Politique — Département Hérault

Hérault : Nicole Mina explique les projets de Reconquête ! dans le département

Nicolas Mina a été une des premières à être nommée coordinatrice départementale du parti d’Éric Zemmour. La folie des présidentielles et des législatives passée, elle souhaite professionnaliser et organiser sa délégation.

Depuis mai 2021, « je tiens les affaires sur l’Hérault. Nous sommes une émanation du parti national. Nous allons travailler sur notre indépendance et notre autonomie, notamment sur le plan financier », présente-t-elle. Le nombre d’adhérents et de sympathisants héraultais dépasse les 10 000, dont 3 000 adhérents (au dernier décompte).

Un local

Cette indépendance financière est importante, car comme dans d’autres départements, le « dilemme, c’est d’avoir notre propre local, même modeste. Local pour recevoir, rencontrer, échanger, organiser des réunions, des formations. Nous continuerons aussi à organiser des repas dans différents lieux, car par exemple, le dernier repas regroupant nos acteurs des législatives, nous étions plus de 40 participants. »

L’analyse des résultats des législatives

Nicole Mina observe « le grand paradoxe : les résultats des législatives sur l’Hérault sont assez modestes, encore qu’il faille les relativiser, car par exemple, sur les 9 circonscriptions, nous n’en avons que deux qui ne soient pas remboursables. Et il s’agit de candidats portés volontaires après désistement, ils ont pris le train en marche et ont fait ce qu’ils pouvaient, sur les circonscriptions 2 et 5, très compliquées. Ils se situent tout de même dans la moyenne nationale, ils n’ont donc pas à rougir de leurs performances. Notre candidat sur le 6e atteint 8,17% face à Emmanuelle Ménard. » Elle enchaîne, précisant : « malgré nos résultats modestes, systématiquement ou presque nos candidats étaient devant les LR, un parti enraciné depuis longtemps avec des notables. Ce sont des signaux qui sont en vert pour nous. Je note également un engouement qui a repris tout de suite après cette campagne : à l’exemple des 5 000 inscriptions en quelques heures à notre congrès dans le Var. »

Les prochaines étapes

La coordinatrice explique que cette phase obligatoire passée (élections) pour un parti qui vient de se créer, « nous allons rentrer dans l’efficace. C’est-à-dire, une restructuration importante en profondeur. Ma démarche a été de créer sur l’Hérault, un organigramme avec des personnes qui venaient vraiment d’horizons différents. Des personnes qui n’avaient jamais touché à la politique, mais dont l’idée de la sauvegarde de l’identité a réveillé, notamment dans l’enseignement, des personnes qui venaient du LR, du RN, de Debout la France. Nous avons réussi à faire un groupe avec une belle homogénéité. »

Nicole Mina explique « réfléchir encore aux actions qui vont se voir, qui seront marquantes. Nous allons également mener des actions de structuration interne absolument nécessaire maintenant. Je considère que ma fonction est basée sur la transmission, je préfère l’implantation à travers d’autres personnes. Cet avis est notamment partagé par plusieurs grands cadres, dont Gilbert Collard qui est président d’honneur. Nous sommes sur cette ligne de défense et de transmission. Je projette pour le département des ateliers de formation, y compris de réponse aux journalistes, formation politique notamment pour les plus jeunes, Génération Z, où nous avons une foultitude de jeunes très enthousiastes, mais qui ont bénéficié de la manipulation scolaire. »

Reconquête ! va donc organiser des conférences sur « l’état des lieux administratif par exemple, présentation des instances de la commune à l’Europe, sur des faits historiques dont certains sont mensongers comme sur la guerre d’Algérie par exemple. La Révolution Française est également importante pour nous, ses rouages venant des archives et non pas des livres d’Histoire : nous voulons rétablir la vérité sur ce sujet », complète-t-elle. Nicole Mina fait un parallèle entre les cahiers de doléances de l’époque et notre actualité : « les premières pages du cahier reprenaient les doléances écrites par le clergé, les mêmes à peu près partout. Et puis, ensuite venaient les vraies doléances comme l’exemple d’un agriculteur qui faisait savoir à son bon roi qu’il n’avait pas reçu l’argent pour le troupeau qui s’était jeté dans l’abîme lors du dernier orage. Les premières pages officielles sont comme de la manipulation médiatique et ensuite vous trouvez les revendications de Gilets Jaunes. »

Sur le sujet des Gilets Jaunes, Nicole Mina précise « avoir été sur les premiers ronds-points. Lorsque j’ai vu les premiers tracts de l’extrême gauche passer, les gens présents, souvent des retraités pas très aisés, qui étaient là pour leurs enfants et petits-enfants, celui qui avait transformé son garage en studio pour son fils ou sa fille, regardaient ces tracts et le déchiraient en disant que ce n’était pas cela le bon sens. Le mouvement a pour moi était squatté, infiltré et confisqué. Si nous allons vers une ‘révolution’, je crains que cela se passe de la même manière. » Elle souligne la différence entre les révolutionnaires et les évolutionnaires « au départ d’une révolution, ce sont des gens de bonne volonté qui veulent une évolution, qui veulent des avancées technologiques, scientifiques, une liberté de pensée, une ouverture de l’esprit. Ensuite, ces révolutions sont captées par des individus pour en tirer profit. »

Reconquête ! Hérault va « organiser des conférences instructives pour faire réfléchir. Il faut que nos futurs candidats connaissent les compétences territoriales de toutes les institutions, qui est responsable des universités ou des collèges, les règles du jeu en fait. Tout cela est très important. Comment lire un budget, communal ou associatif. »

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