Pêcheurs et conchyliculteurs mobilisés pour faire face aux enjeux de la filière
Thau et sa bande côtière affichent de fortes spécificités en matière de pêche et d’aquaculture avec une lagune, deux criées, une forte concentration de producteurs, le siège d’organisations professionnelles (CRCM, CRPMEM), et la présence de nombreux opérateurs de la filière (lycée de la Mer, Ifremer, Cépralmar, station de biologie marine...).
Le DLAL Feamp (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) a vocation à animer ce territoire pour faire naître des projets destinés à maintenir et créer de l’emploi dans ces secteurs d’activité. Lancée en avril 2017, l’action est en bonne voie avec 9 projets financés et 40% des fonds mobilisés.
4 défis pour le développement durable
Les projets déposés s’inscrivent parfaitement dans les axes de la stratégie élaborée préalablement à l’action et fruit d’une large concertation, à savoir :
1 – Valoriser les productions
- Renforcer les circuits courts et la vente directe
- Faire reconnaître la qualité des produits et des services
- Créer et diffuser de nouveaux produits
4 projets, 63% réalisés, 276.000 euros ;
2 – Favoriser l’innovation et la diversification
- Diversifier les activités et les clientèles
- Innover dans les productions, les techniques et les modes de gestion
- Améliorer les connaissances en lien étroit avec les pêcheurs et les conchyliculteurs
2 projets, 25,14% réalisés, 142.000 euros ;
3 – Promouvoir les métiers, les produits et le territoire
- Susciter des vocations pour maintenir l’emploi
- Partager les savoirs et les bonnes pratiques
- Valoriser l’image des activités et des produits auprès des différents publics
2 projets, 18% réalisés, 55.000 euros ;
4 – Coopérer avec les autres bassins de production
- Soutenir les démarches professionnelles de collaboration
- Partager des savoir-faire et des expériences avec des territoires confrontés aux mêmes problématiques
- Accompagner des programmes de recherche actions conduits pour et avec les professionnels.
1 projet, 61,69% réalisés, 50.000 euros.
Ces projets montrent que le bassin de Thau et sa bande côtière de Frontignan à Agde forment un territoire créatif, qui a des besoins mais aussi un fort potentiel. Les acteurs sont confrontés à une forte évolution du monde qui les entoure (évolution des attentes des consommateurs, mutation touristique, élargissement des périodes de commercialisation, pression foncière…). Face à ces enjeux, ils se mobilisent et innovent.
Pour Yves Michel, président du SMBT, structure porteuse du projet en relation avec la Région Occitanie, « cette réussite s’explique par une large participation de tous les acteurs à la dynamique». Professionnels mais aussi collectivités (Région, Département, intercommunalités…), associations, organismes scientifiques et de formation… se mobilisent pour aider la profession à faire face aux défis qui sont les siens. « Grâce aux différents contrats de milieux (contrat qualité, contrat de lagune, contrat de gestion intégrée du territoire de Thau), les acteurs ont l’habitude de travailler ensemble et cela facilite la concrétisation des projets», relève Yves Michel.
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