BESSAN - Retour sur les deux récompenses chez les sapeurs-pompiers lors de la fête nationale
A l’occasion des festivités nationales, deux médailles ont été décernées lors de la cérémonie…
A l’occasion des festivités nationales, deux médailles ont été décernées lors de la cérémonie officielle du 14 juillet, présidée par le maire, Stéphane Pépin-Bonet, autour de la municipalité. En présence de Sébastien Frey, conseiller départemental et de Ludovic Foulgat, chef de centre des pompiers volontaires de la commune, Hervé Franco et Jordi Franco-Bujaldon ont été honorés.
D’abord le commandant Hervé Franco qui a reçu des mains du conseiller départemental la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers, échelon argent pour 20 ans d’ancienneté. Ensuite, le caporal-chef Jordi Franco-Bujaldon s’est vu remettre par le maire et le chef du centre de secours les galons d’avancement au grade de sergent. Un moment que les deux récipiendaires, père et fils, ont partagé avec les membres de leur famille, présente pour l’occasion.
Le discours prononcé le 14 juillet par le maire de Bessan :
Monsieur le conseiller départemental, Monsieur le maire honoraire, Mesdames et Messieurs les élus du conseil municipal, Mesdames et Messieurs les représentants associatifs et des corps constitués, Bessanaises, Bessanais, nous fêtons, cette année, les 180 ans de la mort de Rouget de Lisle, auteur de La Marseillaise. La Marseillaise, c’est d’abord un chant. Des paroles, une mélodie, un rythme. Mais La Marseillaise, c’est bien plus qu’un chant. C’est un véritable patrimoine pour les Françaises et les Français. Elle a donné lieu à des réappropriations diverses et variées. Elle a été oubliée un temps, puis est revenue.
C’est aussi bien sûr notre hymne national. Elle est, en ce sens, viscéralement et farouchement Républicaine. Elle a scandé les grands moments de notre histoire. Et elle résonne encore aujourd’hui, au fil des épreuves que nous traversons, et au cœur des joies qui nous rassemblent. A travers elle, à travers son air, c’est un pays qui se raconte. Née dans un contexte particulier, celui de la Révolution Française et de la Patrie en danger, elle a su rayonner bien au-delà dans le monde et dans l’histoire.
Malgré des paroles fortes, La Marseillaise est un hymne tourné vers l’universel, un chant qui rassemble, un chant qui unit. C’est le chant de tous les amoureux de la Liberté. S’en emparer, c’est se pencher sur notre histoire. Chanter La Marseillaise, c’est faire résonner toutes ces dimensions. C’est renouer avec tous les symboles républicains : le Drapeau, la Devise, Marianne… Il est primordial de se les réapproprier pleinement et de ne pas les laisser à des mains dangereuses. Au-delà de notre hymne national : le 14 juillet, c'est la fête de la République.
En ces temps que nous vivons et qui résonnent d’intégrisme, d’intolérance, de violences, d’incivilités, de perte de valeurs et d’irrespect, célébrer notre 14 juillet doit être l'occasion de nous souvenir que nous disposons avec notre Démocratie, d’un bien d’autant plus précieux qu’il reste rare dans le monde d’aujourd’hui. La République et la Démocratie sont des richesses qui méritent que l'on se batte pour elles pour les préserver, pour les enrichir, pour les enraciner, pour les conforter… surtout au quotidien pour ne jamais les dégrader que ce soit dans nos villes, dans nos quartiers et nos écoles. En France, pour les générations d’aujourd’hui, la liberté va de soi. Mais il est bon de se rappeler, aussi, que celle‐ci a été conquise au fil des siècles, qu’elle n’est pas un cadeau tombé du ciel, mais bien le résultat d’une volonté commune.
Se rassembler, ici aujourd’hui, au pied de notre belle Marianne, veut dire que nous voulons montrer notre attachement aux valeurs fondatrices de la République, que nous voulons connaître, comprendre et transmettre ces valeurs, afin de nous permettre d’aborder l’avenir avec confiance et sérénité. Se réunir ensemble, ici aujourd’hui, veut dire que nous avons la volonté collective de perpétuer les idéaux de la République, d’égalité, de fraternité, l’esprit de solidarité, le désir de justice et la volonté de paix entre toutes les nations et même au sein de notre propre pays. Soyons toujours conscients des principes fondateurs de notre République, et que c'est parce que nous sommes Français que nous sommes libres.
Pour conclure, je citerai les paroles du 6e couplet de La Marseillaise. Rouget de Lisle écrit : « Amour sacré de la Patrie ; Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! ; Liberté ! Liberté chérie ; Combats avec tes défenseurs ! ; Sous nos drapeaux que la Victoire ; Accoure à tes mâles accents ! ; Que tes ennemis expirants ; Voient ton triomphe et notre gloire ! ». Régulièrement, nous entendons des propositions issues du monde politique ou culturel demandant à changer les paroles de notre hymne.
Comme beaucoup d’entre vous je l’espère, je pense tout le contraire : il nous faut les conserver car elles sont le fruit de notre histoire. Expliquons plutôt leurs origines aux plus jeunes, apprenons-là et chantons-là dans nos écoles, soyons fiers de ce qu’elles représentent au plus profond de nous-mêmes, afin de participer tous ensemble à la reconnaissance des valeurs de notre beau pays. Vive la République ! Vive la France !