Environnement — Montpellier

Montpellier : projet Grand Parc de Lunaret, “le niveau d'ambition est absolument inédit”

Mercredi 15 février, les élus de la Ville de Montpellier et l’équipe du parc zoologique de Lunaret ont dévoilé les contours du projet “Grand Parc de Lunaret”.

Le maire de Montpellier Michaël Delafosse (à gauche) et Maarten Van de Voorde, architecte du projet (à droite) ©Louise Brahiti

Réunir le bois de Montmaur, Lavalette et le parc de Lunaret, voilà tout l’enjeu de ce dossier colossal, destiné à offrir aux Montpelliérains et aux visiteurs un lieu aménagé de manière harmonieuse et accessible à l’ensemble de la population. Pour donner vie à ce projet faramineux, la Ville a fait appel à une agence reconnue à l’international : West 8 Urban design and landscape architecture.

“Le plus grand poumon vert de la ville”

“Le parc du Lunaret est un poumon vert incroyable au nord de la ville et nous avons pris la décision de le réinventer dans le cadre de notre stratégie ville-parc afin d’englober dans un grand projet la base nautique de Lavalette, le bois de Montmaur et le parc de Lunaret, explique le maire de Montpellier. Les Montpelliérains connaissent le parc zoologique et le parcours sportif du bois mais d’autres zones plus isolées méritent d’avoir plus de visibilité. C’est l’action que nous allons mener avec le projet ‘Grand Parc de Lunaret’.

Le premier objectif de la Ville et de ses partenaires : mettre les 172 hectares du futur Grand Parc de Lunaret à la portée de tous. “Ce projet s’inscrit en parfaite fidélité de l’ambition du legs de la famille Lunaret, ajoute Michaël Delafosse. Nous allons conserver le parc zoologique, un établissement de culture scientifique et technique, et aménager un grand espace de respiration gratuit. Il s’agit d’un espace public donc tout le monde doit avoir la possibilité de se l’approprier.”

Fidèle au legs de la famille Lunaret, le maire confirme que la gratuité du parc zoologique ne sera pas menacée par le coût des travaux. “Notre zoo est gratuit et il le restera. Nous ne serons jamais Beauval, avec des entrées à 25 euros. Nous refusons de subir la vague de ‘Disneylandisation’ des parcs animaliers. Ce zoo est un établissement public, financé par le contribuable, il est normal qu’il en ait l’usage.”

45 millions d’euros investis

Le 5 janvier 2023, la Métropole de Montpellier a retenu le projet proposé par le groupement dirigé par West 8 Urban Design and Landscape Architecture et composé des agences INCA Architecture, Intervia Etudes et Envilys, ainsi que de l’association Écologiste de l’Euziere pour l’expertise écologique.

“Pour que cet espace vert devienne le plus grand poumon vert de la ville, nous avons lancé un concours sous la forme d’un appel à candidatures, explique l’édile. Je suis particulièrement satisfait car c’est la société internationale West 8 et son directeur Maarten Van de Voorde qui ont été sélectionnés. Nous les connaissons à Montpellier puisqu’ils sont à l’origine des premières esquisses du parc Montcalm dans le quartier de la Cité Créative. Avec son équipe et plusieurs partenaires, ils vont repenser ce grand poumon vert afin qu’il fasse le bonheur des sportifs, des enfants, des écoles…”.

Pour réaliser les travaux envisagés, une autorisation de programme de 45 millions d’euros a été délibérée dans le Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) de Montpellier. “Cette enveloppe conséquente est une illustration de nos ambitions, ajoute Michaël Delafosse. Après les mobilités et les enjeux de rénovation urbaine, les grands espaces verts sont la 3e priorité de notre mandat.

Ce lieu doit être apaisé, sécurisé, adapté à tous

Le mandat confié à Altémed prendra vie et forme grâce à l’agence West 8 Urban Design and Landscape Architecture. Une fierté pour Maarten Van de Voorde, architecte du projet, déjà engagé auprès de la Ville pour le parc de Montcalm. “Le Grand Parc de Lunaret est un dossier d’envergure et nous sommes heureux que la Ville nous ait fait confiance, développe-t-il. Désormais, l’heure est à la réflexion, aux échanges, afin de bâtir un projet qui ressemble à la ville et à ses habitants, tout en respectant les enjeux d’aujourd’hui. Une chose est sûre : le parc restera à échelle humaine et nous ne sommes pas dans une situation de création d’espace. Notre mission est de le réimaginer, de travailler autour et dans ce poumon vert, de l’apaiser, le sécuriser et le rendre accessible à tous. Nous allons jouer sur les forces et les faiblesses de l’espace vert en misant sur sa topographie étonnante, ses plantes endémiques, ses bâtiments oubliés…”.

Des travaux importants, réalisés par tranche, interviendront dans le secteur du bois de Montmaur, du parc de Lunaret et de Lavalette au cours des prochains mois. “Ce qui est sûr, c’est que ce projet possède un niveau d’ambition absolument inédit, sur un espace qui lui-même est inédit à Montpellier, lance le maire de Montpellier. Alors oui, il y aura des travaux, une fois de plus, mais cette agence est douée pour agir vite et efficacement.”

Gagner en attractivité 

Pour Maarten Van de Voorde, les ambitions sont claires : “Nous voulons attirer beaucoup de Montpelliérains, ainsi que des visiteurs de la métropole et des touristes, dans ce poumon vert. La ville de Montpellier ne se résume pas à l’Écusson et à sa proximité avec la mer, nous devons améliorer l’accessibilité et l’attractivité de ce secteur pour dévoiler toutes ses richesses”.

Pour faciliter l’accès au futur Grand Parc de Lunaret, le maire de Montpellier mise sur ce projet de réaménagement ambitieux et sur les mobilités. “En septembre 2025, la ligne 5 de tramway arrivera dans le quartier par le biais de 3 arrêts : CNRS-Zoo du Lunaret, Plan des 4 seigneurs et Agropolis, rappelle l’élu. Ce lancement sera un événement majeur pour tous les habitants du secteur et pour les personnes qui pourront enfin accéder à cet espace vert en toute facilité. La mise en œuvre de la gratuité contribuera sans aucun doute à cette dynamique.”

Si la date de livraison du chantier n’a pas encore été communiquée, les services de la Ville et l’agence en charge du dossier indiquent que celle-ci devrait intervenir en parallèle de la mise en marche de la ligne 5 de tramway, en 2025.

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