MOBILISATION GÉNÉRALE POUR LE CANAL DU MIDI !
A Béziers, Raymond Couderc, tire la sonnette d'alarme : par manque d'entretien et…
A Béziers, Raymond Couderc, tire la sonnette d’alarme : par manque d’entretien et de valorisation touristique, le Canal du Midi, inscrit au Patrimoine de l’Humanité, pourrait être “déclassé” par l’Unesco.
Le projet de revitalisation était sur les rails. Desserte routière adaptée, mise en valeur architecturale et paysagère du site, réalisation d’un parking sur la partie haute des écluses… L’étude réalisée en 2004 avait été réactualisée en 2009 pour un démarrage au plus vite.
Forte de ses 300 000 visiteurs annuels (200 000 pour la seule période estivale), Fonseranes, pièce maîtresse du chef d’oeuvre de Pierre-Paul Riquet, se devait de bénéficier d’une valorisation touristique et d’équipements d’accueil à sa mesure. Pourtant, les nuages s’amoncellent aujourd’hui aux pieds de Béziers, alors qu’il est possible de s’appuyer sur ce monument historique pour développer le tourisme et ses retombées économiques.
Contrairement aux régions Midi Pyrénées et Aquitaine, le Languedoc-Roussillon, qui ne siège plus au syndicat mixte qui gère le projet de développement, n’a pas signé avec l’Etat et VNF (Voies navigables de France) la charte interrégionale pour le Canal des Deux Mers, base d’une action partenariale pour le tourisme, l’environnement, la connaissance du patrimoine, les services aux usagers.
Raymond Couderc est légitimement inquiet : «On ne va pas jouer sur les mots mais je pense qu’il faut aujourd’hui provoquer une véritable mobilisation générale. L’acteur principal du projet de développement du tourisme autour du Canal du Midi est absent. Béziers, la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée et le Conseil Général répondent présents mais par manque de moyens, l’oeuvre majeure du Biterrois Pierre-Paul Riquet manque d’entretien, de restauration, de conservation, d’une valorisation touristique et par dessus tout, d’une gouvernance qui dispose de moyens humains et financiers pour agir.»
A chaque fois que la Région a été sollicitée, elle a expliqué que le projet de Fonseranes devait s’inscrire dans un projet global pour le Canal du Midil. «Mais il faut bien démarrer quelque part !» note Raymond Couderc. «Parce qu’à ce rythme là, on ne fait rien avant 2020 !»
Le giratoire d’accès sur la RD 609, route de Narbonne, qui sécurisera le flux touristique et la voirie d’accès depuis celui-ci jusqu’à un parking qui facilitera le stationnement des véhicules et des autocars pour la visite du site de Fonseranes a d’ores et déjà été réalisé par la Ville de Béziers.
Une liaison piétonne utilisant le chemin de halage est prévue qui permettra l’accès à celui-ci. De plus des liaisons avec le centre historique pourront être organisées par minibus.
«Nous n’allons pas baisser les bras et poursuivre, avec les moyens dont nous disposons, qui sont malheureusement limités. J’espère très sincèrement que la Région va enfin réagir. J’en appelle vraiment à l’intelligence, au sens de l’intérêt collectif» conclut Raymond Couderc.