Montpellier : Magali Amiel ou la passion de la logistique canadienne
Découvrez notre série sur les expatriés. Aujourd'hui, Magali Amiel, installée à Montréal. Elle a fait ses études à Montpellier, à l'Université Paul Valéry, a poursuivi sa maîtrise à la Maison de la Géographie sur un projet de transport international 'parce qu'elle avait un penchant pour le transport aérien'.
Cela fait déjà 18 ans que Magali est installée à Montréal où elle débute par une année d’échange universitaire à Montréal et « tombe en amour avec cette ville si vivante ! L’âme de Montréal est à la croisée des cultures, de l’histoire de chaque personne. Tout y est possible et la ville garde une taille humaine », raconte-t-elle. Très à l’aise là-bas, très bien intégrée, le directeur de recherche qui l’accueillait en échange CREPUQ lui proposera de réaliser son doctorat à Montréal : « il s’agissait de travailler sur une les relations entre les compagnies aériennes, les aéroports et les opérateurs logistiques. L’objectif était de renforcer la compétitivité et l’attractivité des aéroports canadiens pour le secteur cargo. J’ai mené ma thèse de façon très pratico-pratique, avec beaucoup d’implication terrain. » Magali insiste : « au Canada, faire un doctorat, c’est entrer dans une démarche de chef d’entreprise, tu crées ton projet de A à Z, tu mènes ta barque tout seul. »
Un emploi le jour de sa thèse
Elle présente sa thèse fin 2008. Michael était dans la salle, les présents étaient intrigués par cet homme d’affaires qu’ils ne connaissaient pas, et il lui propose, au sortir de sa prestation, son premier job en tant que consultante en mouvement des marchandises : « je suis restée 4,5 ans chez IBI Group, entreprise canadienne basée en Ontario et qui voulait percer en transport des marchandises au Québec. J’ai énormément appris au sein de ce ‘boys club’ et y ai trouvé ma place. » Elle rejoint ensuite CargoM, grappe métropolitaine de logistique et transport de Montréal. Transport maritime, ports, aéroports, ferroviaire et routier, elle touchera à tous les modes de transports au travers de projets structurant menés par la grappe. Cette expérience lui a permis d’entrer dans tout l’écosystème du transport et de la logistique de Montréal, du Québec et du Canada avec de fortes interconnections internationales : « j’ai beaucoup gagné en visibilité, j’ai appris énormément par des rencontres riches et incroyables ! ». En 2017, elle suit une formation au Centre de Formation du Port d’Anvers sur le transport intermodal qui lui permet d’élargir ses compétences et de rencontrer des leaders de l’industrie.
La crise sanitaire est aussi passée au Canada
Elle fait un passage chez Décathlon Canada juste avant la crise sanitaire, et se retrouve dans la gestion du transport en période de crise que cela soit des grèves, le shut-down, la reprise et la pression sur les chaînes logistiques mondiales et locales. Lors de son passage dans l’entreprise elle lance les projets de livraisons par camions électriques et renforce l’offre du e-commerce avec un transport J+1/J+2 à travers le Canada. Magali prend ensuite le temps de faire une pause, de se retrouver, de se former (leadership féminin et coaching). Au printemps 2021, elle rejoint le leader mondial du services-conseils en technologie de l’information (TI) et en management, CGI, entreprise québécoise : « ils recherchaient des personnes capables de leur ‘traduire’ les besoins des entreprises. Définir au mieux le besoin utilisateur pour optimiser leurs interventions. Je suis sur des projets toujours dans le transport et la logistique, ils me stimulent toujours autant ! ». Elle dirige aujourd’hui des projets de numérisation de la chaîne logistique et sur l’implantation de projet d’intelligence artificielle pour améliorer les mouvements de marchandises et accroitre leur performance environnementale.