Fêtes et traditions — l'Agglo Hérault Méditerranée

Tradition populaire : l'histoire du poulain et du Tamarou de Pézenas racontée par l'Office de Tourisme Cap d'Agde Méditerranée

Aujourd'hui, l'Office de Tourisme Cap d'Agde Méditerranée vous raconte l'histoire du poulain et du Tamarou de Pézenas.

(crédit photo : CAHM ©N.Durrieu)

18 des villes et villages de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée ont pour symbole un animal totémique enraciné dans la tradition populaire. À chacun sa légende, partez à la découverte de ces animaux fantastiques qui animent les fêtes votives et autres animations culturelles.

Le poulain de Pézenas

En 1226, Louis VIII de passage à Pézenas fut contraint de laisser sa jument qui était très mal en point. De retour, il fut ravi de la retrouver et de découvrir un adorable poulain. Pour célébrer cet heureux événement, il convia la ville à fabriquer un poulain en bois en souvenir de sa royale personne. C’est ainsi que depuis Lo Polin (en occitan) est de toutes les fêtes de la Cité. En 1622, il va être chevauché par Estieinou et Estieinette, deux personnages en bois d’origine royale eux aussi.

Le squelette de la bête se compose d’une armature semi-cylindrique qui est en aluminium depuis 1989. A l’origine, elle était en bois de châtaignier et pesait environ 360 kgs. Le Poulain arbore une jupe bleutée parsemée d’étoiles et décorée du blason de la ville depuis la 3ème république. Ce jupon a changé de décoration selon les tendances politiques : des fleurs de lys pour le Roi, des abeilles pour l’Empereur, des étoiles pour la République. Neuf porteurs donnent vie à l’animal et lui font tendre son long cou qui peut atteindre 2,60m.

Le meneur, appelé aussi l’Hermès, brandit un crible d’avoine pour mieux aguicher et amadouer le Poulain et le mener dans un charivari de tous les diables. Il y a eu des générations de meneurs. Francis Auran dit « Pampille » a eu la palme de longévité en tant que meneur de 1968 à 1995. Le meneur joue du tambourin suivi d’un cortège de grosses caisses, fifres et tambours qui font danser et virevolter l’animal et l’assistance endiablée.

Ses sorties sont mémorables : St-Blaise, St-Jean, Martror, Nadal… mais son jour de gloire est le Carnaval dont il est le héros.

Le Tamarou des fadas

Cette drôle de créature est issue d’une blague piscénoise appelée machade. Le Tamarou a tout comme le kangourou deux pattes plus courtes, ce qui le déséquilibre facilement. C’est de cet handicap que profitent les chasseurs piscénois. A la tombée de la nuit quand ils le voient sur une pente, ils le sifflent, l’animal alors se tourne et déstabilisé il tombe, roule et finit dans un sac. Cette histoire fantastique a plu à nos jeunes piscénois fêtards passionnés de festivités carnavalesques folkloriques. Ils ont décidé de mettre alors en scène le Tamarou le Lundi Gras qu’ils ont désormais instauré et qui est devenu une institution à Pézenas.

Sa carcasse volumineuse est en bois. Elle est recouverte d’une toile avec une superposition de peaux de fourrures. Sa tête ressemble à celle d’un énorme sanglier croisé avec un mammouth avec de longues cornes. Neuf porteurs font aller et venir le Tamarou, ils le soulèvent à bout de bras, le font danser, le font chavirer avec l’aide du meneur appelé l’attrapaïre. Une vingtaine de musiciens jouant du fifre, tambours, caisses-claires et bombes animent le Charivari. Vêtus de peaux de bêtes, masqués, ils déambulent dans les ruelles de Pézenas avec la foule en liesse. Ils donnent toute la ferveur au Lundi-Gras et font revivre les traditions du Feu au Fesse, de la Danse du Soufflet et autres coutumes.

Pourquoi ce mot de totem ?

Office de Tourisme Cap d’Agde Méditerranée : “ Et bien parce qu’il est le symbole du village, le marqueur identitaire. Chaque animal totémique a son village de prédilection avec son histoire et sa légende. Parfois, il retrace des événements tragiques du village mais aussi des périodes heureuses voire miraculeuses.

Où les voir ?

Office de Tourisme Cap d’Agde Méditerranée : ” Rendez-vous aux fêtes de villages où ils paradent et déplacent avec eux une foule d’amateurs de traditions folkloriques. Petits et grands viennent alors se dandiner avec leur animal totem, au son de la musique traditionnelle occitane. Sous des apparences très désordonnées, leur déambulation est codifiée, ritualisée, toujours dans le but de créer des émotions fortes.

Tant que ça !

Office de Tourisme Cap d’Agde Méditerranée : ” Les animaux totémiques sont nombreux en Occitanie et plus particulièrement dans le département de l’Hérault, une soixantaine. Auxquels on peut rajouter des nouveau-nés : Léo le Lion d’Aumes, le Rhynchite de Pomérols, le Loup et la Fée de Castelnau de Guers, l’Oignon de Lézignan la Cèbe, Le Cheval Marin d’Agde. Si vous voulez en savoir plus sur notre cheptel, ses traditions, son histoire… voici un livret où tout vous est raconté et présenté.”

En savoir plus

Totemic Fédération des totems occitans et catalans > site internet

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