Béziers : le tribunal a rendu son verdict dans l'affaire des jumelles trafiquantes de drogues dures
Vendredi 16 décembre 2022, le tribunal correctionnel de Béziers s'est prononcé dans l'affaire des jumelles qui avaient organisé un trafic de drogues dures entre Béziers et l'Espagne.
Le verdict
Hier, le tribunal correctionnel de Béziers a considéré que les sœurs jumelles incriminées par l’enquête étaient bien coupables de trafic de drogues dures. En conséquence, il les a condamnées chacune à purger cinq années de prison, dont dix-huit mois avec sursis probatoire. Elles écopent également de l’obligation de se soigner.
Les jumelles sont par ailleurs interdites de séjour pendant cinq ans dans l’Hérault, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et le Gard.
Le tribunal a également condamné le conjoint de l’une d’elles, d’origine belge, à effectuer deux ans d’emprisonnement. L’homme s’est vu signifier l’interdiction de séjourner sur le territoire français pendant cinq ans.
Rappel des faits
Fin novembre 2022, les gendarmes de Béziers avaient mis fin, sur ordre du parquet, à un gros réseau de trafic de drogue mené de main de fer par des jumelles, entre l’Espagne et Béziers. Une enquête menée depuis quasiment un an par la compagnie de gendarmerie de Béziers, sous l’égide du parquet de Béziers, avait permis de mettre en lumière le rôle majeur de jumelles biterroises dans un réseau de trafic de drogues dures. Elles acheminaient de l’héroïne et de la cocaïne depuis l’Espagne jusqu’à Béziers, à bord de leurs voitures. Les enquêteurs ont déterminé que leurs véhicules avaient effectué pas moins de 43 voyages depuis l’Espagne depuis début 2022.
Forts de ce constat, le 20 novembre 2022, les gendarmes avaient interpellé les deux sœurs et le compagnon de l’une d’elles à l’issue d’un de ces voyages. Ils avaient mis la main sur 554 grammes d’héroïne, 44 grammes de cocaïne et 110 grammes de résine de cannabis, du matériel de conditionnement, des balances et avaient saisi leurs deux véhicules.
12 000 euros enterrés dans un jardin
Passant aux aveux, les suspectes avaient expliqué avoir caché de l’argent dans le jardin de leur mère. Se rendant sur place, les enquêteurs avaient découvert la coquette somme de 12 000 euros enterrée dans ce jardin. Au vu des déclarations des trois gardés à vue et de 26 clients de ce réseau sur les 34 identifiés, il était apparu qu’un peu plus de 30 kg d’héroïne avaient été importés et revendus ces trois dernières années.