Agriculture — Département Hérault

[VIDEO] Hérault : Le préfet et la répression des fraudes traquent la "francisation" en grande surface

François-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault, était ce mardi 30 janvier au centre commercial Grand Sud, à Lattes, avec la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) pour traquer les comportements de fraude comme la francisation des produits.

Alors que les agriculteurs crient leur colère depuis des semaines, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi 26 janvier, puis mardi dernier lors de son discours de politique générale, un certain nombre de mesures : la simplification des normes, le respect des lois Egalim, un fonds d’urgence pour la viticulture, l’accélération du versement des aides ou encore un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits.

“On vérifie qu’il n’y ait pas tromperie pour le consommateur

Ce dernier point sera donc mis en oeuvre dès cette semaine sur le département avec cinq contrôles dans des grandes surfaces, à l’image de celui du Carrefour de Lattes ce mardi 30 janvier. “Le sujet de la francisation d’un certain nombre de vins qui viennent de l’étranger et le sujet de la manière dont sont présentés les produits français, en les différenciant des produits étrangers dans les rayons sont l’objet des contrôles du jour”, a expliqué le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch. Et d’ajouter : “Aujourd’hui, on contrôle aussi le respect de la loi Egalim, donc que les produits puissent être vendus à un prix rémunérateur pour les agriculteurs”.

[VIDEO] Préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch

Concrètement, les agents du service de répression des fraudes de la Direction départementale de la Protection des Populations (DDPP) ont ciblés principalement les rayons vin, viande et fruits et légumes. “On vérifie qu’il n’y ait pas tromperie pour le consommateur dans ce qui est mis sur les étals, indique Yann Louguet, directeur de la DDPP de l’Hérault. On est aussi très attentif à la distorsion de concurrence, c’est-à-dire faire passer pour français des produits étrangers”. Les agents regardent donc si sous les étiquettes “France”, les produits proposés sont bien fabriqués dans l’Héxagone, pareil pour les produits régionaux.

“L’une des solutions pour nos agriculteurs est de faire le choix de produits français

Ils prêtent aussi une attention particulière aux étiquettes. “Sur les bouteilles de vin par exemple, toute les informations doivent être sur le même champs visuel, ajoute Daniel Hirschy, inspecteur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes en montrant une bouteille de vin blanc. Là par exemple, sur le devant de la bouteille il est écrit “mis en bouteille en France” mais quand on la retourne on voit “vin de l’UE”. Un consommateur pourrait donc être induit en erreur en voyant le mot France devant s’il ne retourne pas la bouteille et l’acheter en pensant acheter français”.

Au rayon viande, les agents demandent également à voir les papiers de traçabilités de certains produits, comme les bons de livraison, s’ils ont un doute sur leur origine. En cas de fraude, “on vérifie d’abord l’intentionnalité, ajoute Yann Louguet. Les sanctions peuvent aller d’un simple avertissement si la personne a fait une erreur mais est de bonne foi, et jusqu’à 300 000 euros d’amende, un PV pénal ou même de l’emprisonnement en cas de pratique commerciale trompeuse”.

François-Xavier Lauch a tenu à ajouter que “l’une des solutions pour nos agriculteurs, qui sont soutenus par une majorité de français, est de faire le choix de produits français. Le soutien passe aussi par là”.

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Commentaires

  1. Tous vont avoir beaucoup de travail : les uns pour changer les étiquettes, les autres pour les vérifier ! 🙂

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