LE CAP D'AGDE - Le Casino Barrière, dans la tourmente de la crise sanitaire, est obligé de licencier
Deauville, La Baule, Cannes, Sainte-Maxime, Cap d'Agde, ces destinations touristiques ont toutes un point commun,…
Deauville, La Baule, Cannes, Sainte-Maxime, Cap d'Agde, ces destinations touristiques ont toutes un point commun, celle de posséder un casino du groupe Barrière, numéro un français des casinos.
Avec son activité de jeux d'argent, d'hôtellerie et de restauration, le groupe international souffre tout particulièrement de la crise sanitaire puisque ces trois activités sont à l'arrêt complet.
« Le groupe n'a jamais connu une situation aussi difficile. Notre métier, ce n'est pas que le jeu. C'est le tourisme, la restauration, l'animation. L'année 2020 se solde par plus de 150 jours de fermeture “, souligne Olivier Stachowiak, le directeur du Casino du Cap d'Agde qui ne peut que constater de lourdes pertes de recettes.
La crise sanitaire a engendré de lourdes pertes de recettes
“Lors du 1er confinement, ce n'est pas moins de 2,7 millions qui ont manqué au chiffre d'affaires annuel et depuis le 1er novembre, nous en sommes à plus de 2,1 millions de pertes supplémentaires“, déplore le chef de l'établissement.
Ceci étant, trois des 27 casinos tricolores de la galaxie Barrière ont mieux résisté à la bourrasque : ceux de Blotzheim (68), Cap d'Agde (34), et Trouville (14), indique Eric Cavillon, directeur général de sa branche casinos. ” Ceci est dû au fait que nous avons une grosse activité saisonnière, que l'été s'est très bien passé, et que notre établissement flambant neuf est attractif “, précise Olivier Stachowiak
Le groupe Barrière engage une restructuration d'ensemble
Pour autant, le repli quasi-général du groupe a conduit à une restructuration d'ensemble dans chaque établissement.
Le casino du Cap d'Agde n'échappera pas à la règle tout en limitant la casse. “Sur un effectif de 70, nous allons procéder à 3 licenciements mais nous mettons en place une politique sociale afin de les accompagner.”
Une décision qui est loin de satisfaire le syndicat force ouvrière. “Le groupe Barrière a décidé de licenciements à l’échelon national. Ainsi, des jeux seront supprimés ou leur plage d’exploitation réduite. Un tel élément entraînera une baisse mécanique du produit brut des jeux, renforçant mécaniquement les difficultés financières de l’entreprise, entrainant une baisse du niveau des prélèvements communaux, et diminuant les retombées résiduelles pour le commerce local“, indique le syndicat.
“Comment accepter la suppression de postes au niveau des jeux traditionnels mettant en danger l’exploitation ? ” s'interroge Stéphane Moulin, délégué syndical au casino du Cap d'Agde.
Pour lui, “un casino ne doit jamais devenir un point de vente de tickets à gratter, ou de jeux purement électroniques. Un casino est avant tout un lieu de vie et de rencontres.”
Un lieu de vie et de rencontres qui, fermé pour le moment, attend la prochaine annonce du gouvernement le 7 janvier 2021 pour connaître son avenir en 2021 et espérer un avenir plus chanceux.
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