Opération Campus : un nouveau plan com’
Cette semaine les universités montpelliéraines se félicitent d’obtenir un demi-milliard d’euros alloué à la…
Cette semaine les universités montpelliéraines se félicitent d’obtenir un demi-milliard d’euros alloué à la faveur de l’Opération Campus et dédié à la construction et à la réhabilitation de leurs infrastructures. Cet argent présenté comme frais provient d’un contrat signé il y a quelques jours entre le recteur, le préfet, la COMUE (COMmunauté d'Universités et Établissements de Languedoc Roussillon, la Caisse des Dépôts et la Banque Européenne d’Investissement
Or il se trouve que cet investissement ne fait que répondre à l’urgence de remettre aux normes des bâtiments considérés depuis plusieurs années ne pouvant plus accueillir le public depuis plusieurs années.
Construite en 1966 , l’université Paul Valéry – Montpellier 3 compte plusieurs bâtiments vétustes, dont la Bibliothèque Universitaire « Ramon Llull » qui ne correspond ni aux normes de sécurité, ni aux normes d’accès aux personnes à mobilité réduite. C’est cette bibliothèque qui va être déplacée dans le nouveau bâtiment-trophée du campus, l’Atrium Learning Center.
Ainsi, loin d’être un investissement supplémentaire, il apparaît qu’une partie de cette « Opération Campus » n’est en réalité qu’une rénovation indispensable et tardive d’une partie du campus.
Faire passer pour un investissement exceptionnel une nécessaire remise aux normes de sécurité et de salubrité ne saurait masquer une réalité plus contrastée.
Notamment quant à l’université Paul Valéry – Montpellier 3, des étudiants ont cours en hiver dans des préfabriqués sous des températures flirtant avec les zéro degré. Pire, d’après la Commission Patrimoine réunie le 26 octobre, il n’y aurait quasiment aucun WC accessible aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite) sur le campus.
Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) appelle de ses vœux les acteurs publics à consacrer moins d’énergie à maquiller des remises aux normes en opérations communication afin de réellement prendre en charge l’amélioration des conditions d’études.