Faits divers — Montpellier

Montpellier : ils forcent leur fils à suivre une thérapie de conversion, le parquet ouvre une enquête pour enlèvement et séquestration

Le parquet ouvre une enquête suite à la disparition d’un adolescent transgenre.

Image d’illustration

C’est grâce à un appel à l’aide de la nouvelle colocataire du garçon, âgé de 17 ans, que le parquet intervient aujourd’hui. Terrifiée par l’histoire de son ami Enzo, qu’elle considère en danger, la jeune femme a rapidement contacté l’association Fierté Montpellier Pride et envoyé des captures d’écran de plusieurs conversations avec le jeune homme.

Enlevé puis séquestré par ses parents

D’après elle, la disparition inquiétante du garçon aurait été orchestrée par ses parents. Dans son témoignage, elle explique qu’Enzo a été emmené de force dans le centre de la France la semaine dernière pour suivre une “thérapie de conversion”. Il venait de leur annoncer qu’il voulait dorénavant être considéré comme de sexe masculin, et non plus féminin.

En réaction, ses parents l’auraient envoyé contre son gré dans un centre du Loiret, spécialisé dans les “thérapies de conversion”, afin de transformer son identité de genre. Une pratique totalement interdite par le droit français.

Le parquet ouvre une enquête

Interpellé par le monde associatif, le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent, a ouvert “une enquête préliminaire des chefs d’enlèvement et de séquestration”. Elle a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier.

Une nouvelle arme légale

Difficiles à identifier et à stopper, les “thérapies de conversion” peuvent depuis plusieurs années être sanctionnées via de nombreuses infractions telles que le harcèlement, la discrimination ou l’abus de faiblesse. Pour faciliter la condamnation des responsables de ces centres, l’Assemblée nationale et le Sénat ont rédigé en octobre 2021 une proposition de loi pour pouvoir condamner ces auteurs à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende. 

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