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[VIDEO] Lattes : FX Hot Sauce, la start-up qui pimente le marché

C'est une histoire qui prend racine dans la lointaine terre de Namibie et qui s'épanouit à l’entrée de Lattes. FX Hot Sauce, la start-up fondée par Gaëtan Bardey et Mohamed Boudouni, est sur le point d'apporter un piquant nouveau sur le marché des sauces.

Une aventure entrepreneuriale 

Leur périple culinaire débute à la ferme-école Roots, une vaste exploitation de 3 200 hectares dirigée par Johan Rieckert. C’est là que Mohamed Boudouni, co-fondateur de FX Hot Sauce, a découvert le potentiel des piments cultivés sur cette ferme.

“Ce qui s’est produit, c’est que Mohamed Boudouni, mon associé, passe pratiquement la moitié de son temps entre la France et la Namibie depuis près de 30 ans, explique Gaëtan Bardey. Un jour, suite à un appel de Johan, Mohamed s’est rendu sur l’exploitation et le responsable lui a présenté une bouteille de sauce pimentée locale. Il lui a dit : ‘Je sais cultiver les piments, les récolter et en faire de la sauce. Maintenant, l’Europe est loin, toi tu connais, donc débrouille-toi et vends-moi ça.’ Quand il est retourné à Montpellier, Mohamed m’a fait le même coup, et les idées ont rapidement germé. Nous avions depuis longtemps le désir de travailler ensemble, et cette opportunité était tout simplement parfaite”.

Cette rencontre fortuite a marqué le début de l’aventure FX Hot Sauce. La vision de Mohamed Boudouni et Gaëtan Bardey était de créer une sauce pimentée à base de piments de qualité supérieure, tout en intégrant des principes de durabilité et de responsabilité sociale dans leur modèle d’entreprise. “Aujourd’hui, nous sommes prêts. Le produit est abouti. Nous le proposons à 39,90 euros, avec un bel emballage et trois sauces à base de trois piments différents : Jalapeno, Cayenne et Habanero, résume Gaëtan Bardey. Nous avons officiellement élu domicile à Lattes en juillet dernier. Tout cela découle de deux ans de réflexion, d’études et d’organisation.” Proche de la Méditérranée, de la gare Sud de France, de l’aéroport et des grandes autoroutes du sud de la France, la commune de Lattes est apparue comme une évidence pour les deux associés. “Nous avons connu des réussites professionnelles ici, nous croyons dans le territoire, il était logique pour nous de poursuivre ce nouveau rêve dans un espace qui répond à nos besoins et qui n’est pas insensible à nos ambitions.”

Gaëtan Bardey, co-fondateur ©Louise Brahiti
Gaëtan Bardey, co-fondateur ©Louise Brahiti

Un parcours semé d’embûches

Cependant, le chemin vers le lancement n’a pas été facile pour la start-up lattoise. Ils ont dû faire face à des obstacles, retardant leur lancement initial prévu en juin 2023, “à l’ouverture de la saison des barbecues”, puis reporté à septembre, et enfin à novembre. “Heureusement, dès le départ, nous savions que nous avions besoin d’une équipe exceptionnelle. Nous avons donc renforcé nos rangs avec Marine Becker, notre développeuse web, Marie-Amélie Jurine, responsable de la création graphique, et Nina Dubar, en charge de notre communication”, précise-t-il.

Pour FX Hot Sauce, concevoir un emballage digne de leur produit a été un défi majeur. “Nous avons une sauce plutôt haut de gamme, sans additifs ni colorants, et nous voulions un packaging qui se distingue. Il était hors de question que nos bouteilles soient perdues au milieu des allées des supermarchés. Une nuit d’insomnie m’a inspiré ce design explosif en forme de bâton de dynamite. Une idée motivante, mais pas sans contraintes”, explique Gaëtan Bardey. Confrontés à l’ambition initiale de produire les contenants en France, l’équipe a dû repenser sa stratégie en raison des difficultés d’approvisionnement. “La bouteille devait être en bioplastique et fabriquée en France, mais cela posait des problèmes au niveau de la pasteurisation. Ensuite, nous nous sommes tournés vers les grands verriers d’Europe, mais ils demandaient des délais de réflexion de 16 à 18 mois. La crise énergétique, la guerre en Ukraine et la pénurie de verre ont eu raison de notre volonté du made in France. Alors, nous avons dû nous tourner vers la Chine, où nous avons rapidement trouvé des solutions”, poursuit-il.

L’embouteillage, initialement prévu en France, a également été une étape complexe. “Nous avons été menés en bateau par une entreprise française et nous avons rapidement réagi. Nous avons adapté des machines à notre concept, et finalement, l’embouteillage se fait en Namibie. Cela a créé des opportunités d’emploi locales supplémentaires, sans parler du fait que nous avons formé les employés afin qu’ils répondent à nos normes élevées”. Malgré ces embûches, FX Hot Sauce a trouvé un allié solide en l’entreprise sétoise Boost, qui assure le transport de leurs produits de Marseille à Lattes. “Boost, en plus d’être un expert en logistique pour le e-commerce, partage nos valeurs éco-responsables et soutient l’insertion professionnelle. C’était une collaboration naturelle pour nous”, ajoute-t-il.

Leur détermination les a poussés à surmonter chaque obstacle. Résultat : “Nous lançons les précommandes sur notre boutique en ligne fxhotsauce.com, avec des livraisons prévues autour du 5 novembre. Nous sommes vraiment à la dernière étape, celle de la première mise sur le marché. Nous avons hâte de faire découvrir nos produits”, partage Gaëtan Bardey.

Un projet solidaire et remarquable

FX Hot Sauce ne se contente pas de bouleverser le marché de la sauce pimentée, son engagement social est profondément enraciné. En effet, une partie des bénéfices de l’entreprise sera reversée à la fondation FX Roots, créée dans le cadre de ce partenariat. “Nous allons verser un minimum de 4% de notre chiffre d’affaires à des projets sociaux et solidaires. Et si les chiffres sont bons, nous doublerons ce pourcentage à 8%”, annonce Gaëtan Bardey, révélant que le premier projet à recevoir des fonds sera un orphelinat. “Nous avons bénéficié du soutien du réseau Initiative France dans la construction de notre projet, et ce soutien a reconnu notre engagement. Nous avons déposé un dossier afin d’obtenir leur label ‘Initiative remarquable’, et cela semble bien engagé car ils comprennent que nous ne sommes pas seulement là pour faire de l’argent, mais pour développer un vrai pont avec la Namibie.”

Au-delà de l’engagement financier, FX Hot Sauce est un créateur d’opportunités en matière de formation et d’emploi. “Roots est une ferme-école, et nous contribuons à cette mission, explique-t-il. Sur place, les gens viennent pour apprendre un métier, et plus de 3 000 personnes vivent en permanence sur la ferme. Avec nous, ils se forment à l’exploitation du piment, au séchage, à la réduction en poudre, à l’association des ingrédients, à l’embouteillage, au bouchonnage, à l’application des étiquettes. Rien que pour cette dernière étape, nous avons dix-sept personnes. Celui qui nous accuse d’avoir un produit industriel, je l’emmène avec moi en Namibie !”

La conquête d’un marché en pleine croissance

L’essence de FX Hot Sauce réside dans sa connexion avec la terre et ses habitants. Actuellement, à la ferme Roots, ils cultivent sur 50 hectares, avec la capacité de monter jusqu’à 500 hectares à l’avenir. “Cela ferait de nous les plus grands producteurs de piments au monde”, évoque le dirigeant avec enthousiasme.

Avec leurs sauces pimentées prêtes à conquérir les papilles du monde entier, FX Hot Sauce regarde vers l’avenir avec ambition. “Nous commencerons par la France et les pays francophones. D’abord en ligne, puis nous développerons des points de vente physiques dès le début de l’année prochaine. Nous ciblerons les épiceries fines, les boutiques-hôtels et, parce que nous sommes un peu audacieux, les boutiques hors taxes des aéroports. Nous trouvons amusant de voir les gens se prendre en photo avec nos bâtons de dynamite. Ensuite, nous passerons notre site en multilingues pour attaquer l’Europe. Nous prendrons trois à quatre ans pour consolider cette implantation, puis traverserons l’Atlantique pour dire ‘Hello’ à nos amis américains”, déclare le dirigeant. Une ambition solide, qui répond à une demande jusqu’à présent inégalée. “Le marché mondial dépasse les 5 milliards de dollars, avec une augmentation annuelle de 5 à 6 %. Le piment prend de plus en plus de place. Nous pensons que nous arrivons au bon moment”, conclut-il avec le sourire. 

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