Transports — Mauguio

Mauguio, aéroport de Montpellier-Méditerranée : “notre souhait est de relier 60 destinations d’ici 2026”

Ce mardi 17 janvier 2023, à l’occasion de la conférence de rentrée de l’aéroport Montpellier Méditerranée, Emmanuel Brehmer et Pascal Bigot, respectivement président du directoire et directeur commercial, ont confirmé la santé retrouvée de l’aéroport et les objectifs de leur plan “Ambition 2026”.

Exercice réussi pour l’année 2022. Ce mardi 17 janvier, les deux hommes ont annoncé avoir “dépassé l’objectif annoncé en matière de trafic annuel”, l’aéroport ayant atteint 1, 76 million de passagers sur l’année écoulée. S’ils confirment que certaines difficultés n’ont pas encore trouvé de résolution, ils affirment être confiants sur le maintien du cap de l’Aéroport de Montpellier-Méditerranée.

“Un trafic en forte hausse”

Les statistiques dévoilées par Emmanuel Brehmer et Pascal Bigot ce mardi matin confirment le retour à la normale. En 2022, le niveau de trafic enregistré correspondait à 91% de celui enregistré en 2019, année record pour l’aéroport et année de référence pré-Covid. Ce niveau d’activité permet de conforter l’aéroport à la 2e place des aéroports de la région Occitanie et à la 10e place du classement national des aéroports régionaux métropolitains.

“Nous nous situons au-dessus de nos propres prévisions, et dans la fourchette haute de la moyenne des aéroports français, se réjouit le président du directoire. La typologie de notre trafic, conjuguée à l’ouverture partielle de la base Transavia, à une montée en régime de compagnies comme Volotea ou Easyjet, et au maintien d’un haut niveau d’activité de compagnies telles qu’Air Arabia, expliquent ces résultats”.

Du côté des destinations, on relève peu de changements au niveau du classement. En 2022, 64% des passagers ont été enregistrés sur des vols domestiques et 36% sur des vols internationaux. Une fois de plus, le top 5 des lignes domestiques est composé de Paris Roissy, Paris Orly, Nantes, Brest et Lille. À l’international, le podium est tenu par Londres Gatwick et Bâle-Mulhouse.

À noter le boom du low-cost. Alors que ces offres représentaient 39 % du trafic en 2019, elles ont atteint 69 % en 2022. “Ce modèle est voué à évoluer davantage. En 2026, nos prévisions indiquent que 76 % du trafic sera généré par les compagnies low-cost”, ajoute Pascal Bigot.

“Notre plan stratégique est raisonnable mais ambitieux”

“Les résultats de 2022 justifient les objectifs élevés de notre nouveau plan stratégique : le projet Ambition 2026 vise un trafic tendant vers 2,5 millions de passagers en 2026, rappelle Emmanuel Brehmer. Sans le Covid, les négociations menées nous auraient permis d’atteindre cet objectif dès aujourd’hui, mais actuellement le climat est plus incertain en raison de l’inflation, de la guerre en Ukraine… Les compagnies aériennes privilégient les grands aéroports où elles sont déjà installées et ont plus de mal à se projeter ailleurs. Nous continuons à mener les négociations avec un objectif en tête : atteindre les 60 destinations d’ici 2026”.

Si le plan stratégique “Ambition 2026” suit les prévisions du directoire, l’aéroport comptabilisera 2 320 000 clients, 60 destinations et 20 compagnies en 2026. Le directeur commercial confirme les prévisions à la hausse du plan stratégique, estimant que l’aéroport bénéficiera d’une augmentation de 560 000 clients entre 2022 et 2026. “Notre plan est basé sur 3 axes : consolider, rebâtir et conquérir, explique-t-il. Cette idée passe par le retour des compagnies que nous avons perdues, l’augmentation du trafic sur les axes attractifs et la négociation avec les compagnies pour obtenir davantage de destinations. C’est pour apporter une réponse à la hausse attendue du trafic que nous avons doté l’aéroport d’un second hall”.

Interrogé sur les obstacles qui pourraient freiner cette croissance, Emmanuel Brehmer s’est montré rassurant, expliquant que les prévisions mentionnées dans le plan avaient été calculées de façon à comprendre uniquement les données garanties au cours des prochaines années.  “Il y a beaucoup de sujets en discussion, des informations qui pourraient accélérer la croissance de façon exponentielle, mais nous avons préféré ne pas les intégrer à notre plan tant que nous n’avons pas de décisions concrètes”.

Quant au sujet de l’accessibilité à l’aéroport, le président ne passe pas par quatre chemins : “Nous avons la chance d’avoir un président de la Métropole de Montpellier qui est conscient de la congestion sur la route départementale qui mène à l’aéroport. Aujourd’hui, elle est plus parcourue que l’A9. Il est essentiel d’améliorer l’accessibilité de l’aéroport si nous voulons augmenter notre trafic et accueillir des entreprises sur la zone. Les discussions sont en cours, depuis l’arrivée de Michaël Delafosse, entre la Métropole et les collectivités concernées. Nous avons également la chance d’avoir un préfet qui suit le sujet avec attention dans le département”.

Des travaux et des investissements colossaux

Le plan “Ambition 2026 comprend 5 axes stratégiques : la préservation de la compétitivité de l’aéroport, la réussite du partenariat avec Transavia, la garantie des performances économiques, ainsi que le développement des surfaces foncières disponibles et la promotion de la stratégie RSE. Pour répondre à ces besoins, 51 millions d’euros d’investissements seront réalisés entre 2023 et 2026, dont plus de 20 millions en 2025 pour réaliser la réfection de la piste de l’aéroport. “C’est un chantier que nous devons réaliser avant la fin de la concession en 2038, mais il n’est pas urgent, précise le président du directoire. Actuellement, notre plan serait de réaliser les travaux sur plusieurs semaines en 2025. Cela signifie que le trafic sera bloqué pendant une durée que nous essaierons de raccourcir au maximum”.

La suite des investissements sera réservée au volet RSE. Une enveloppe de 7,6 millions d’euros répartie sur 5 ans sera dédiée à l’aménagement d’un réseau de recharge des véhicules, au déploiement de flotte des véhicules électriques, à l’implantation de nouveaux dispositifs permettant de limiter la pollution accidentelle sur les parkings avions… Plus de 40 % de l’enveloppe totale, soit 3,2 millions d’euros, seront consacrés à la substitution des APU (turboréacteur embarqué qui permet à l’avion d’être autonome en escale pour l’air et l’électricité), l’objectif étant de diminuer la pollution et la gêne sonore. “Nous visons une baisse de 50% des émissions de carbone directes d’ici 2026 et la neutralité carbone nette avant 2050”, rappelle Emmanuel Brehmer.

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Commentaires

  1. Bonjour,
    Je me permets de vous écrire car en août 2022 nous sommes partis en Crête depuis l’aéroport de Montpellier pour la première en lieu et place de ST Exupery
    Franchement super aéroport, très facile d’accès, parkings à 2 minutes et à pieds des entrées, très propre, restaurants bars….
    embarquement très rapide
    et le tout à taille humaine !!
    Il manque juste des destinations pour les baléares, Sardaigne
    Encore super aéroport

  2. A quand un vol pour l’Irlande : Dublin ou Cork ?
    A quand un vol pour l’Ecosse : Edimbourg ?
    A quand un vol pour Madrid ?

    Quel dommage

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