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Traitement de l’eau par Led UV : T.zic lève 1,1 million d’euros

L’opération est réalisée auprès de la plateforme de financement participatif Wiseed (un tiers de…

L’opération est réalisée auprès de la plateforme de financement participatif Wiseed (un tiers de la levée de fonds), de Provence Business Angels et d’Investessor.

Par Hubert VIALATTE

T.zic (Clapiers, 34), qui a mis au point un système breveté de traitement et de purification d’eau par Led UV, lève 1,1 million d’euros. L’opération est réalisée auprès de la plateforme de financement participatif Wiseed (un tiers de la levée de fonds), de Provence Business Angels et d’Investessor. Elle va permettre « d’accélérer le développement commercial. Notre produit est commercialisé depuis un an sous la marque Uvoji, explique Thomas Séchaud, directeur général et cofondateur avec Thomas Zunino et Manuel Bouhelier. Nous recherchons des distributeurs spécialisés en Europe du Sud, au Maghreb et en Asie du Sud-Est. »

Des travaux de R&D

Des travaux de R&D vont par ailleurs être poursuivis, sur plusieurs axes : augmentation de la capacité de traitement en termes de débit, boîtiers plus compacts, techniques de réutilisation des eaux grises. Une ligne de test des produits va être mise en place dans les ateliers, ainsi que des machines permettant une modélisation 3D.

Un boîtier qui traite l’eau instantanément

Concrètement, le système se présente comme un boîtier de 10 cm de long et 8 cm de haut, installé sous le robinet. L’eau traverse ce réacteur, est éclairée par la Led UV et est instantanément désinfectée. L’installation peut s’effectuer « chez les particuliers, dans des camping-cars, dans des restaurants, des chambres d’hôtel, des bateaux… », détaille le dirigeant.


Qui est T.zic ?

Employant 16 salariés, et basée à Cap Alpha (Clapiers), T.zic a été créée en 2016. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 400 000 euros l’an dernier et table sur 2,5 millions d’euros cette année. Ses systèmes, installés dans 10 pays, ciblent le marché des particuliers, les lieux publics (mairies, écoles, gares, aéroports…) et la santé : « Les laboratoires biologiques et l’industrie pharmaceutique ont des besoins importants en eau de très grande qualité ». Les trois associés, tous ingénieurs, se sont rencontrés sur les bancs de l’Insa Rouen.


Eliminer les bactéries, virus, parasites et spores

L’intérêt de la technologie Led UV est de pouvoir éliminer les bactéries, virus, parasites et spores, « uniquement au moment et à l’endroit où l’on en a besoin, ce qui limite l’impact énergétique. Le système est…

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compatible avec des panneaux solaires, ce qui peut le rendre complètement autonome ». Autre avantage : « Contrairement aux lampes UV à mercure, il n’y a pas de temps de chauffe du composant, et le nôtre est suffisamment petit pour être intégré dans des systèmes de fontaines d’eau potable ».

Déjà deux ans de R&D

Maîtrise thermique, optimisation hydraulique, partie optique, guidage des flux d’eau, dépôt de brevets : il a fallu deux années de R&D pour mettre au point la technologie. Les boîtiers ont une durée de vie estimée à huit ans, sans maintenance. L’utilité sanitaire du procédé est, d’après Thomas Séchaud, incontestable. « Nous apportons une sécurisation bactériologique. Il peut se produire des phénomènes de recontamination. On l’a vu dans le sud-est de la France avec le Cryptosporidium, bactérie qui a infecté 38 personnes en novembre dernier. Dans des établissements de santé, la qualité de l’eau consommée par des personnes immuno-déficientes doit être surveillée de près ». « Et dans des applications plus nomades comme les bateaux et les camping-cars, il y a des risques de prolifération bactériologique dans des réservoirs d’eau », ajoute-t-il.

Environ 500 pièces ont été fabriquées en 2019 à Clapiers (siège social) et dans l’entreprise adaptée APF 34. Le prix de vente varie entre 350 et 850 euros. L’objectif, cette année, est de dépasser les 5 000 pièces. Particularité : les solutions de T.zic sont accélérées par la Croix Rouge française. Grâce à ce partenariat, « nos solutions sont déjà déployées auprès des populations qui en ont besoin, au Liban, en Irak, aux Comores, au Cameroun ou dans des Ehpad en France », conclut Thomas Séchaud.

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