Vécu, Pézenas : Stéphanie, "J'ai relancé mon couple en faisant chambre à part"
Stéphanie et son compagnon ont tous les deux 49 ans. Alors que leur vie intime était en berne, elle a décidé de donner un nouveau départ à leur couple en changeant les habitudes instituées depuis vingt-cinq ans…
Photo © Stocksnap / Pixabay
Un article sur le “sleep divorce”, et l’aventure commence !
Stéphanie* sourit en repensant à un moment qui a changé sa vie : “C’est en lisant un article sur le ‘sleep divorce’ (le fait de faire chambre à part) que l’idée m’est venue. J’ai découvert que de nombreux couples qui s’aimaient le faisaient. Je trouvais que notre vie intime était devenue routinière. Ça me peinait mais en même temps, j’avais déjà essayé de nombreuses techniques pour raviver la flamme, et j’avais l’impression d’en avoir fait le tour. Une fois les ‘traditionnels’ joujoux expérimentés, la lingerie déclinée de mille façons et les divers séjours en amoureux à l’hôtel devenus eux aussi une forme d’habitude, j’étais à court d’idées”.
“Cet article m’a donné de l’inspiration. Une femme y racontait avoir retrouvé une complicité émoussée depuis longtemps avec son époux en faisant chambre à part, tout en ayant des petits rendez-vous amoureux avec lui. J’en ai donc parlé à Richard. Il a trouvé l’idée complètement folle, pensant que ça allait nous éloigner encore un peu plus. Mais je l’ai convaincu de faire le test pendant un mois. Si ça ne lui plaisait pas, nous redormirions ensemble… Il a accepté”.
Passage à l’acte
La mise en place de ce nouveau mode de vie est rapide : “Heureusement, notre fille ne vit plus avec nous, donc nous n’avons pas eu à le lui cacher ni à nous expliquer. Elle se serait inquiétée ! J’ai donc quitté notre chambre pour m’installer dans la chambre d’amis. La première nuit a été étrange. Le matelas n’était pas le même, je ne sentais pas la présence de Richard à mes côtés… Au réveil, nous avons été très contents de nous retrouver. Le bisou vite échangé du matin a été remplacé par un baiser plus appuyé, et Richard m’a serrée dans ses bras. C’était un bon début !”
Une nouvelle complicité
“Le soir suivant, j’ai été bien contente de pouvoir bouquiner tranquillement dans ‘ma’ chambre, pendant que Richard regardait son match de foot dans ‘sa’ chambre. J’ai aussi pu passer tranquillement un long appel téléphonique à une amie sans culpabiliser. Je découvrais une nouvelle liberté. J’ai regardé avec attention la chambre d’amis et j’ai eu envie de refaire la déco. Elle était très impersonnelle. Je me suis dit que cela pourrait être un projet sympa. Et je me suis endormie avec plein d’idées de déco dans la tête, après avoir échangé des mots doux avec Richard par SMS… Le lendemain matin, il était tout émoustillé de me retrouver après avoir passé une soirée foot de son côté. Ça tombait bien, nous étions samedi, et nous avions toute la matinée pour nous…”, sourit Stéphanie.
Une chambre cocon pour de nouvelles envies
Les deux amoureux se retrouvent enfin sur un projet commun : “L’après-midi, nous avons fait les boutiques de décoration, et le dimanche, nous avons peint ensemble le mur qui se trouve face au lit. Une nouvelle forme de complicité très agréable. Nous étions comme des gamins, à badiner. C’était un vrai plaisir. Le soir, j’ai pu m’endormir avec un plaisir infini dans une chambre au mur bleu pétrole, réaménagée avec des meubles de ma grand-mère retrouvés dans le grenier. Une chambre féminine et douce, où j’avais bien l’intention d’accueillir mon bien-aimé… ce que je n’ai pas manqué de faire !”
Stéphanie se réjouit : “De semaine en semaine, entre SMS amoureux et petits rendez-vous coquins, nous avons retrouvé le chemin du désir… et du plaisir. Au bout d’un mois est venu le temps du bilan. Richard m’a dit beaucoup apprécier notre nouveau mode de vie, qui ne laissait plus de place à la monotonie. Il a exprimé l’envie de redécorer lui aussi ‘sa’ chambre à sa manière, pour mieux m’accueillir dans son ‘antre’.”
Elle conclut : “Depuis que nous expérimentons le “sleep divorce”, notre couple connaît un regain de désir. Bien sûr, nous risquons aussi de nous y habituer au bout d’un moment… Alors, peut-être que nous déciderons de dormir dans la même chambre. A moins que nous trouvions un nouveau truc pour rallumer la flamme !”
*Cette personne ayant souhaité témoigner de façon anonyme, nous lui avons donné un pseudonyme.