Sète : des policiers victimes de tirs de mortier sur l'île de Thau
Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 octobre, des policiers qui accompagnaient des sapeurs-pompiers en intervention sur un incendie ont reçu des tirs de mortier, révèle le syndicat Unité SGP Police / Force Ouvrière Hérault…
Un piège pour la BAC
Appelés pour un feu de poubelles sur l’île de Thau, à Sète, les sapeurs-pompiers de l’Hérault étaient en chemin lorsque la Brigade anticriminalité de nuit de Sète, qui s’était également rendue sur les lieux pour les sécuriser, a constaté qu’au lieu du feu de poubelles prévu, il s’agissait d’une “barricade enflammée […] érigée sur toute la largeur du boulevard”. Cette barricade empêchait l’avancée des secours et des forces de l’ordre, selon le syndicat. Il s’agissait bel et bien d’un piège…
Fabrice Aebi, du syndicat Unité SGP Police / FO 34, explique : “C’est alors que plusieurs individus vêtus de noir et cagoulés, surgissent et agressent nos collègues par des tirs de mortiers dans leur direction. C’est avec beaucoup de professionnalisme et de sang-froid que l’équipage de la Brigade anticriminalité a dû riposter par des tirs de LBD pour pouvoir se dégager de ce guet-apens, puis avec l’aide de renforts de la BAC d’Agde a pu sécuriser le quartier”. Fort heureusement, “Le quartier a été sécurisé par nos collègues, et il n’y a pas eu de blessé”, commente Fabrice Aebi.
Des policiers à bout
Le syndicat exprime son ras-le-bol : “Tous ces voyous ne veulent qu’une seule chose, casser du flic… Ces individus complètement désœuvrés multiplient les actes de violences qui sont de plus en plus démesurés. Il n’y a plus de limite. Le professionnalisme de nos collègues a permis d’éviter des drames jusqu’à présent….. Mais je ne sais pas combien de temps les forces de l’ordre vont pouvoir tenir : nous sommes à bout et en sous-effectifs”.
Des revendications
Unité SGP Police / FO 34, qui rappelle le sang-froid dont font preuve les policiers du département malgré le contexte de violences, prône la mise en place de peines minimales pour les auteurs de violences ou voies de faits à l’encontre des représentants des forces de l’ordre. Appelant de ses vœux l’identification et l’interpellation rapide de leurs auteurs, le syndicat exige “une vraie réponse pénale de la plus grande sévérité”.