HERAULT - SENAT - Suppression d’un article de transformation des délits routiers
Hier soir, lors de l’examen au Sénat du projet de loi portant application des…
Hier soir, lors de l’examen au Sénat du projet de loi portant application des mesures relatives à la justice du XXIème siècle, j’ai obtenu la suppression par amendement d’un article qui prévoyait de transformer en simples contraventions les délits de défaut de permis de conduire et de défaut d'assurance.
Conduire sans permis et/ou sans assurance sont des comportements particulièrement graves dont les conséquences peuvent s’avérer particulièrement dramatiques.
C’était l’esprit de cet amendement adopté.
Jean-Pierre GRAND
Sénateur de l'Hérault
Maire de Castelnau-le-Lez
Direction de la séance
Projet de loi Justice du 21ème siècle (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 122 , 121 ) AMENDEMENT présenté par N° 66 rect. ter
4 novembre 2015
MM. GRAND, SAVARY, LAUFOAULU, JOYANDET et REVET, Mme IMBERT, M. D. LAURENT, Mmes DUCHÊNE, GRUNY et DEROMEDI, MM. CHARON, MANDELLI, REICHARDT, G. BAILLY, CHAIZE, LEFÈVRE, HOUPERT, PIERRE, DANESI, MASCLET et MOUILLER et Mme TROENDLÉ
ARTICLE 15
I. – Supprimer cet article.
II. – En conséquence, chapitre IV du titre III Supprimer cette division et son intitulé.
Objet
Cet article contient des dispositions censées améliorer la répression de certaines infractions routières.
Il prévoit de transformer en contraventions de la cinquième classe les délits de défaut de permis de conduire et de défaut d'assurance, qui seront forfaitisées, lorsque ces faits seront constatés pour la première fois, et sauf dans certaines circonstances.
Ainsi, les automobilistes, dits « primo-délinquants », ne passeraient plus au tribunal pour ces délits particulièrement graves, alors que la France a connu, en 2014, sa première hausse de la mortalité sur les routes depuis 2002.
C'est un message de laxisme envoyé par le Gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité routière.
Or, la politique de sécurité routière ne doit pas subir le manque de moyens de l'institution judiciaire qui est seul responsable de la lenteur de la réponse répressive. Concernant la disparité de la réponse judiciaire sur l'ensemble du territoire, une circulaire ministérielle pourrait permettre d'améliorer les sanctions prononcées.
Il est donc proposé de supprimer cet article.