Béziers : un récidiviste manque de tuer son ami puis l'accuse d'un délit qu'il n'a pas commis
Un homme de 27 ans a été condamné à trois ans d'emprisonnement pour son implication dans un accident de la route avec 3 circonstances aggravantes.
Un ami sur qui l’on peut compter
Au petit matin du samedi 4 décembre 2021, un accident est survenu sur la route départementale 19 en direction de Lignan-sur-Orb. De retour d’une soirée entre copains, un conducteur de 27 ans, alcoolisé à hauteur de 1,06 grammes d’alcool par litre de sang, a percuté un platane de plein fouet. Arrêtée nette par le choc, la voiture a fini sa course effrénée en travers de la chaussée avant de se faire faucher par un autre véhicule. Le jeune homme de 27 ans a expliqué aux secours dépêchés sur place qu’il était passager et qu’il avait aidé son ami, gravement blessé, à s’extirper de la voiture. Cependant, les analyses ADN et l’expertise accidentologique ont permis d’affirmer qu’il était le conducteur de la voiture. Pour couronner le tout, il n’était pas détenteur d’un permis de conduire.
De plus, selon le code de la route : “Il ne faut surtout pas déplacer un blessé ou tenter de le sortir d’une voiture, sauf pour le protéger d’un risque imminent (incendie, éboulement, noyade, chute dans un ravin)”. L’acte de transporter le passager hors du véhicule aurait pu avoir des répercussions funestes.
Les suites médicales et judiciaires
L’ami du mis en cause a été héliporté au CHU de Montpellier ; son pronostic vital était engagé. Plus d’un an après l’accident, il souffre toujours de graves séquelles neurologiques.
Le lundi 27 mars 2023, le véritable conducteur s’est rendu à son procès devant le tribunal correctionnel de Béziers et a prétendu ne se souvenir de rien. Les enquêteurs ont alors fait part de nouvelles informations à l’audience. En effet, le jeune homme avait déjà été condamné 6 fois entre 2013 et 2018 pour des faits de conduite sans permis ni assurance. Après que le tribunal a prononcé un mandat de dépôt à son encontre, il a été incarcéré sans délai. L’individu doit purger 3 ans de prison dont 1 an avec sursis. Pour bénéficier de cette année de liberté, il devra travailler, se soigner, indemniser son “ami” et suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour des faits de blessures involontaires.