Bis repetita ..par Geneviève Tapié

Communiqué de l’Assemblée des femmes, Observatoire de la  parité du Languedoc Roussillon.

A Strasbourg, le PPE (Parti populaire européen), le parti  qui rassemble les conservateurs des Etats membres dont l’UMP, nous redonne la comédie parlementaire que ses ancêtres ont joué pendant près de 100 ans en France à propos du droit vote des femmes.
Sous les coups de butoir de ses représentants majoritaires au Parlement européen, le PPE, au grand dam des socialistes européens, a réussi à repousser aux calendes grecques  le projet Directive sur l’allongement du congé de maternité à 18 semaines partout en Europe. Renvoyé en commission, le projet ne sera pas examiné avant plusieurs mois, en raison de la suppression des activités parlementaires pour les élections.
Adoptée en 1992, la législation européenne actuelle sur le congé de maternité le fixe à 14 semaines minimum dans toute l’Europe avec de fortes disparités nationales : 14 semaines en Allemagne, 16 semaines en France, un an au Royaume-Uni, et près de deux ans en Suède, mais avec de grandes différences dans les niveaux d’allocations versées aux jeunes mamans.

Sachant que la Commission des droits des femmes du Parlement européen a voté quant à elle une extension à 20 semaines et y a même rajouté le principe de deux semaines de congés de paternité obligatoires, L’Assemblée des femmes, observatoire de la parité du Languedoc-Roussillon n’ira pas par quatre chemins.  Comme en France au Sénat dans les années 30, les conservateurs au Parlement européen ont montré mercredi  6 mai leur vrai visage, en trahissant non seulement ces millions de femmes qui cherchent à mieux concilier leur vie professionnelle et familiale, mais aussi, bien au-delà, la stratégie européenne de l’emploi  dont l’objectif est de faire du travail des femmes un facteur puissant de développement.
 
Geneviève Tapié
Présidente de l’Assemblée des femmes, Observatoire de la parité du LR
Chevalier de la Légion d’Honneur