Droit

HERAULT - Lettre ouverte Eau bien Commun d'Agnès GIZARD-CARLIN

Monsieur le Président du Comité des Usagersdu Bassin de Thaudu Cycle de l'EauElue députée,…

Monsieur le Président du Comité des Usagers

du Bassin de Thau

du Cycle de l'Eau

Elue députée, j'aurais à coeur de défendre un des biens le plus précieux de notre planète bleue indispensable à la Vie : l'EAU.

Agrégée d'écologie, je connais l'importance de l'eau dans les systèmes biochimiques et biologiques. Mais de quelle EAU parlons-nous ? D'une eau de qualité, exempt de polluants, afin que chacun puisse en retirer le maximum de bénéfices.

Oui , certes, l'eau qui coule à nos robinets est totalement débarrassée de tous microorganismes susceptibles d'être pathogènes. Mais elle peut contenir des substances tout aussi dangereuses !

Pour préserver ce bien commun si précieux, j'ai mené de nombreux combats.

Le premier fut de porter à la tribune, lors des quinze réunions publiques du débat public, en 2011, les arguments contre l'arrivée de l'eau du Rhône jusque dans l'ouest de l'Hérault, brute ou “potabilisée”. En effet, cette eau est chargée en PCB, dioxines, 250 résidus de médicaments et autres polluants non dégradables, comme les métaux lourds. Ceci a été associé à la rédaction d'un Cahier d'acteur contre le projet AquaDomitia. Le travail effectué avec Catherine Grèze, ancienne députée européenne, a permis d'arrêter les subventions européennes car ce projet ne respecte pas la Loi Européenne Cadre de l'Eau.

L'entêtement de certains politiciens a permis la réalisation du tronçon Montpellier-Montbazin. Cette eau est utilisée pour l'agriculture mais aussi pour la consommation humaine après “potabilisation” à Fabrègues. Mais aucun procédé mis en oeuvre à l'heure actuelle ne permet de soustraire à cette eau les différents produits chimiques susceptibles d'attente à la santé.

Nous connaissons les dégâts provoqués par ces particules qui restent fixés au niveau de des organismes, polluent l'ensemble des maillons des chaines alimentaires, des écosystèmes, ainsi que les nappes phréatiques.

La vigilance vis-à-vis de l'eau doit être permanente, en effet le projet de l'Ecopôle de la Vallasse, proche de Bessan et situé sur la commune de MontBlanc m'inquiète fortement car les déchets compactés sous haute pression libèrent des sucs, qui par infiltrations, peuvent se retrouver dans la nappe phréatique appelée Nappe Astienne au dessus de laquelle cette décharge se situe.

En tant que Présidente de l'Observatoire du Pays de Thau, je reste vigilante sur l'approvisionnement de la ville de Sète à Issanka, et sur l'état des ressources en eaux sur le département de l'Hérault.

Membre du collectif qui se bat pour que l'eau passe en Régie Municipale, j'ai participé à la création de l'association et je suis, à ce jour, membre du Conseil d'Administration. Il parait si évident que les élus locaux doivent contrôler les différentes étapes qui permettent aux usagers de bénéficier d'une eau de qualité et à moindre coût. L'eau ne doit pas être une marchandise qui sera réservée aux plus riches.

L'intérêt d'une Régie Publique de l'eau permet de ne pas rehausser la facture des contribuables en distribuant des dividendes, mais aussi de remettre en état le réseau d'eau potable : Les entreprises privées facturent les pertes aux abonnés, cela ne contribue pas à réaliser les réparations nécessaires pour favoriser les économies d'eau.

Il est également nécessaire que les réseaux d'assainissement soient gérés par des régies publiques pour un meilleur contrôle des rejets.

Élue députée, je souhaite qu'une commission indépendante s'intéresse à ces problématiques afin de préserver cette eau, gage d'un Bien Vivre en bonne santé.

Je ferais le nécessaire pour que l'eau soit inscrite comme Patrimoine Universel de l'Humanité dans la Constitution, et qu'un tarif progressif soit appliqué par le biais de la création d'un Service Public National de l'Eau.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.