Montpellier : après 30 ans de vie commune, un retraité tue sa femme bipolaire
Ce jeudi 16 mars marque l’ouverture du procès aux assises d’un retraité de 67 ans, jugé pour l’homicide de sa femme atteinte de trouble bipolaire.
L’affaire
Les faits remontent au soir du 20 juin 2019. Un retraité de 67 ans, habitant de la commune de Pignan, étrangle sa femme au moyen d’une corde dans un contexte de tensions.
Les gendarmes interviennent au domicile trois jours plus tard, alertés par la fille du couple, restée sans nouvelle de ses parents. Sur place, la brigade trouve le corps sans vie de la femme dans la chambre. L’homme est retrouvé dans le garage, une corde à la main, avec l’intention de se suicider.
Il sera finalement interpellé et placé en détention provisoire pendant près de dix mois par le juge de la liberté et de la détention (JLD) de Montpellier, avant d’être remis en liberté en mai 2020, après appel du parquet général de Montpellier.
L’argument de “l’épuisement émotionnel”
L’affaire rejugée ce jeudi 16 mars n’est a priori pas considérée comme un féminicide. La défense avance plutôt l’argument d’un épuisement émotionnel lié à la gestion de la maladie de la femme, qui était atteinte de trouble bipolaire depuis de nombreuses années.
Pour rappel, le trouble bipolaire est caractérisé par des troubles de l’humeur sous différentes formes. Il fait généralement alterner phases dépressives et phases dites de manie, des phases d’hyperactivité généralisée, pouvant entraîner des comportements à risque ou agressifs, entre autres.
Le trouble bipolaire se traite, mais la défense rapporte que le traitement de la femme était inadapté, qu’elle avait régulièrement des accès de violence envers son mari et qu’elle présentait l’ensemble des troubles manifestes des crises de manie.
Le procès devrait se tenir sur deux jours, afin de déterminer les éventuelles circonstances atténuantes dans la situation de l’homme de 67 ans.