Agde : la ville met à disposition des chantiers pour permettre aux TIG d’être exécutés

Cette action est le fruit d’un partenariat entre la commune à travers la Maison de la Justice et du Droit d’Agde et le Service Pénitentiaire de Probation du ministère de la Justice. Mis en place depuis plusieurs années, ce partenariat s’étoffe et en moins d’un an, plus de 3 000 heures de TIG ont pu être exécutés sur la commune.

« Nous travaillons sur différents sites de la commune où notre action peut être utile. En septembre, nous avons débroussaillé un site sur les verdisses afin qu’il puisse accueillir une activité agricole. Actuellement, nous travaillons sur les dunes de la Tamarissière afin de mettre en place des ganivelles et de lutter contre la prolifération des plantes invasives. Nous sommes même allés nettoyer des véhicules de Police » assure Jacques Patrac qui encadre ces actions pour le compte de la ville.

Cette semaine, le SPIP, accompagné de magistrats du Tribunal judiciaire de Béziers, s’est rendu sur place pour se rendre compte de l’efficacité de cette mesure. « Agde est une ville pilote en la matière, c’est elle qui nous fournit 90 % des TIG que nous mettons à exécution sur l’arrondissement de Béziers. Les chantiers proposés ont du sens, l’encadrement est sérieux et nous n’avons aucun incident à déplorer » indique Ivan Védrines, agent de probation au SPIP de Béziers.

Pour Gilles d’Ettore, « Agde est fière de pouvoir contribuer à la bonne mise en place de ces TIG. Nous devons fournir le matériel et le personnel encadrant, mais c’est presque un devoir pour une commune. Chacun a droit une seconde chance d’autant que nous savons également leur trouver des solutions d’emploi pour ceux qui le souhaitent. »

Le prochain chantier aura lieu dès le mois prochain aux Arènes du Cap d’Agde. Au programme, nettoyage de la pinède environnante et rénovation des peintures.

Pour rappel, une peine de travail d’intérêt général est une sanction pénale infligée par la justice à une personne qui a commis une infraction (délits routiers, vols sans violence, dégradations…). La personne doit travailler gratuitement, pendant une durée fixée par le juge, pour un organisme public, un organisme privé chargé d’une mission de service public, une collectivité ou une association habilitée. En fonction de ses compétences, elle peut réaliser des tâches variées, comme venir en aide à des personnes fragiles, participer à la protection de l’environnement, rénover des espaces et des bâtiments publics, etc. La durée varie de 20 à 400 heures et la peine doit être exécutée dans les 18 mois qui suivent la condamnation.