BEZIERS - Pascal RESPLANDY : Pourquoi nous avons voté contre le budget 2019 de la ville ?
Ce énième budget ressemble à s’y méprendre aux autres. Comme je l'ai signalé lors du…
Ce énième budget ressemble à s’y méprendre aux autres.
Comme je l'ai signalé lors du Débat d'Orientation Budgétaire, il est le reflet d'une politique sans aucune ambition pour notre ville. Une politique manipulatrice est en place à Béziers et j'espère que les biterrois s'en rendrons compte avant qu'il ne soit trop tard.
1- Votre budget est une manipulation fiscale.
Les événements actuels démontrent que les français aspirent massivement à une baisse des prélèvements obligatoires. Le Journal de Béziers (n°86, p.19) présente des explications farfelues pour faire croire que l’augmentation des impôts locaux n’est pas de votre fait. Cela est faux ! La pression fiscale exercée sur les ménages biterrois est de 7% supérieure à la moyenne des villes équivalentes.
Pour une maison de 150 m2 par exemple, construite dans les années 70 à Béziers, on constate une augmentation depuis votre élection de presque 40€ de la part communale de la taxe foncière.
La faute à qui ? Vous dites que c'est la conséquence de l'augmentation mécanique des bases. C’est un mensonge ! Vous seriez tout à fait libre de baisser les taux afin de compenser ces augmentations si vous le souhaitiez vraiment.
La Ville a augmenté ses recettes fiscales de manière considérable et l'État vous donne 2, 3 M€ de plus que l'année dernière.
Mais ce n'est pas tout ; en plus de tout cela, vous avez augmenté les taxes et tarifs publics pour les parkings, pour les écoles et j’en passe, pour un gain total de 1,5 M€, tout en réduisant les services publics de proximité. Des citoyens m’ont par exemple alerté sur l’augmentation importante du prix de la journée d’accueil au centre aéré qui conduit un certain nombre de familles à ne plus confier leurs enfants. Faute de moyens pour faire face à cette flambée des prix, ces enfants se retrouvent laissés à eux-mêmes dans nos rues. Je vous avais déjà alerté sur ce danger. C’est aujourd’hui une réalité.
Au total, vous faites 3,8 M€ de recettes supplémentaires.
« Rendez l’argent aux biterrois » diraient les Gilets Jaunes.
Évolution des recettes de la commune
Vous augmentez les impôts de 2,3 M€ !
Vous augmentez les tarifs de 1,5 M€ !
Vous diminuez les services publics !
Cela ressemble étrangement à la politique que dénoncent les Gilets Jaunes.
Votre positionnement est une mascarade, j'espère que les Gilets jaunes biterrois s’en rendront compte rapidement et je tiens à leur disposition les éléments chiffrés.
Si encore ces prélèvements supplémentaires de 3,8 M€ dans le porte-monnaie des Biterrois servaient à l'investissement pour la voirie, l’éclairage et à l’entretien de notre Ville.
Ou encore au désendettement…Mais non, puisque celui-ci reste quasi stable entre 2017 à 2018 à 107M€.
J'en profite pour alerter ce Conseil sur le niveau des garanties d’emprunts donné par la Ville à hauteur de 50 M€.
2 Vous augmentez déraisonnablement les frais généraux
Nous apprenons à la page 9 du rapport que les dépenses de frais généraux augmentent de 13,40%. Mais quel gilet jaune, quel biterrois pourrait augmenter son train de vie de 13,4% d'une année sur l'autre ? Cela représente un coût supplémentaire pour la commune de 2,5M€.
Une dépense d'ailleurs incontrôlable, car inscrite en compte Divers par un jeu de passe-passe comptable pour masquer les coûts de votre communication (exemple : 6228 Divers : 1906k€).
Alors que les frais de personnel ne baissent que de 190 K€.
3 Enfin et comme chaque année, un budget qui s'équilibre uniquement avec des recettes exceptionnelles de 2,3 M€ qui devraient être totalement affectées au désendettement.
En conclusion, le Budget 2019, est :
– Un budget au service de vos ambitions politiciennes,
– Un budget court-termiste pour faire la couture jusqu'aux prochaines élections.
– Un budget sans ambitions pour l'avenir et pour nos jeunes.
– Un budget qui ne permet pas à nos concitoyens de Vivre mieux. Ni aujourd’hui, ni dans les mois et les années à venir.
Nous voterons bien entendu contre.