SERIGNAN - Rencontre-Dédicace avec Fabrice Caro vendredi 8 février à la Médiathèque
Rencontre-dédicaces avec Fabrice Caro, dit FabcaroVendredi 8 février à 18h30. Public adulte, entrée libre…
Rencontre-dédicaces avec Fabrice Caro, dit Fabcaro
Vendredi 8 février à 18h30. Public adulte, entrée libre à la médiathèque de Sérignan.
Dessinateur de bande dessinée (récompensé au Festival d’Angoulême pour son excellente BD « Zaï, Zaï, Zaï »), Fabcaro est également romancier. Il vient à la médiathèque Samuel Beckett le vendredi 8 février, à 18h30, pour nous parler de son dernier roman paru aux éditions Gallimard. « Le discours » est un récit savamment construit où le rire se mélange à l’émotion. L’auteur y a l’art de distiller des larmes dans l'hilarité et d'immiscer le son d'un éclat de rire dans le souffle d'un cœur qui se brise !
Son personnage littéraire, Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex. A cela, il doit préparer un discours pour la nouvelle année, ne sachant pas par où commencer mais, en revanche, sachant que les repas de famille sont pour lui de grands moments de solitude ! « Le discours », c’est donc l’histoire d’une rupture, ou plutôt d’une pause, d’une attente. Cette attente est elle-même polluée par un discours n’ayant aucune affinité avec le « je » qui parle. De la difficulté d’arrêter d’aimer sur commande à la difficulté d’écrire sur commande, voici-là un soliloque entre humour noir et autodérision !
Rappelons aussi que l’écrivain est un auteur talentueux et confirmé de bandes dessinées. Habitué des maisons « historiques » de l’édition alternative, telles que « 6 pieds sous terre », « La Cafetière » ou de maisons plus récentes, telles que « Vide Cocagne », « Même pas mal », Fabcaro y publie des one shot personnels voire autobiographiques. Une autre partie de sa production se déroule chez de « gros » éditeurs, concentrée sur des séries à gags traditionnels.
Il fait souvent allusion à son statut d’auteur précaire dans son œuvre. Il aime décrire le décalage énorme entre la réalité de l’auteur et la perception qu’en ont les gens. Toutefois, sans apitoiement sur soi-même, il dit aussi : « il y a quelque chose au fond de moi qui aime cette précarité, je crois que j’en ai besoin, sinon je m’emmerderais. Ne pas savoir ce que je serai dans six mois, je trouve ça plutôt excitant à vrai dire. Si j’avais voulu être fonctionnaire, j’aurais passé le concours de prof. Bien évidemment, de tels propos n’engagent que moi… »
Vous l’aurez deviné … la rencontre avec cet auteur expérimental, humble, romantique, prend tous les risques d’être sensible, drôle, chaleureuse et intelligente. Venez nombreux.
En présence de la librairie Clareton des sources de Béziers