Professions du droit et du chiffre — Montpellier

Montpellier, bâtonnat : Charles Salies, "défendre sans faille les intérêts des confrères"

L’avocat Charles Salies est candidat pour devenir le bâtonnier du barreau de Montpellier pour les années 2023 et 2024. Face à lui se trouve le binôme Maxime Rosier / Iris Christol. Interview du candidat, avant le vote du 23 juin prochain…

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Me Charles Salies : “Je porte un certain nombre de projets pour le barreau de Montpellier, que j’ai résumés dans un courrier adressé à mes confrères.

Le premier axe est la défense sans faille des intérêts des confrères. Je veux aussi recréer du lien entre les avocats, les juridictions (magistrats) et les greffes, qui nous sont devenus quasiment inaccessibles aujourd’hui. Le Covid y a malheureusement contribué.

Il est également important que le barreau de Montpellier soit plus solidaire : j’espère pouvoir mettre en place des structures et partenariats pour améliorer les conditions d’exercice des avocats. En effet, en cas de maladie, de maternité ou de décès d’un proche, rien n’est mis en place en termes de solidarité. On pourrait par exemple réfléchir à la garde d’enfant. En cas de maladie, le bâtonnier doit aider l’avocat à gérer les audiences et les affaires pendant qu’il est éloigné de son cabinet.

Autre nécessité : moderniser le barreau de Montpellier. Il reste encore un certain nombre de choses à faire pour rattraper des professions concurrentes, autrefois poussiéreuses et qui ont fait beaucoup de progrès. Nous devons prendre le train en marche, être reçus partout, et que des services dédiés au sein des administrations et des organismes nous soient consacrés.

La communication doit également être renforcée.

Je souhaite aussi recréer du lien entre nous. Les avocats, qui sont habituellement des professionnels proches les uns des autres, se sont éloignés à cause de la crise sanitaire. Pour recréer ce lien, je veux redonner de l’impulsion et du lustre à des événements traditionnels comme le banquet de l’Ordre, et la rentrée solennelle du barreau de Montpellier, qui se déroule tous les deux ans et où nous accueillons la société civile dans son ensemble.”

Quels sont les qualités et les atouts de votre candidature ?

Me Charles Salies : “J’exerce la profession d’avocat depuis trente ans au sein du barreau de Montpellier. J’ai été élu à plusieurs reprises conseiller de l’Ordre. Cela m’a permis d’acquérir au fil des années une solide expérience qui me permet de connaître parfaitement les rouages du barreau.

Je suis un avocat très présent au palais, dont le cabinet permet d’être à de nombreuses audiences. Les confrères attendent que leur bâtonnier puisse intervenir au cours des audiences en cas de difficulté, quelle qu’elle soit. Je suis en permanence au prétoire auprès de mes confrères. C’est important selon moi.

Travailliste de formation, je pense à la solidarité et à l’amélioration des conditions d’exercice de mes confères. Je me suis battu pour que les intérêts des avocats du barreau de Montpellier et des avocats au niveau national soient défendus : j’ai participé très activement aux combats pour la revalorisation de l’aide juridictionnelle et contre la réforme du système des retraites. J’étais présent quasiment en première ligne et derrière le bâtonnier en exercice.”

Comment définiriez-vous l’avocat aujourd’hui ?

Me Charles Salies : “Il exerce une profession et fait partie d’un Ordre. C’est un état d’être avocat ; ce n’est pas uniquement une profession. Être avocat, c’est être courageux. Il s’agit d’un métier extrêmement difficile. L’avocat travaille énormément et est sans cesse confronté aux difficultés, aux magistrats, à l’insatisfaction… L’avocat est un professionnel déterminé.”

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