de frondes et de flèches. La confrontation tourna à l’affrontement, laissant plusieurs blessés sur le terrain. Alertés par cette escalade de violences, les consuls et le Seigneur prirent des mesures drastiques et chargèrent le Bayle “Pailhas” de mettre fin à cette rivalité.

C’est à partir de cet épisode houleux que fut instaurée une commémoration annuelle en l’honneur du nom “Pailhas”, sous la forme d’une manifestation publique qui se déroulerait le mercredi des Cendres. Les Pailhasses, revêtant le rôle des Cournonterralais, se retrouvent face aux Blancs, représentant les habitants d’Aumelas.

Un rituel chaotique 

Dès le matin, des comportes sont déposées au cœur du village, remplies d’une lie de vin gluante et à l’odeur répugnante. En début d’après-midi, Pailhasses et Blancs se réunissent pour défiler dans les ruelles du village. Un roulement de tambour retentit, annonçant le début de ce rituel insolite. Les spectateurs, prudents, cherchent à s’éloigner des lieux. Les Blancs, tels des fugitifs, prennent la fuite au hasard des rues.

C’est alors que les anciens répandent la lie dégoûtante au centre de la place. Les Pailhasses, emplis d’une exaltation presque hystérique, s’y jettent avec ferveur, plongeant dans les flaques poisseuses et s’élançant à la poursuite des Blancs. C’est une course effrénée, chaotique, où la boue et la liesse se mêlent dans une tradition qui ne fait de quartier à personne…

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Commentaires

  1. Vous oubliez de dire que pour cette occasion, le village est fermé : aucun magasin ouvert ni crèche etc… pour le cœur de village, les gens sont pris en otage puisque d énormes blocs béton sont déposés sur les routes empêchant les voitures de rentrer et de sortir. Les bâtiments doivent être recouverts d’immenses bâches plastiques au risque d’être détériorés. Une année, toute l enceinte extérieure de l école a été badigeonnée de lie de vin. Un bel exemple de citoyenneté! Allez vous promenez dans les rues le lendemain, découvrez les maisons tachées…Oui aux traditions mais dans le respect des gens et des biens publics et privés!

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