GILETS JAUNES - Un mouvement citoyen, minimisé par Castaner et ignoré par le Président Macron ?
Ce samedi, la mobilisation des gilets jaunes, toujours active en province, est montée d'un…
Ce samedi, la mobilisation des gilets jaunes, toujours active en province, est montée d'un cran avec un rassemblement d'ampleur dans la capitale.
Plusieurs milliers de gilets jaunes pacifistes ont descendu les Champs-Élysées mais comme il fallait s'y attendre, des casseurs, en marge du mouvement, sont venus se rajouter en fin de manifestation pour en découdre avec les forces de l'ordre. Affrontements, dégradations, barricades incendiées, fumée noire, feux tricolores arrachés, pavés descellés, la riposte des forces de l'ordre ne s'est pas faite attendre : canons à eau, gaz lacrymogène, 157 interpellations ont eu lieu ce samedi à Paris.
106 000 manifestants pour le Ministère, 750 000 pour un syndicat de police
Le Ministre de l'Intérieur Christophe Castaner évoque pour cette seule journée un chiffre de 106 301 manifestants sur 1 619 points en France ce qui fait une moyenne de 62 gilets jaunes par point de rassemblement, chiffre qui semble bien loin des scènes filmées un peu partout en France, notamment dans l'Hérault, à Montpellier, Béziers, Agde ou encore Bessan.
Un chiffre également rapidement contredit par un syndicat de police, France Police Policiers en colère, qui dénombre « 750 000 gilets jaunes sur environ 1500 points de blocage ».
Sans compter le nombre de gilets visible dans les voitures
Tout cela sans compter le nombre de gilets jaunes apposés sur les planches de bord des véhicules en soutien au mouvement de contestation.
Un Président qui ignore les gilets jaunes dans sa déclaration
Après une semaine de contestation et la journée particulièrement soutenue de samedi, Emmanuel Macron a réagi sur Twitter ce samedi soir : “Merci à nos forces de l’ordre pour leur courage et leur professionnalisme. Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République“.
Pas un mot sur le mouvement des gilets jaunes.
Des conséquences sur l'économie
Pas vraiment de quoi les rassurer sur le fait d'avoir été entendu alors que le mouvement commence également à avoir un impact économique sur le pays. De la grande distribution aux transporteurs routiers en passant par les raffineries et les péages d'autoroute, un grand nombre de secteurs sont perturbés par ce mouvement de ras-le-bol fiscal qui a débuté le 17 novembre dernier et qui semble s'inscrire dans la durée.