Culture & Loisirs

Photo : les mondes flottants de Marine Lupercale

Dans ses compositions numériques mêlant photographies, dessin et peinture, Marine Lupercale crée des créatures…

Dans ses compositions numériques mêlant photographies, dessin et peinture, Marine Lupercale crée des créatures étranges, angoissantes ou d’une pureté fascinante, régnant sur des paysages cauchemardesques ou oniriques. Ses créatures résultent d’expérimentations sur les matières (immergées, gelées, putréfiées…) et mêlent de nombreux éléments, formant des ensembles chimériques harmonieux.

> Pour lire cet article dans son intégralité et découvrir le rapport de l’œuvre de Marine Lupercale avec la littérature, la couleur et la sculpture, ainsi que d’autres visuels de ses œuvres, reportez-vous à l’Hérault Juridique & Economique du 9 octobre 2014.

Transformation des matières

Vues notamment au Pavillon Populaire à l’occasion des Boutographies 2014, les « curieuses créatures » de Marine Lupercale reflètent sa « fascination pour les bocaux, les aquariums, leurs profondeurs et leurs jeux de lumière ». Dans son laboratoire de chimiste en herbe, elle photographie chaque jour le processus de transformation des matières. Par exemple la fermentation des figues. « J’arrête l’expérimentation quand l’odeur est insoutenable », indique-t-elle. Les clichés retenus reflètent l’homogénéité du mélange dans l’aquarium. Ses photographies, qui lui permettent d’agrandir les petits univers qu’elle a créés, visent à « matérialiser simultanément le processus de création et de destruction, en révélant la beauté qui se dégage des cycles biologiques ».

Créatrice d’ambiances

Marine Lupercale est une créatrice d’ambiances. Elle met en scène des atmosphères morbides et inquiétantes ou au contraire douces et attirantes, qui, avoue-t-elle, reflètent souvent ses états d’âme. « Il y a quelque chose de jubilatoire dans le fait de dompter ses propres démons, d’exprimer ses obsessions et ses angoisses et de faire surgir de la beauté. Et puis aussi peut-être d’apprivoiser l’idée de la mort », dit-elle. Elle s’amuse à répertorier dans son cabinet de curiosités des espèces inconnues, qu’elle a elle-même créées. « Bien que la nature soit belle en elle-même, j’aime me l’approprier, lui imprimer les rêves ou cauchemars humains », explique-t-elle. Dans ses clichés, Marine Lupercale aspire à « mettre en valeur l’âme de la nature et l’âme humaine ».

Virginie MOREAU

> Pour en savoir plus sur la photographe plasticienne : https://www.marine-lupercale.com/fr/

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