Agde : le chocolat ce plaisir gourmand qui fait du bien
Il y a d'abord un arbre le cacaoyer sur lequel pousse une cabosse et à l'intérieur le Graal, la fève de cacao. Mais alors, commence un long processus pour obtenir ce petit carré de douceur tellement convoité
La fève sera fermentée, puis torréfiée, et pour finir, broyée pour obtenir une pâte de cacao liquide. Ainsi est obtenue la matière grasse appelée beurre de cacao.
Le chocolat naît du mélange, dans des proportions que chaque chocolatier gardes secrètes. Ensuite, ils vont ajouter des épices, comme la vanille, des poivres ou des piments et des matières grasses végétales. Le chocolat est une matière vivante pour certains qui vont lui vouer leur vie.
Des archéologues vont faire une révélation en 2007, ils ont trouvé la plus ancienne preuve de l’utilisation des fèves qu’ils ont datées entre 1100 et 1400 av. J.-C. On sait aujourd’hui que les Mayas étaient de grands consommateurs de chocolats. La fève fermentée était même une monnaie d’échange. Des historiens émettent l’idée que la civilisation maya aurait subi un choc énorme quand une grande sécheresse aurait détruit la presque totalité des cacaoyers. Cela aurait précipité leur disparition. Cela prouve l’importance de ce produit dans la civilisation.
À cette époque, la fève n’a pas encore traversé l’atlantique. En 1494, Christophe Colomb jette par-dessus bord les fèves qu’il avait reçues des “Indiens” puisqu’il pensait avoir rejoint les Indes. Le navigateur pensait que c’était des crottes de chèvre. Il faudra attendre 1502 sur l’île de Guanaja, pour qu’il découvre pour la première fois la boisson chocolatée. À partir de la conquête des Aztèques par les Espagnols, le chocolat est importé en Europe à la cours d’Espagne.
C’est à Bayonne en 1615 que la France découvre le chocolat à l’occasion du mariage d’Anne d’Autriche la fille du roi d’Espagne Philippe III quand elle épouse le roi de France Louis XIII.
C’est Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche qui va démocratiser la consommation de ce breuvage et ils vont faire entrer le chocolat dans les habitudes de la cour à Versailles. La reine faisait préparer par ses servantes le chocolat « à l’Espagnole ». On retiendra cette citation de La marquise de Sévigné qui dit du chocolat, dans ses Lettres, qu’« il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d’un coup une fièvre continue ». Le chocolat est à cette époque consommé chaud sous forme de boisson, comme le café. Et seule la cour du roi pouvait consommer cette boisson.
Il faudra attendre 1828, qu’un certain Coenraad Johannes van Houten puisse réaliser la première poudre de cacao. Il invente une presse hydraulique et il réussit à durcir le beurre de cacao sous forme de pain qui peut ensuite être réduit en poudre.
Van Houten sera le premier à inventer ce procédé pour séparer le cacao appelé également tourteau et le beurre de cacao. Ce procédé permettant aux de doser les quantités de cacao maigre et de beurre de cacao dans la pâte de cacao.
C’est ainsi que le chocolat entre alors dans l’âge industriel. C’est aussi grâce à la mécanisation qu’une baisse des prix s’opère et c’est ce qui permet au chocolat de conquérir un plus large public. Van Houten, à partir de sa fabrique de chocolat d’Amsterdam, vendra ses boîtes de chocolat en poudre dans toute l’Europe.
Depuis le chocolat est entré dans tous les foyers et sous toutes ses formes. Ainsi, des salons lui sont consacrés ou cette matière noble, brillante et savoureuse coule à flots pour le bonheur des amateurs. C’est à Agde, au Moulin des Évêques que les créateurs de chocolats se sont donné rendez-vous pendant trois jours. Vous avez pu y découvrir des saveurs nouvelles et aussi classiques. Du chocolat en tablette, en carré ou en pâte à tartiner. L’Occitanie révèle ici de grands créateurs de chocolats.