Jour de la Nuit 2018 : pollution lumineuse, encore du chemin à parcourir...

Faudra-t-il encore 10 ou 20 ans pour fixer un objectif, pour transformer et généraliser les bonnes pratiques ? Selon l'ANPCEN qui a retracé la croissance continue de l'éclairage public depuis 1960, en vingt ans seulement, sans régulation, la quantité de lumière émise par l'éclairage public a augmenté de + 94 % avec + 89 % de points lumineux de l'éclairage public et leur éclairage permanent, accroissant ainsi la pollution lumineuse.

A cette tendance du seul éclairage public, devraient être ajoutées celles de toutes les autres sources lumineuses : illuminations de façades, de vitrines, de bureaux non occupés, enseignes et publicités lumineuses, sites privés : parkings et immeubles, éclairages de particuliers, etc. Enfin, l’ANPCEN a montré qu’il faut désormais prendre en compte l’effet rebond provoqué par la transformation d’éclairages actuels en lampes à LEDs accroissant l’émission de lumière… technologie sur laquelle l’ANPCEN alerte les pouvoirs publics et l’opinion depuis plusieurs années.

20 ans d’alerte sur la pollution lumineuse et d’actions de terrain

Des milliers de communes sont accompagnées régulièrement et bénévolement par l’ANPCEN depuis 20 ans : conférences, expositions, réunions publiques, animations découverte, conseils et recommandations
Publications pédagogiques, études de référence, outils originaux…

  • 300 communes ont signé avec l’ANPCEN des chartes d’engagements volontaires, depuis 2007.
  • 574 communes sont labellisées « Villes et Villages Etoiles » par l’ANPCEN depuis 2009, pour encourager les démarches volontaires engagées en faveur de la qualité de la nuit.
  • 12 000 communes pratiquent désormais une extinction en milieu de nuit

Elles réduisent la pollution lumineuse chaque nuit pour les humains et l’environnement, économisent de 25 à 75 % de leur facture d’électricité et économisent l’énergie.

L’ANPCEN porte ses recommandations nationales depuis 10 ans auprès du Parlement, du Gouvernement, de réseaux nationaux, et elle a fait reconnaître les différents enjeux de la pollution lumineuse. Son plaidoyer a permis véritablement à la protection de l’environnement nocturne d’entrer dans quatre lois et de premières réglementations. Ils ne sont malheureusement pas toujours mis en place immédiatement (report de 6 ans pour le décret du 30 janvier 2012 relatif à la publicité extérieure), ou alors, les contrôles ne sont pas effectués (arrêté du 25 janvier 2013 relatif aux extinctions de façades, vitrines et bureaux non occupés)…

Pour l’ANPCEN, les plans ou schémas locaux relatifs à la lumière doivent désormais intégrer la réponse aux objectifs des lois. La prise en compte des nuisances lumineuses doit intégrer les autres schémas et plans territoriaux (SRADDET, SRCE, PCAET…) Elle demande depuis plusieurs années un véritable plan national de « prévention, limitation, suppression des nuisances lumineuses » avec une approche globale de leurs impacts qui fixerait un objectif quantifié de stabilisation, puis de diminution de la lumière émise, avec des échéances claires, comme les trajectoires de réduction instaurées pour le climat ou l’énergie, comprendrait la mise en place d’incitations pour les communes qui pratiquent des extinctions en milieu de nuit, supprimerait les dispositifs ou financements publics néfastes, appliquerait le principe du pollueur-payeur à la pollution lumineuse et enfin, s’appuierait sur le label Villes et Villages Etoilés, initiative française qui crée une dynamique de reconnaissance entraînant une contagion positive sur tous les territoires,

L’ANPCEN demande un contrôle effectif réalisé par l’Etat et les collectivités de l’application des réglementations en vigueur et des bilans publics et formule par ailleurs un grand nombre de recommandations techniques de progrès de conception, des usages et des équipements.


Consultez l’ensemble de ses recommandations

Site ANPCEN : www.anpcen.fr 

Boite à outils de l’ANPCEN

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La pollution lumineuse

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