Faits divers

LE CAP D'AGDE - Une stèle qui rend hommage aux rapatriés d'Afrique du nord vandalisée

C’est avec stupeur ce lundi matin que des promeneurs ont constaté en haut de…

C’est avec stupeur ce lundi matin que des promeneurs ont constaté en haut de la conque au  Cap d’Agde la vandalisation de la stèle qui rend hommage aux rapatriés d’Afrique du Nord.

 

COLON ! 

Une stèle qui avait été inaugurée le 20 décembre 2013 par le maire de la ville, Gilles d’Ettore « c’est avec une fierté et une émotion toute particulière que j’ai l’honneur de m’adresser à vous aujourd’hui afin de rendre hommage à ceux de nos compatriotes, qui ont vécu si douloureusement, mais avec quelle dignité, les conséquences de la fin du conflit algérien. »

La guerre d'Algérie 

Ce tag ” Colon” fait certainement référence à la guerre d’Algérie qui s'est déroulé de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830. L'aboutissement est la reconnaissance de l'indépendance du territoire le 5 juillet 1962.

En tant que guerre d'indépendance et de décolonisation, elle oppose des nationalistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à la France. Elle est à la fois un double conflit militaire et diplomatique et aussi une double guerre civile, entre les communautés d'une part et à l'intérieur des communautés d'autre part. Elle a lieu principalement sur le territoire de l'Algérie française, avec également des répercussions en France métropolitaine.

Elle entraîne de graves crises politiques en France, avec pour conséquences le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et la chute de la Quatrième République, remplacée par la Cinquième République.

Après avoir donné du temps à l'armée française pour lutter contre l'Armée de libération nationale (ALN) en utilisant tous les moyens à sa disposition, De Gaulle penche finalement pour l'autodétermination en tant que seule issue possible au conflit, ce qui conduit une fraction de l'armée française à se rebeller et entrer en opposition ouverte avec le pouvoir. Cette rébellion est rapidement matée.

La guerre d'Algérie présente un bilan lourd et les méthodes employées durant la guerre par les deux camps (torture, répression de la population civile) furent controversées. Plus de 250 000 Algériens sont tués dans cette guerre, et jusqu'à 2 000 000 envoyés dans des camps de regroupements (sur une population de 10 000 000 de personnes). Près de 25 600 militaires français sont morts et 65 000 blessés. Les victimes civiles d'origine européenne dépassent les 10 000, dans 42 000 incidents violents enregistrés.

Le conflit débouche, après les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet suivant, et précipite l'exode des habitants d'origine européenne, dits Pieds-Noirs et des Juifs, ainsi que le massacre de près de 50 000 harkis.

Pourquoi les Français d’Algérie ont-ils été appelés les pieds-noirs ?

 L’expression « pied-noir » apparaît au début du XXe siècle dans l’argot des marins. Elle désigne alors, sur un navire, le chauffeur de la soute à charbon, qui travaille pieds nus. Beaucoup de ces ouvriers sont des Arabes d’Algérie. 

Vers 1954, au début de la guerre d’indépendance algérienne, l’expression évolue et s'applique désormais aux Français d’origine européenne nés en Algérie ! Une multitude d’explications, parfois tirées par les cheveux, ont été proposées (les souliers noirs vernis portés par les colons, les pieds sales des Européens viticulteurs ou défricheurs… ). Ce qui est sûr, c’est que l’expression a d’abord été utilisée en métropole comme une insulte. Jusqu’au début des années 1960, les Français d’Algérie refusaient d’ailleurs cette qualification ressentie comme injurieuse.

Nul doute qu’une plainte sera déposée pour la dégradation d’une pierre symbolique qui fait face à la Mer Méditerranée et qui est si chère à tous les rapatriés d’Afrique du Nord.

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