Droit

HERAULT - REGION LR - Les élus FN rappellent à la gauche ses responsabilités

Ce vendredi 12 octobre, la séance plénière du Conseil régional du Languedoc-Roussillon a été…

Ce vendredi 12 octobre, la séance plénière du Conseil régional du Languedoc-Roussillon a été l’occasion pour la majorité régionale de gauche, présidée par Christian Bourquin de démontrer, une fois de plus, que les difficultés auxquelles les Français de sa région étaient confrontés en ces temps de crise, ne semblaient pas être sa priorité absolue. Après un « survol » de la question du groupe industriel Sanofi, l’ensemble des élus s’est associé à une déclaration dénonçant la stratégie de ces grands groupes mondialistes qui privilégient leurs profits contre l’intérêt général. Louis Aliot, vice-président du FN, a fait une intervention remarquée.

L’essentiel des débats s’est ensuite concentré autour du « pass-contraception »
. L’occasion pour France Jamet, présidente du groupe FN, de dénoncer la vision consumériste et clientéliste de la majorité Bourquin en matière de sexualité des jeunes. S’appuyant sur un principe surréaliste de sexualité de consommation, ce pass remet en cause la confiance parents-enfants qu’il est nécessaire de préserver et de protéger.

Puis, la question des ordinateurs portables, offerts sans contrepartie à un millier de lycéens redoublant leur classe de première,
fut l’occasion de rappeler à l’exécutif régional combien cette mesure démagogique et éminemment politicienne ne rimait à rien, si ce n’est à gaspiller encore un peu plus l’argent du contribuable languedocien-roussillonnais.

Robert Morio est intervenu sur la question des écoles de la « 2e chance », et a demandé des précisions chiffrées quant aux résultats de ce dispositif coûteux. Julien Sanchez, après avoir rappelé que les logements sociaux devaient être attribués en priorité aux familles françaises, a pointé du doigt les dépenses somptuaires de certains élus de la majorité en matière de voyages à l’étranger, comme la présence de certains d’entre eux aux Jeux olympiques à Londres aux frais du contribuable. Puis, l’élu du Gard a dénoncé les subventions allouées à certains syndicats antidémocratiques qui n’avaient pas hésité à exclure de leurs rangs des personnes qui s’étaient présentées aux élections sous les couleurs du Front National.

Le reste de la séance a été ponctué par les diatribes habituelles du chef de la majorité régionale à l’encontre de l’opposition, agrémentés de sarcasmes puérils dont Christian Bourquin est devenu coutumier.

Une nouvelle fois, seuls les élus de l’opposition nationale se sont comportés en véritables opposants, l’UMP se ridiculisant elle-même par son manque de cohésion.


Conseil Régional Languedoc-Roussillon
Séance plénière du 12 octobre 2012

Intervention de France JAMET
Membre du Groupe Front National


PASSS-CONTRACEPTION (Mise en place d’un dispositif régional d’accès à la contraception pour les jeunes)


Monsieur le Président, mes chers collègues,
C’est un sujet important, effectivement. J’ai relevé dans les interventions des uns et des autres certains sujet, où vous avez parlé notamment de « violence ».
Il s’agit de violence. Elle peut être sexuelle, physique, charnelle : L’IVG n’est pas quelque chose d’innocent. La pression psychologique non plus, pour obtenir quelque fois un acte qui n’est pas forcément désiré.
Mais surtout, j’ai relevé tout à l’heure que vous parliez de « généralisation ».
Je ne veux pas polémiquer. Mais je pense que vous vous engagez sur un terrain mouvant, dangereux, risqué, déplacé et même peut-être politicard.
D’abord parce si, effectivement, déjà Monsieur Delors a engagé depuis 1970 une logique de destruction de la famille, je trouve que votre démarche, dans la continuité, donne véritable un coup de canif dans l’autorité parentale. C’est un climat de confiance qui normalement doit présider aux relations entre parents et enfants. Et vous généralisez en présumant que tous les parents ne savent pas entamer ou même entretenir cette relation de confiance .
C’est un coup de canif dans l’intimité des relations familiales qui me semble particulièrement dangereux.
Deuxièmement, je parlais tout à l’heure de l’interruption volontaire de grossesse, vous le savez, nous le savons toutes, même si la délivrance de contraceptif s’étale sur six mois, même si cette contraception devait s’engager sur une période plus longue, l’efficacité de la pilule peut s’avérer très aléatoire.
J’en veux pour preuve d’ailleurs, le fait que le pass-contraception a été mis en place notamment en Ile de France et que l’Ile de France, comme nôtre région, est directement concernée par l’explosion du nombre d’interventions volontaires de grossesse. Vous voyez bien, donc qu’il n’y a pas de corrélation entre la mise en place de ce « pass » et la baisse des IVG.
Je pense que tout cela est également très risqué. Je peux me permettre d’en parler librement, en tant que femme, et je sais que serais entendue aussi sur ce point par d’autres femmes, cela a d’ailleurs été effleuré tout à l’heure : cette démarche risque d’engager aussi une déresponsabilisation des hommes.
Ainsi, vous relèverez avec moi que, lorsque l’on parle d’acte sexuel, cela se fait à deux. Lorsque l’on parle de contraception, cela devient exclusivement le problème des femmes.
On en arrive donc toujours au même point.
Troisième point, vous n’êtes sans savoir que la tentation du « sexe », ce qui entraîne les jeunes à « sexer » ou pas, se fait souvent influence, sous une pression ou même un élan amoureux (toujours grand à 15 ans) qui vous engage à passer à l’acte dans une totale ignorance quelquefois. Ainsi la pression psychologique d’un groupe peut aussi engager une jeune fille à « vouloir faire comme tout le monde » mais peut-être pas forcément avec des sentiments qui devraient aller de pari ou avec ce qui devrait en tous les cas accompagner cet acte (un certain romantisme par exemple).
Je pense qu’on s’installe ainsi avec ce projet dans une logique de « consommation » que je ne trouve pas saine.
Autre point, je dirai, et c’est là que je pense que cette démarche s’inscrit dans une logique « politicarde », j’ajouterai donc qu’on parle beaucoup de ce sujet-là aujourd’hui, comme de la Procréation Médicale Assistée pour les homosexuels, vaste sujet, mais qui, selon nous, est avant tout et exclusivement un sujet sociétal. Ce n’est pas un sujet politique.
Les politiques n’ont pas à entrer dans ces considérations intimes et personnelles. En tant que politiques,  nous devrions nous occuper de bien d’autres choses.
Il y a de vrais problèmes qui intéressent les Français.
En dehors du mondialisme, du fondamentalisme, de la fameuse règle d’or et de la politique budgétaire européenne, je souhaiterais ainsi qu’on engage un véritable débat, sur des sujets de notre compétence. Par exemple en matière de violence et de condition féminine, les politiques devraient se déterminer :
–    Sur l’interdiction faite aux jeunes filles de porter un jean’s dans certaines cités, ou encore l’obligation de porter le voile,
–    Sur les quartiers ou les cités où les tournantes sont organisées, où des gamines de 15 ans sont mariées de force,
–    Sur les zones où la violence, les violences  faites aux femmes  sont institutionnalisées.
C’est là que le « politique » doit intervenir. Nous avons là de vrais combats à mener et c’est sur ces sujets que nous devons travailler en tant que politiques et où les Français nous attendent.
Ce sont les réserves que je voulais faire. Vous voyez, je n’ai pas été polémiste. Nous allons évidemment votre contre ce pass-contraception.
Je pense donc que ces problématiques, ces problèmes que rencontrent les femmes dès leur plus jeune âge ne seront ni solutionnés, ni résorbés, ni ne sauraient se résumer à délivrance d’un pass donnant droit à 6 mois de contraceptifs.
Il nous faut remonter à la source, à l’origine de ces violences et avoir le courage de les combattre.
Nous voyons quotidiennement la violence exploser partout et à tous les niveaux, que ce soit dans le domaine économique ou social, dans les cités, les écoles, les lycées, à Echirolles ou à Marseille, dans les banlieues … où effectivement les jeunes femmes doivent être particulièrement protégées.
Nous ne pensons pas que cela passe par la contraception gratuite dès la seconde mais justement par la prise en compte par les parents, par les garçons, de la condition féminine et des droits des femmes.
C’est ce discours-là que nous aurions aimé entendre. C’est ce combat que j’aurais souhaité que nous entamions lucidement et courageusement ensemble.


Intervention de Louis ALIOT
Membre du Groupe Front National


MOTION SANOFI


Monsieur le Président, Chers Collègues,

Le Groupe des élus du Front National s’associera à ce vœu dénonçant effectivement le scandale que constitue les grands groupes et cela ne s’arrête pas malheureusement à SANOFI mais même à des groupes qui bénéficient de subventions avec l’argent public pour aller exposer leurs emplois ou leur capital dans la mondialisation de l’économie.

Mais je ne peux quand même m’empêcher de dénoncer ici le vote du Traité Budgétaire européen par les parlementaires socialistes qui ne fera qu’aggraver l’idéologie ultra-libérale de l’institution de Bruxelles et qui surtout empêchera toute velléité parlementaire d’empêcher un quelconque licenciement boursier.

Il faut relire le Traité et notamment le Traité de Lisbonne : Nous n’avons plus, la France, notre pays souverain n’a plus la possibilité de défendre nos emplois sur notre territoire.
Nous sommes tenus par des engagements désormais internationaux et nous devons demander l’autorisation à Monsieur Draghi, à Monsieur Monti ou à Monsieur Barroso pour obtenir ces autorisations.

Ca c’est pour le volet « politique nationale », mais j’aurais aimé aussi et peut-être pourrez-vous nous en dire un mot, Monsieur le Président, j’aurais aimé que vous nous parliez du Crédit Immobilier de France qui est en train de vivre ses dernières heures.

J’ai vu l’autre jour au Sénat l’intervention de Monsieur Fortassin, que je connais par ailleurs, qui est un collègue à vous au Sénat, et qui, à juste titre s’inquiétait de la situation du Crédit Immobilier de France.
Le ministre de l’Economie, Monsieur Moscovici, est intervenu en lui disant qu’il cherchait toutes les solutions… mais toutes les solutions pour un enterrement avec une belle couronne !
Là aussi et là encore, il s’agit de près de 100 emplois dans notre région dont 80 à Montpellier. J’aurais aimé savoir ce que vous pensiez de cette affaire et ce que vous envisagez de faire pour la Région afin d’intervenir sur ce dossier, ne serait-ce que par voie de vœu ou de question au gouvernement pour essayer de freiner cette fermeture annoncée ?
 


Intervention Robert MORIO


Dossier CR-12/06,584
Sur le Programme Régional 2ème chance – Reconduction de 5 Ecoles Régionales de la 2ème chance


Le concept d’écoles régionales de la 2ème chance est louable, en donnant une deuxième chance à des jeunes gens sorti du système scolaire et que l’éducation nationale n’a pu aidé.

Mais nous réclamons depuis longtemps des chiffres sur les résultats obtenus, nous allons avoir à voter une 3ème reconduction pour deux de ces écoles, vous avez donc assez de recul pour nous dire combien ont obtenu un emploi.
Au lieu de ça vous employez des formules comme « sorties positives » ou encore « solution durable » pour cacher un flou. Vous avez moqué tout à l’heure l’ abstention positive. Nous pouvons rire ensemble sur les sorties positives.

A l’issue d’une scolarité, d’un stage ou d’une formation je ne connais qu’un seul résultat positif: le fait de signer un contrat de travail.
Je vous pose donc la question : combien sur ces 1000 élèves ont un emploi ?


Intervention de Julien Sanchez
Membre du Groupe Front National


CR 12 / 05-515 – Subventions aux syndicats CGT/FO…


Monsieur le Président,

Dans ce dossier, il s’agit d’attribuer des subventions aux syndicats pour 248 884 euros.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’au moins deux de ces syndicats ne font pas seulement du syndicalisme mais usent régulièrement de discrimination politique.
Ainsi, la CGT à qui vous voulez offrir 60 000 euros a exclu de ses rangs un jeune syndicaliste, Fabien ENGELMANN, parce qu’il était candidat du Front National.
Force Ouvrière à qui vous voulez offrir 43 000 euros a exclu de ses rangs une syndicaliste tout à fait respectable, Annie LEMAHIEU, parce qu’elle était candidate du Front National.
Plus récemment et plus régionalement, lors de la campagne pour l’élection présidentielle, Marine LE PEN, qui rendait visite à nos pêcheurs que vos politiques européistes ont sinistrés à Sète, était accueillie par les quelques élus communistes locaux encore rescapés et le syndicat CGT avec des slogans hostiles et même des menaces de mort. Fort heureusement, les pêcheurs n’ont pas cédé à la pression des sectaires et ont reçu longuement Marine LE PEN. C’était ça le plus important.

En proposant de telles subventions, vous vous faites aujourd’hui complices et financez le sectarisme, la stigmatisation de millions de nos compatriotes par des militants politiques, bien loin de l’esprit du vrai syndicalisme que nous défendons.
Oui, puisque nous en sommes à parler syndicats, je voudrais en quelques mots vous rappeler notre position en la matière qui est bien souvent à tort caricaturée.
Dans l’intérêt de tous, le FN est favorable à un syndicalisme qui soit réellement dans la diversité et qui soit donc renforcé.
C’est pourquoi, en matière de représentativité syndicale et professionnelle, nous sommes d’ailleurs les seuls à éviter deux écueils.
Alors que l’UMP affiche un mépris très « ultra-libéral » pour LES syndicats en général, la Gauche défend elle mordicus le monopole syndical exercé, de fait, par trois ou quatre centrales syndicales créant ainsi les conditions d’un véritable « apartheid syndical », unique en Europe.
Conséquence de cette situation, la France offre aujourd’hui le triste spectacle d’être le pays d’Europe au taux de syndicalisation le plus faible… ! Et ceci est extrêmement grave car cette sous-représentativité professionnelle est justement une des causes fondamentales de l’abandon du monde du travail face à toutes les menaces qui pèsent sur lui : délocalisations et dumping social, capitalisme financier et désindustrialisation, étatisme administratif et fiscalisme…
C’est pourquoi dans notre projet politique, nous demandons d’urgence la réforme de la représentativité professionnelle en libérant le monde du travail et en permettant l’émergence de nouveaux syndicats et le développement des centrales actuelles pénalisées par le « 7e critère » de représentativité de la loi de Juin 2008. En particulier les seuils de 8 et 10 % (selon les cas), exigés pour avoir des élus aux élections professionnelles, qui, avec nous, seront revus nettement à la baisse.
Il est temps qu’un véritable dialogue social, fondé sur une représentation forte et juste des salariés, cadres et dirigeants de notre pays, s’instaure de façon à peser de façon déterminante dans la réindustrialisation de la France.
En attendant, et pour les raisons de discrimination évoquées, nous voterons contre ces subventions à la CGT et à FO.

Je vous remercie.

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