Faits divers — France

Euthanasie et suicide assisté, qui pourrait en bénéficier ?

Alors même que l'on apprend le suicide assisté de Jean-Luc Godard, le Comité national consultatif d'éthique remet son rapport sur la fin de vie assistée, avant une grande concertation…

Dans son avis publié ce mardi 13 septembre, le Comité national consultatif d’éthique estime possible d’introduire de façon éthique, sous “certaines conditions strictes”, l’aide active à mourir pour les personnes qui le souhaitent. Actuellement, les malades en fin de vie et qui souffrent peuvent uniquement bénéficier d’une sédation profonde.

Un pronostic vital réduit

Si l’avis du Comité national consultatif d’éthique était suivi, le suicide assisté pourrait devenir possible pour les patients majeurs ayant une maladie grave ou incurable générant des douleurs physiques et/ou psychiques impossibles à calmer, c’est-à-dire des adultes dont le pronostic vital ne dépasse pas quelques semaines ou quelques mois. Ainsi, par exemple, les patients touchés par un cancer incurable ou une maladie dégénérative pourraient accéder au suicide assisté, ce qui n’est pas possible en France pour l’instant.

Une demande du patient

Le Comité national consultatif d’éthique pose une autre condition au suicide assisté : le malade devrait exprimer très clairement et à plusieurs reprises sa demande de suicide. Il recevrait un accord argumenté de la part d’un collège de médecins. Ces médecins donneraient au malade la substance qu’il devrait s’injecter. Dans ce cas, il s’agirait d’un suicide assisté. L’euthanasie pourrait également être autorisée à son tour sous réserve des mêmes conditions, dans le cas où le patient n’aurait plus les capacités physiques de procéder lui-même à l’injection.

Le personnel de santé pourrait invoquer une clause de conscience s’il ne souhaite pas pratiquer d’euthanasies ou assister les patients dans leur suicide.

Une convention citoyenne sur la fin de vie va être mise en place à la demande du président de la République Emmanuel Macron, en vue de la rédaction en 2023 d’un projet de loi allant dans le sens de l’avis rendu ce jour par le Comité national consultatif d’éthique. Un référendum visant à recueillir l’avis des Français pourrait accompagner ce processus.

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