Economie — Sète Agglopôle Méditerranée

Port de Plaisance de Frontignan et les défis du littoral occitan

Force 7, vent de secteur sud-est ! Impossible de rentrer dans le port de Frontignan, les déferlantes sont trop puissantes. Dommage, ce petit écrin est reconnu pour son engagement environnemental, il a obtenu le label Ports Propres en 2003 et arbore le Pavillon Bleu depuis 1997 sans interruption.

En bateau, par coup de vent d’Est, comme beaucoup de ports sur cette zone, le plus prudent sera de se réfugier dans le port de Sète seul accessible avec ces conditions météo. En revanche, avec un temps clément, par tramontane modérée ou grec doux, ce petit joyau du littoral vous laissera venir à quai. Créé en 1982 et placé sous la gestion directe de la commune de Frontignan la Peyrade depuis 1996, ce port de plaisance possède 600 anneaux, et offre une gamme complète de services, de la distribution d’eau et d’électricité à une déchetterie portuaire, en passant par une station carburant automatisée et une surveillance 24h/24. 

Dans ce port de plaisance au sud de l’étang d’ingril, site Natura 2000, vous rencontrerez peut-être DPOL, le héros écolo de Frontignan-la Peyrade. Un petit nouveau qui fait des miracles dans la lutte contre la pollution des ports. DPOL, est un robot made in France qui se donne à fond pour nettoyer les eaux de surface. Il était en phase de test et d’essai au mois de février. Son fonctionnement est ingénieux. Grâce à une pompe, il crée un courant qui attire les détritus vers un filet. DPOL est également un as dans la capture des pollutions à l’hydrocarbure. Avec ses boudins spéciaux très fins, il crée une barrière qui enferme la pollution le temps de l’aspirer. Ce petit bijou est capable de nettoyer un hectare de pollution en seulement 24 heures.

Plus de cinquante ans après la « Mission Racine » qui a façonné les stations balnéaires du Languedoc-Roussillon, l’Occitanie s’engage dans une nouvelle ère de développement côtier avec le « Plan Littoral 21 ». Ce programme, lancé en 2017, veut faire du littoral occitan une référence en matière de résilience écologique, d’innovation et de cohésion territoriale. Le projet de Frontignan s’aligne sur cette vision.

La décennie 2017-2027

Le secteur est caractérisé par ses lagunes et ses cordons de sable, il est particulièrement exposé aux risques de submersion marine et d’érosion, amplifiés par le changement climatique. Le « Plan Littoral 21 » propose des projets d’adaptation, de restauration des cordons dunaires avec une rigueur assumée sur la préservation de la biodiversité. L’objectif est bien de répondre aux prévisions du GIEC qui annoncent des hausses significatives des températures et du niveau de la mer : entre 2° et 5° et entre 60 centimètres et 1 mètre d’ici 2100.

L’Occitanie avec ses 70 ports de plaisance, ses ports de commerce et de pêche, ainsi que ses stations balnéaires, possède un atout majeur pour l’économie de la région. Et le développement durable sera incontestablement l’axe prioritaire pour conserver l’équilibre de cette filière. 

L’engagement financier de l’État marque le « Plan Littoral 21 » pour la décennie 2017-2027. Cet engagement a été scellé par un accord-cadre signé en mars 2017, sous l’égide du Premier ministre de l’époque, Bernard Cazeneuve, en compagnie de Pascal Mailhos, préfet de la région Occitanie, de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et du directeur de la Caisse des dépôts et consignations. Avec un bilan positif entre 2017 et 2020, une convention renouvelée a été établie le 22 janvier 2022 à Gruissan, validée par Jean Castex, alors Premier ministre, Etienne Guyot, préfet de la région Occitanie, Carole Delga, et Annabelle Viollet, directrice régionale de la Banque des territoires.

L’État a alloué une enveloppe financière dédiée au « Plan Littoral 21 », avec un soutien de 80 millions d’euros pour la période de 2017 à 2027, dont 70 millions d’euros intégrés dans le Contrat de plan État-Région 2021-2027.

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