Faits divers

Le compte à rebours commence (Ecopôle de la Valasse)

Le compte à rebours commence (Ecopôle de la Valasse) La commission d'enquête dispose d'un…

Le compte à rebours commence (Ecopôle de la Valasse)

La commission d’enquête dispose d’un délai d’un mois pour rendre ses conclusions.

Excepté l’hypothèse d’un délai supplémentaire de 15 jours (ce qui arrive parfois) l’avis des trois commissaires enquêteurs devrait bientôt être connu, dans les prochains jours.

Retour sur une mobilisation crescendo

Nombreux ont été les citoyens, Conseils municipaux et syndicats-intercommunaux à s’êtreprononcés contre le projet, notamment le Syndicat de l’Astien (SMETA) et la Commission locale de l’eau. (C.L.E)

Voir la vidéo sur le lien (cliquer ici):

Le point d’orgue de la protestation populaire a été marqué par l’opération escargot reliant Montblanc à Béziers via Bessan, Agde, Vias et Portiragnes. Cette manifestation à l’ambiance bon enfant s’est déroulée dans d’excellentes conditions d’encadrement par les forces publiques de sécurité et le concours des motards civils, bénévoles et manifestants. Les échos médiatiques ont été à la hauteur du mouvement. De cet événement, le Midi-Libre en titrait sa «Une» dans l’édition dominicale du 22 novembre.

Voir extraits de presse : (ci dessous (  fournis par le CIAD )

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La Coordination élus/associations parmi invitait à cette manifestation par l’exposé d’un argumentaire en dix points. Il s’agissait de :

– préserver l’environnement et le cadre de vie

– exiger les garanties les plus élémentaires en terme de sécurité de l’installation et de crédibilité de l’exploitant

– de dénoncer le risque de monopole

Lire l’argumentaire : (cliquer ci dessous) :

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Sur Bessan, prés d’une dizaine de registres était noircie des observations défavorables.

Les associations impliquées (notamment Agathé, Bessan environnement, Cassiopée, CIAD, Gardiens de la Gardiole, CIDH, Préivirisques) versaient des contributions complètes et argumentées.

Pour information, la contribution du CIAD est ci-après téléchargeable 🙂

Le cours de la procédure

 

A l’issue de la remise imminente des conclusions par la commission d’enquête, le CODEREST sera consulté pour avis. Ensuite, la décision revient au Préfet.

Olivier Goudou,

Co-président du CIAD (Collectif Inter-communal Anti-Décharges)

Contribution du CIAD aux registres d’enquêtes publiques

La gestion des déchets est l’une des questions les plus brûlantes du rapport du citoyen à l’environnement. Brûlant pour la santé, brûlant aussi pour le porte-monnaie. Cet équilibre respect de l’environnement-respect du contribuable tourmente les élus, d’autant plus que la technicité du dossier se révèle toujours plus complexe.

Comme il y a de quinze ans, il est question d’implanter une décharge à Montblanc. Cette fois, le projet concerne le traitement, l’élimination et la valorisation des ordures ménagères, notamment par méthanisation. Les communes qui seraient les plus affectées par le projet sont les voisines immédiates de Montblanc : Bessan, Vias, Portiragnes. Inutile d’insister plus avant sur les menaces autant décriées que redoutées : dégradation de la nature, dévalorisation du patrimoine, impact nuisible sur le tourisme en lisière du canton d’Agde, le canton le plus touristique de France. Cette contribution a pour objet de rappeler le contexte vécu par les Bessanais sur la gestion des déchets (1), d’apporter un soutien supplémentaire à l’opposition au projet actuel (2)

1 – le contexte : du “déjà donné” à l’irritation  

Pendant plus de dix ans, Bessan a recueilli en son sol les déchets ménagers des villages environnants. D’où le sentiment de “déjà donné”. A ce sentiment s’en rajoute un nouveau, lequel s’exacerbe : celui de l’irritation du fait de la tentative de mise devant le fait accompli, du passage en force par l’administration. C’est par ce sentiment que nous avons vécu la signature du P.I .G durant l’été 2007, avant que nous soyons informés du projet qui était semble-t-il en discrète préparation depuis plusieurs années. Par le passé, c”était le cas avec l’ex-projet d’implantation d’un centre d’enfouissement de déchets ultimes tout prés de l’ancienne décharge. Cet ex-projet avait été écarté de haute lutte grâce à une mobilisation exceptionnelle des populations et des associatifs.

2 – Opposition au projet actuel

Toutefois, le milieu associatif est conscient que l’avenir est à la responsabilité. Il est entendu que puisque nous produisons tous des déchets, nous devons tous les traiter. C’est pourquoi, l’opposition au projet ne s’exprime pas en un mouvement systématique . Non, cette opposition s’exprime contre l’ampleur du projet et contre son inadéquation à l’environnement (nappe d’eau souterraine alimentant dix-huit communes, tourisme, vignobles et garrigues, proximité avec la zone de protection spéciale Natura 2000 concernant entre autres l’outarde canepetière et autres espèces protégées). Et comme par le passé, l’opposition s’exprime aussi contre le raz-le-bol de la méthode du «passage en force» (cf signature du P.I.G en pleines vacances d’été sans concertation à l’issue de l’avancement d’un projet à pas feutrés).   En outre, notez qu’en fin de processus le volume envoyé en centre de stockage de déchets ultimes serait impressionnant.

Ainsi, sur les 191.000 tonnes apportées, 133.000 tonnes prendraient cette destination. Cela relativise le réel impact de la part méthanisés (58.000 tonnes) d’autant que le tri serait effectué sur place. Or, pour être efficace, la méthanisation doit être effectuée sur la base de déchets triés “à la source”, c’est à dire dés la collecte chez le particulier. Et cela pour une raison simple. : les déchets ne doivent pas être fermentés. Donc, le projet proposé est un contre-sens puisqu’il ne respecte pas ces règles élémentaires.

En outre, au delà des arguments abondamment développés et inhérents à la protection de la nappe astienne, du tourisme et des accès compliqués et mal adaptés, il est essentiel d’en considérer de nouveaux inhérents à une précaution préalable : il s’agit de s’assurer du mieux que possible de la crédibilité de l’exploitant.

La crédibilité de l’exploitant est une condition de la pérennité de l’ouvrage.

Or, il est permis de redouter que les sociétés porteuses du projet n’assument pas l’exploitation durant les 25 années prévues ni à fortiori qu’elles assument le suivi trentenaire à l’issue du temps d’exploitation. Ce sentiment est ressenti en fonction non d’une crainte supposée mais d’une présomption fondée sur un fait bien réel : à ce jour, aucune des deux entreprises, ni même Villers Services n’ont à leur actif une unité de traitement en cours d’exploitation.

Cela est extrêmement inquiétant car comment peut-on raisonnablement accorder la gestion de nos déchets sur une si longue période (exploitation + suivi soit 55 ans) à une entreprise qui ne gère pas une seule unité opérationnelle au jour du terme des deux présentes enquêtes publiques?

Nous connaissons la problématique de la gestion des déchets, nous partageons la pertinence du principe de proximité et sommes bien conscients de l’impérieuse nécessité à agir avec éco-responsabilité.

Cela étant, au nom de quel principe la carence justifierait-elle l’imprudence?

En clair, cela signifie que si nous étions acculés à recevoir l’implantation de cette unité, nous pourrions un jour être amenés à traiter avec un exploitant, avec lequel nous n’aurions pas contracté initialement, d’ailleurs, il n’ y a pas de contrat.

Nous sommes en droit de redouter la revente de l’autorisation d’exploiter

 

Certes, il pourrait être objecté que l’éventuel industriel qui se substituerait s’engage à respecter les consignes contenues par l’autorisation d’exploiter. Cependant, il est légitime de penser que le risque d’une défaillance dans l’accomplissement des obligations initialement prises soit plus élevé encore lorsque la substitution serait exercée (cf page 34 du document administratif)

Nous pouvons aussi redouter le monopole : de fait, les élus devraient être contraints de traiter avec l’exploitant. Celui-ci serait en situation de quasi-monopole puisqu’au nom du principe de proximité il serait difficile d’envoyer ailleurs des déchets d’ici qui pourraient être traités ici.

Donc, les collectivités, syndicats inter-communaux et en définitive les populations seraient des clients captifs. Cette situation de fait serait inacceptable et il serait inconcevable que le citoyen par la voix de ses élus ne soit pas mieux représenté notamment en matière de contrôle.

 

Voyez par exemple «Améthyst» à Montpellier : la Communauté d’Agglomération de Montpellier confiera la destinée de l’unité à l’exploitant uniquement lorsqu’il sera en mesure d’assurer et d’assumer dans les conditions préalablement et contradictoirement conclues.

 

En conclusion, nous pouvons nous inquiéter de l’imprécision de donnéespourtant fondamentales : quand le président de «Valorsys prés les Oliviers» parle du dépôt de garantie, il indique que ledit dépôt serait de «plusieurs millions d’€uro» sans préciser la somme exacte. Notons que «plusieurs millions» c’est vague : à partir de deux c’est déjà «plusieurs».

Notons aussi deux choses :

1-   l’exploitant n’évoque pas la question de la rentabilité avant la délivrance de l’autorisation d’exploiter

2-   2 – la part d’excédent exportée est-elle celle qui est supposée?

Pour les inquiétudes exprimées, le CIAD exprime ses inquiétudes et donc son opposition au projet.

 

Olivier Goudou,

Co-Président du C.I.A.D

(Collectif Inter-communal Anti-Décharges)

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