Montpellier : la Réserve citoyenne ouverte aux 18-77 ans, “un juste équilibre entre ceux qui amènent la sagesse et ceux qui peuvent être plus physiques”
La Réserve communale de sécurité civile de Montpellier a pris de l’ampleur pendant le COVID, née d’une volonté des jeunes - et moins jeunes - d’apporter une aide concrète aux services de secours, avec un statut spécifique.
“L’objectif, ça serait d’atteindre une centaine de bénévoles”, Yvan Nosbé.
“Actuellement, ils sont une soixantaine”, indique Yvan Nosbé, conseiller municipal de la Ville délégué à la Réserve citoyenne, au plan communal de sauvegarde et à la lutte contre les violences routières. L’an dernier, les bénévoles de la Réserve ont été mobilisés pour un total de 200 jours. Chacun peut participer jusqu’à 15 jours d’assistance aux côtés des pompiers, de la Croix-Rouge ou de la police municipale. L’objectif ? “Libérer les secours des tâches chronophages et non spécialisées, où il n’y a plus de danger immédiat”, précise l’élu. Les bénévoles sont formés aux premiers secours, mais pas question pour autant de remplacer les corps de métiers spécialisés. “Ils ne seront pas en première ligne. En amont, il y a les pompiers, la Croix-Rouge, et les réservistes interviennent en appui, non pas pour des missions de soin, mais plutôt pour guider et aider les personnes”, explique Yvan Nosbé.
Aider sur des événements ponctuels
Ainsi, côté aide aux policiers, il n’est pas non plus question d’exercer des missions de maintien de l’ordre. “C’est plutôt assister les policiers municipaux, orienter les gens, les canaliser, leur indiquer les points de passage. Ils n’ont pas de mission régalienne. Ils ont un statut de collaborateur de service public, mais n’ont pas les mêmes attributions que la police municipale ni même nationale. Par ailleurs, ils interviennent plutôt sur des événements ponctuels précis, comme pour l’Antigone des associations ou le 14 juillet, avec un rôle d’informateurs du public. Il faut savoir qu’ils ne sont jamais seuls sur des points stratégiques”, décrit le conseiller.
En cas d’hébergement d’urgence dans des gymnases, il peut aussi s’agir d’aide à la distribution de repas ou de couverture.
Ce type de réserves existe depuis 2007, notamment à Pérols, Alès, Nice, Bordeaux et dans de nombreuses autres villes.
Au-delà des campagnes de recrutement de la Réserve communale de sécurité civile, candidater est possible toute l’année. La pyramide des âges s’étend de 18 à 77 ans. Une volonté de “trouver le juste équilibre entre ceux qui amènent la sagesse et ceux qui peuvent être plus physiques”, résume Yvan Nosbé.