Agriculture — Bassin de Thau

Hérault : nouvelle marque pour les vins issus des aires protégées de la Méditerranée

Le Département de l’Hérault soutient les territoires du Bassin de Thau et du Grand site de Minerve dans le projet viticole européen "Œnomed", aux côtés du Liban, de la Tunisie et de l’Italie.

La nouvelle marque Vins issus des aires protégées de la Méditerranée concerne deux territoires de l’Hérault (Bassin de Thau et du Grand site de Minerve), un en Italie (la région des châteaux romains), un en Tunisie (la forêt de Boukornine, à l’extrême nord-est du pays) et un au Liban (l’aire protégée de Chouf, à 40 km au sud-est de Beyrouth). Si le projet Œnomed bénéficie de 2,5 millions d’euros de fonds européen sur un budget de 2,7 millions, les pays bénéficiaires se situent bien dans les régions méditerranéennes.

Le projet Œnomed a une double articulation. Il est identifié à une zone géographique vaste, variée, et chargée d’histoire, donc de symboles. Et, il s’appuie sur une approche écologique qui doit infuser les pratiques agricoles des vins produits sous cette nouvelle marque. C’est sur ce dernier point que le Département de l’Hérault s’est engagé. Il a signé trois chartes : la charte méditerranéenne (Œnomed), et deux chartes locales liées au Bassin de Thau et au Grand site de Minerve.

La coopération des pays de la Méditerranée autour du projet européen Œnomed se veut une anticipation des changements climatiques attendus dans les décennies à venir comme l’augmentation des températures, les épisodes de sécheresse, et l’irrégularité des pluies. De nouvelles pratiques doivent s’imposer aux viticulteurs non seulement pour s’adapter à ces changements mais aussi pour éviter qu’ils s’aggravent.

L’air, la terre et l’eau

Il existe donc une charte commune à tous les territoires estampillés Aires protégées de la Méditerranée. Mais il y a aussi des chartes locales qui prennent en compte les singularités de chaque zone géographique. Dans l’Hérault, elles ont été rédigées avec le concours de l’institut de la recherche agronomique et de l’environnement basée à Montpellier (INRAE). L’institut a également pris part à la rédaction de la charte Œnomed.

Dans chaque pays, des collectivités, une structure professionnelle et un organisme scientifique ont dû engager des recherches sur la qualité de l’eau, de l’air et de la terre pour établir le socle de leur charte locale. La compilation de tous ces résultats a constitué la charte Œnomed.

S’engager dans une viticulture durable et respectueuse de l’environnement en signant la charte Œnomed est la condition nécessaire pour recevoir les subventions de l’Europe. Pour les producteurs du Bassin de Thau et du Grand site de Minerve, la signature des chartes locales débloquera, en plus, une aide du Département. A ce soutien financier s’ajoutent des actions de promotion dont la participation à 30 foires internationales du vin. 7 000 MPME (micro, petites et moyennes entreprises) viticoles méditerranéennes dans les 4 pays participants pourraient bénéficier du projet Œnomed.

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