Torche à Plasma - Communique de Presse -Collectif Interassociatif ‘'Déchets'' de l'Hérault
Le plan départemental d'élimination des déchets de l'Hérault a rejeté l'incinération pour la zone…
Le plan départemental d’élimination des déchets de l’Hérault a rejeté l’incinération pour la zone ouest de l’Hérault. Il a choisi tri, recyclage, compostage et mise en décharge de ce qui n’a pu être ni valorisé ni traité.
Les communes refusent de mettre en application le plan départemental des déchets
Au lieu de se conformer aux dispositions précises dudit plan départemental, le Président du SMOH (Syndicat Mixte Ouest de l’Hérault) et surtout le maire d’Agde prétendent vouloir innover en matière de traitement de déchets en construisant un complexe industriel conçu par un bureau d’étude américain. Il s’agit, notamment, d’un réacteur qui transforme les déchets organiques en gaz et les déchets minéraux en lave, grâce aux hautes températures produites par quatre torches à plasma.
Une usine de ce type n’existe nulle part au Monde
Il conviendrait donc que ses partisans commencent à bâtir une unité pilote, expérimentale, de petite dimension, pour pouvoir tester convenablement les procédés brevetés. Et y apporter d’éventuelles modifications avant de passer au stade de développement industriel proprement dit. Cette phase expérimentale est d’autant plus nécessaire que le traitement des déchets, en général et surtout à haute température, présente des dangers potentiels pour ceux qui y travaillent et pour les populations de proximité.
Mais Solena Group, multinationale américaine porteuse du projet, refuse toute unité pilote. Elle exige que tout le monde croie sur parole toutes les promesses mirobolantes et souvent contradictoires entre elles, qu’elle communique dans sa propagande. Libre à certains élus de confondre publicité et démonstration scientifique. Nous, nous sommes moins crédules !
Les élus pratiquent la démocratie discursive
D’autre part, quand notre collectif demande une table ronde réunissant toutes les parties concernées (SMOH, commune d’accueil, préfecture, Solena Group, associations) afin d’examiner ensemble les problèmes nombreux et complexes que soulève ce projet sans précédent, nous nous heurtons chaque fois à un refus. C’est bien dommage car l’absence de concertation et de transparence conduit tout droit à la confrontation. Nos élus discourent volontiers sur les vertus du dialogue et vantent à tout propos la démocratie participative. Mais leur pratique est tout autre. Initialement prévu à Vias, le projet d’usine de traitement de déchets multiples conçu pour en recevoir et en traiter 140 000 tonnes par an, a soulevé une telle hostilité de la population locale que les partisans du projet ont été obligés de battre en retraite. Aujourd’hui, ils veulent l’implanter à Saint-Thibéry. Ils espèrent sans doute que cette commune acceptera plus docilement de servir de cobaye à une multinationale américaine qui tente en France ce qu’elle n’a pas osé faire aux USA. Cette spéculation est vouée à l’échec ! Sensibilisés par trop d’accidents industriels et de catastrophes écologiques, les citoyens n’acceptent plus de subir les projets qui leurs sont imposés, a fortiori lorsqu’ils sont réalisés au détriment de leur sécurité et de leur salubrité. Ils veulent désormais les choisir !
ATTENTION… DANGER !