Disparition du peintre Philippe Pradalié
Il partageait sa vie entre Paris, où était situé son atelier principal, et Clermont-l’Hérault, où il peignait en été. Le peintre Philippe Pradalié s’en est allé à l’âge de 77 ans…
Il partageait sa vie entre Paris, où était situé son atelier principal, et Clermont-l’Hérault, où il peignait en été. Le peintre Philippe Pradalié s’en est allé à l’âge de 77 ans…
Issu des Beaux-Arts de Montpellier, où il avait suivi l’enseignement de Georges Dezeuze, Philippe Pradalié était un spécialiste du paysage, qu’il traitait avec une grande neutralité esthétique. Paris, les Tuileries, Sète, Montpellier… ses tableaux révélaient la sérénité de chaque lieu sur lequel se posait son regard. Sa majestueuse série d’arbres, exposée à la galerie sétoise Yves-Faurie en 2010, avait marqué les esprits. Son travail sur les ombres, notamment, donnait une grande vérité à ses sujets. Son œuvre avait fait l’objet de deux expositions importantes : l’une au musée Paul-Valéry de Sète en 1994, l’autre au musée Fabre de Montpellier en 2011, où une centaine de toiles avaient été présentées dans le cadre d’une grande rétrospective. A cette occasion, le Musée Fabre avait d’ailleurs acquis l’un de ses tableaux majeurs, Mariage 07.07.007, dans lequel se lisait sa filiation avec la peinture de Frédéric Bazille (notamment « Réunion de famille » et « Vue du village de Castelnau-le-Lez »). Un an après, pour la galerie Yves-Faurie, il avait réinventé la mythologie et créé une allégorie des saisons au Mas Rouge, vers Frontignan. Encore récemment, au printemps 2015, la galerie londonienne Bernard-Chauchet avait présenté une exposition de Philippe Pradalié consacrée à la ville de Rome. Nul doute que le peintre sera regretté…
Virginie MOREAU (vm.culture@gmail.com)