Béziers : qualité de l’air dans les écoles, 418 capteurs vont être installés
Rendue obligatoire par la loi au 1er janvier 2018, la mesure de la qualité de l’air sera mise en place dans certains lieux de la ville accueillant des enfants, d’ici fin mars 2022.
Grand bol d’air annoncé pour les enfants de Béziers. Des écoles, leurs cantines, des crèches et des centres de loisirs de la ville ont été choisis pour accueillir 418 capteurs de CO2. Au départ, les Villes, départements et régions ont été informés par le décret n° 2015-1000 du 17 août 2015 qu’elles devaient mettre en place ce dispositif de mesure de la qualité de l’air dans les écoles maternelles, élémentaires et les crèches au 1er janvier 2018, et dans les centres de loisirs, les collèges et les lycées au 1er janvier 2020.
Vert, orange, rouge
Le dispositif est un petit capteur fixé au mur. La municipalité a acquis 418 modèles pour un montant de 114 000 euros. Un investissement allégé par une subvention de l’Etat de 56 000 euros. Le petit appareil est paramétré pour afficher la qualité de l’air basée sur le taux de CO2. 3 niveaux de CO2 informent les responsables des établissements de la démarche à suivre. Si l’appareil affiche un signal vert, c’est que tout va bien. S’il passe à l’orange, une aération du lieu est fortement conseillée (sur recommandation du haut conseil de la santé publique). En cas de signal rouge, il est urgent d’aérer la pièce, (en réponse aux normes du règlement sanitaire départemental).
Les classes plus exposées
En raison d’une mauvaise publicité relayée un peu partout, la Ville de Béziers a souhaité rassurer les habitants sur la qualité, non pas de l’air, mais des appareils dont elle a enfin fait l’acquisition. Les 418 modèles de la marque Class’air ont été fabriqués en France, à côté de Perpignan. La mairie garantit leur très bon fonctionnement et leur fiabilité. Ils profiteront également aux mesures sanitaires et au suivi des conditions d’hygiène liées à l’épidémie de Covid-19.
Selon le gouvernement à l’origine de la loi, les classes concentrent souvent un taux important d’émanations polluantes. Entre la pollution émise par le mobilier, celle des produits d’entretien ou des fournitures scolaires, les lieux d’accueil des enfants doivent être soumis à une surveillance étroite que la densité d’occupation à elle seule suffirait à parfois imposer. Avant d’apprendre dans des classes plus spacieuses, d’y respirer un air moins pollué par des produits et du mobilier, les enfants ont un nouveau moyen de surveiller leur environnement.