Culture & Loisirs

Théo Van Rysselberghe, la magie de l’instant à Lodève

Le Musée de Lodève propose actuellement un hommage à Théo VAN RYSSELBERGHE (1862-1926), peintre belge majeur du XXe siècle et principal…

Le Musée de Lodève propose actuellement un hommage à Théo VAN RYSSELBERGHE (1862-1926), peintre belge majeur du XXe siècle et principal représentant du néo-impressionnisme en Belgique. Par le biais d’environ 80 œuvres des années 1882 à 1920, l’exposition met l’accent sur la qualité quasi photographique de ses portraits et de ses paysages. 

 

Article de Virginie MOREAU publié dans son intégralité dans l’Hérault Juridique & Economique du 26 juillet 2012.

Au sein de l’exposition du Musée de Fleury à Lodève, le parcours, organisé de façon chronologique, retrace les grandes étapes stylistiques expérimentées par Théo Van Ryssel­berghe. Les visiteurs voient sous leurs yeux se matérialiser son passage du réalisme à ­l’impressionnisme en 1886, sous l’influence de MONET et de RENOIR, dont il a l’occasion d’admirer les toiles pour la première fois
au Salon des XX, à Bruxelles  la même année.
En témoigne notamment son tableau La Femme à la voilette, réalisé en 1886, où prédominent des touches allongées de couleurs. Vient ensuite en 1888 le choix de la touche divisionniste – le pointillisme – à la manière de Georges SEURAT. Théo Van Ryssel­berghe découvre en effet Un après-midi à la Grande Jatte (1884-1886) de SEURAT, qui lui fait forte impression. Très vite, à partir de photographies prises lors d’un voyage qu’il effectue au Maroc en 1887-1888, naissent des tableaux pointillistes lumineux. Cette technique connaît son apogée dans son œuvre à la fin des années 1890. A partir de 1903, Van Ryssel­berghe trouve son style. Il se focalise sur la peinture de nus, d’abord en moyens puis en grands formats. Le Ruban écarlate, représentant une femme rousse nouant un ruban dans ses cheveux, vue de dos et de face, dans un miroir, en est un exemple magistral. Le traitement de la chair de la femme, par touches de vert et rose pastel, est très poétique. Plus tard, durant la
Première Guerre mondiale, comme de nombreux peintres de son temps, Théo Van Ryssel­berghe revient à un style plus classique. Au-delà de son aspect strictement chronologique, l’exposition lodévoise – montée par Ivonne PAPIN-DRATSIK, conservateur du patrimoine et directrice du musée de Lodève, avec Nicole TAMBURINI, historienne de l’art – rappelle les liens solides que
Van Rysselberghe avait établis avec ses amis peintres, poètes et écrivains. En particulier, le musée évoque l’amitié qui se noua entre lui et le poète Emile VERHAEREN. Ce dernier, dont il fit le portrait
à de nombreuses reprises, contribua à lui faire découvrir le néo-impressionnisme et fit des critiques élogieuses de ses tableaux, confortant ainsi sa carrière de peintre.
Il joua un rôle important dans sa vie. Dans un espace dédié à un cabinet graphique, l’exposition lodévoise retrace la vie culturelle de son époque, via ses amitiés avec les peintres Paul SIGNAC, Maurice DENIS et Edouard VUILLARD, l’écrivain André GIDE ou encore le ­compositeur Georges FLÉ.

Egalement au Musée Fleury de Lodève “ Flippant Time ”, les 30 ans du Frac Languedoc-Roussillon

Dans un registre totalement différent de l’exposition VAN RYSSELBERGHE, le musée de Lodève accueille cet été une seconde expo, résolument contemporaine, proposée par le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) Languedoc-Roussillon. 22 œuvres issues de la collection du FRAC LR y sont présentées. Explorant le temps et la vie, les œuvres jouent sur la gravité et l’ironie, ouvrant de nouvelles perspectives sur la création contemporaine.

> Musée Fleury – Square Georges-Auric – 34700 Lodève Tel : 04 67 88 86 10

> Plus d’infos sur museedelodeve.fr

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