Sète : Wings of the Ocean recherche des bénévoles pour le mois d'août

A Sète et sur le bassin de Thau, une équipe de Wongs of the Ocean s’est installée depuis plusieurs semaines. Leur rôle est de ramasser les déchets, de les caractériser, de les distribuer pour qu’ils soient retraités ou réutilisés et de sensibiliser le grand public. Sète Agglopôle Méditerranée leur a prêté un bâtiment pour en faire un centre de tri ainsi que l’ancienne Auberge de Jeunesse car l’équipe vit ensemble le temps de la mission. Claire Geistodt-Kiener est chargée de projet Etang de Thau et explique le rôle de l’association: “nous intervenons sur la question de la protection des océans et nos opérations de ramassage de déchets ont lieu sur les plages et littoraux. Ici, nous intervenons autour de l’étang de Thau et du côté mer sur la ville de Sète. Nous proposons également des actions de sensibilisation dans les centres aérés, les écoles et les collèges.“

Sur le bassin de Thau, l’équipe réalise 3 ramassages par semaine. Ils sont arrivés au mois de mai et termineront en octobre prochain. Après chaque ramassage, “nous trions les déchets, les regroupons, les caractérisons et les pesons“, explique Claire. “Nos partenaires de revalorisation viennent récupérer les déchets triés soit régulièrement, soit une fois notre projet terminé. Nous essayons d’aller un peu plus loin que le circuit classique de recyclage, de trouver des partenaires sur le territoire.” L’appel est lancé pour le bassin de Thau!

Cette caractérisation permet notamment de mesurer le poids des déchets indicateurs: “ces déchets indicateurs indiquent un comportement, sont induits par un comportement que l’on peut essayer de faire évoluer. Par exemple, le plastique mou ou dur, on a du mal à trouver la source de la pollution ou l’activité derrière, trop multiple. Alors que pour un mégot, un bouchon de bouteille ou un bouchon de liège, on sait que l’activité c’est l’apéro, l’activité humaine, les moments de partage. C’est la même chose avec les bâtonnets de glace, c’est donc un lieu familial qui accueille des enfants.“

“La caractérisation des déchets est une de nos spécificités. C’est une investigation de terrain qui permet d’évaluer le risque par type de pollution. Cela nous permet de récolter des chiffres, de les mettre dans notre plateforme et ensuite de les partager avec d’autres afin d’obtenir le maximum de données qui donneront du sens à nos futures actions. Nous faisons de la science participative avec la plateforme Mer Terre, une association marseillaise qui récolte les données. Ces données permettent ensuite de visualiser sur une carte de France les zones où les ramassages ont eu lieu, le type de déchets, les quantités et plus tard, l’évolution de chaque zone“, détaille Claire. Cela permettra notamment de personnaliser les recommandations et les actions de sensibilisation par territoire, de proposer de réelles actions adaptées à chaque collectivité.

Claire explique par exemple que sur le bassin de Thau : “sur les plages de Sète, il y a beaucoup de mégots de cigarette car il y a beaucoup d’apéro organisés sur la plage. Sur l’étang de Thau, on se rend compte qu’il y a plus de déchets du côté de Frontignan car les vents les ramènent, alors que du côté de Mèze, c’est plus plat, moins de vent et moins de courants.“

L’association propose des missions d’un mois. Les bénévoles sont “logés, nourris et blanchis. C’est important pour nous de tout partager pendant la mission“. Vous pouvez candidater en ligne ici. La vie du collectif est conforme “à un mode de vie zéro-déchet et végétarien“. Tous les âges, tous les métiers, tout le monde est le bienvenu, il suffit d’être majeur. Les bénévoles sont également formés, ils bénéficient de l’expérience de l’association qui dispose de discours et d’argumentaires rôdés et pédagogiques. Chaque bénévole a de plus un rôle spécifique. Dans l’équipe du Bassin de Thau : “Céleste est responsable caractérisation, Lucas est responsable ramassage (logistique et matériel), Méryl il est cook, Thomas est médias, Margot vient d’arriver mais elle tend vers le zéro déchet, on va lui trouver un poste.”