Société — France

Contrôles routiers : savez-vous comment fonctionne le système des voitures-radars ?

Depuis plus de cinq ans, la conduite des voitures-radars n'est plus assurée exclusivement par les forces de l'ordre. Elle a été en partie externalisée à des opérateurs privés. Le point sur le fonctionnement de ce système.

Libérer du temps pour les forces de l’ordre

La conduite de véhicules-radars par des opérateurs privés a été rendue possible par une décision du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015. Elle vise à permettre aux forces de l’ordre d’effectuer des tâches plus qualifiées comme l’interception au bord des routes (alcoolémie et stupéfiants) ; et mieux faire respecter les limitations de vitesse en allongeant les plages horaires de circulation de ces véhicules sur les routes les plus accidentogènes, selon le département Sécurité routière du ministère de l’Intérieur.

Pas de notion de rendement ni de contrôle par les entreprises prestataires de conduite

Selon les services de la Sécurité routière, les trajets et les horaires de contrôle sont déterminés par les services de l’État, en fonction des critères d’accidentalité locale. Aucune considération d’ordre budgétaire ou de rendement pour les caisses de l’État n’entre en ligne de compte, pas plus pour le déploiement des voitures-radars que pour tout autre dispositif de contrôle de la vitesse”, affirment-ils. Ces trajets ne sont pas choisis par les entreprises mandatées ni par leurs conducteurs. L’externalisation de la conduite des voitures-radars ne signifie pas que le nombre de voitures-radars augmente sur les routes de France, il s’agit juste de changer de conducteur”, est-il précisé.

Les conducteurs qui se trouvent au volant des voitures-radars ne sont pas informés de la constatation des excès de vitesse ; ce fonctionnement étant séparé de la conduite en elle-même. L’entreprise titulaire du marché ne peut “ni accéder aux clichés de verbalisation, ni connaître le nombre d’infractions constatées par le biais des véhicules dont elle a la charge durant leur activité opérationnelle”.

3 221 contraventions par voiture-radar chaque mois, et une marge de tolérance

En moyenne, chaque voiture-radar (à conduite externalisée ou non) permet de dresser 3 221 contraventions par mois, soit 9,2 % de l’ensemble des contraventions établies suite à un excès de vitesse détecté par un radar.

Des marges de tolérance supérieures sont retenues par rapport aux radars “normaux” : 10 km/h en plus de la vitesse autorisée, ou 10 % au-delà de 100 km/h. “Toute personne normalement attentive aux limitations de vitesse peut donc rouler sans crainte d’être verbalisée”, selon les services de Sécurité routière.

Où transitent les données ?

Les officiers de police judiciaire en charge de la verbalisation reçoivent les données cryptées, fournies par les voitures-radars. Ils relèvent et valident l’infraction, selon la même procédure que pour les radars fixes et les voitures-radars encore conduites par des forces de l’ordre. Ces policiers et les gendarmes, officiers de police judiciaire, exercent leurs fonctions au Centre automatisé de constatation des infractions routières (CACIR), au sein du Centre national de traitement (CNT), situé à Rennes.

Combien de voitures-radars en France ?

Le parc total des voitures-radars était de 385 véhicules au 1er janvier 2021 : 302 étaient conduites par les forces de l’ordre et 83 par des opérateurs privés de conduite externalisée en Normandie (26 véhicules), Bretagne (18 véhicules), Pays-de-la-Loire (19 véhicules) et Centre-Val de Loire (20 véhicules). L’externalisation de la conduite des voitures-radars est en cours d’introduction dans 4 nouvelles régions : Grand-Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine. Les contrôles seront opérationnels dans le courant du second semestre 2021. Fin 2021, le parc de voitures-radars à conduite externalisée s’élèvera à 223 véhicules, anciennement conduits par des policiers ou des gendarmes.

Un accident mortel sur trois est dû à une vitesse excessive ou inadaptée…

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Commentaires

  1. facile de faire du chiffre .la voiture radar roule a 55 au lieu de 80 .vous accélérez donc pour la doubler et hop clic clac ,la photo est dans le sac !!!

  2. C’est faux,c’est le mauvais comportement sur la route qui crée des accidents (téléphone,pas de clignotants,dépassement dangereux et
    n’importe ou de plus en plus fréquent )mais pas la vitesse.C’est un facteur aggravant dans certains cas. On peut très bien rouler vite en toute sécurité si on est prudent et responsable. Je suis conducteur routier et ça devient dramatique.

  3. Il y a tres longtemps qu’on sais que la vitesse n’est pas la première cause d’accidents mortels. Je le sais parce que j’étais consultant en préfecture sur le sujet et participait aux réunions. Cela a été prouvé bien plus qu’une fois ! La vitesse est un facteur aggravant d’une première cause principale. C’est pour cela que malgré l’obstination de ce gouvernement et precedent a mettre des radars de partout; y compris dans les voitures; la mortalité n’a jamais plus baissé … puisqu’au contraire, il y a eu des mois ou la mortalité avait augmenté. Du coup quand on a des incompétents aux responsabilités, on arrive à rien. Un âne ne deviendra jamais un cheval de course; pourtant la solution est simple …. tres simple; mais elle ne passe ni par un permis à point, ni par des radars. Tout ca n’est qu’hypocrisie et un désire de prendre les gens pour des idiots en les culpabilisants.

  4. Pompe à fric. Une raison de plus de se stresser et de passer son temps le nez sur le compteur de vitesse au lieu de conduire réellement son véhicule. Si vous espérez que les conducteurs vont se transformez en gentils robots bien obéissants, vous vous méprenez gravement. Cette répression routière devient du délire et n’empêche rien, voir les statistiques des pays qui ne la mettent pas en œuvre, elles sont meilleures.

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