Entreprises — Région occitanie

Occitanie : Pierre Deniset un ambassadeur occitan

Pierre Deniset a développé Kaliop (transformation digitale), sa société, jusqu’à un niveau international « prête à déclencher une internationalisation de grande ampleur », précise-t-il. Le chef d’entreprise a également accompagné le développement et le regroupement de la filière digitale en Occitanie. Tout cela réalisé grâce à une expertise technique et technologique indispensable et avec ses valeurs de fédération, d’humanisme et sociétales. Aujourd’hui, il s’attache en plus à développer la communauté Racines Sud, les expatriés occitans. Portrait.

Son premier bureau ressemblait « plus à un local à vélo de 30m², dans lequel j’ai réussi à installer un openspace. Je travaillais dans le multimédia (CD-Rom, bornes interactives …). Nous étions dans le secteur de l’environnement, du tourisme et de la valorisation du patrimoine » raconte-t-il, souriant, lui qui a maintenant plus de 200 salariés sur 5 agences, du Canada à la Pologne en passant par le Royaume-Uni. C’était le début des années 90 et Pierre Deniset travaillait déjà de Montpellier avec une société toulousaine Argos « pour une activité scientifique de suivi animalier par satellite, ainsi que le suivi des courses au large. » Il sera ensuite consultant quelque temps « par choix d’organisation de vie » et rencontrera sa première collaboratrice, Sophie Imbach : « nous faisions de la scénographie de projets numériques, notamment pour la ville d’Avignon. On a ensuite développé l’offre avec les musées. Grâce à l’arrivée d’internet, nous avons commencé le développement web. » Gilles Guirand les rejoindra vite. C’est l’équipe qui lancera Kaliop (tous trois sont toujours présents). Ils assiéront leur expertise avec des projets du ministère de l’Environnement, l’Ademe, des centres de recherche tels que l’INRIA.

Internationalisation d’une société de service par croissance externe

Pierre Deniset a choisi la croissance externe (rachats de sociétés) pour son développement international : « cela nous a permis d’acquérir les règles de business anglo-saxonnes, de compléter notre savoir-faire avec d’autres talents aussi, voire plus, efficaces. Notre expertise EzPublish nous a permis de rencontrer des partenaires et de faciliter les collaborations entre nos équipes qui devenaient multiculturelles. » Il rachète une entreprise en Pologne pour « gagner en compétitivité. L’équipe là-bas a doublé depuis ce rachat ». Il complétera son offre en reprenant un expert du commerce digital à Paris : « ce furent nos premiers pas parisiens, car tout avait été développé au départ de Montpellier. » L’ouverture d’une agence canadienne et l’offre Kuzzle donnent à Pierre Deniset les moyens de se lancer dans une « internationalisation à grande échelle, face aux Gafa dans un opensource responsable et fiabilisé ».

L’avenir de Kaliop autour de partenariats et de valeurs

Kaliop va poursuivre son développement de société partenaire de ses clients, qu’elle accompagne. « Nous œuvrons à développer le business de nos clients et leur notoriété ; à améliorer l’efficience des organisations en interne ; à développer l’expérience utilisateur et surtout, aider à réduire l’impact environnemental numérique de nos clients partenaires. Tout cela pose nos valeurs. Kaliop souhaite, à son niveau, participer à la prise de conscience des entreprises de leur responsabilité et de leur rôle face aux enjeux du réchauffement climatique » explique Pierre Deniset, qui rajoute « à l’image de Kaliop qui a son propre rôle à jouer au-delà de son objectif de création de valeur : s’engager dans des actions vertueuses ».

Pierre Deniset fédérateur

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Pierre a contribué, entouré des acteurs représentatifs de la filière numérique, à fédérer les réseaux et clusters de cette filière digitale régionale « afin qu’elle soit identifiée, reconnue, visible et efficace. Nous avons tous travaillé main dans la main avec les collectivités pour le développement économique du territoire et le développement d’actions sociales. L’industrie du numérique y a gagné en représentativité. » À l’arrivée de la nouvelle grande région Occitanie, « nous avons continué ce travail entre Montpellier et Toulouse avec un objectif de positionnement national et européen de notre industrie régionale. Notre industrie digitale répond ainsi aux enjeux nationaux et méditerranéens », précise-t-il. Pierre s’est passionné et engagé aux côtés de ses confrères dans ces démarches « ce groupe s’est constitué au même moment que la nouvelle culture commune de la nouvelle grande région. C’était et cela reste passionnant, car le numérique est un acteur clé des mutations, notamment ceux de notre territoire. » En plus de la visibilité qu’il a apportée au travail de Kaliop, Pierre y a trouvé « une contribution personnelle à l’action collective. Je me suis pris aux vertus des actions collectives, car cela nous sort de notre logique propre. J’y ai retrouvé l’intérêt général du territoire que j’accompagnais déjà avec mes premiers métiers ».

Innovation sociétale et rôle de la société civile

Pierre Deniset considère « qu’une association professionnelle représente les membres d’une profession et un territoire. Elle ne peut donc pas travailler sans inclure la stratégie de développement des collectivités ». Partant de ce constat, il se félicite par exemple « de la création du Green IT Day de Digital 113, action exemplaire de ce qu’un groupement doit faire. Il faut être en amont, proposer des ‘visions’, et ne pas rester dans le quotidien des membres. On doit les sensibiliser sur les avancées technologiques, mais aussi sur des questions sociétales, comme la féminisation de la profession qui, selon moi, est le prochain défi. » Pierre est d’ailleurs l’un des parrains du Campus de l’Inclusion de Face Hérault.

Président de l’association Racines Sud depuis plus d’une année, Pierre Deniset reconnaît que « c’est un peu la synthèse de mes actions passées. Racines Sud regroupe le côté international puisqu’il maintient les liens entre les expatriés Occitans ; et le côté solidarité de la société civile, car cela donne du sens, à mon avis, de développer une ‘entrée en matière prudente’ à l’international en mettant en lien les expatriés occitans avec ceux qui s’intéressent à leur territoire d’adoption. » La notion « d’ambassadeur de territoire » séduit Pierre, car « les ‘racines communes’ permettent de développer les valeurs d’un territoire, de les porter à l’international. Développer une association qui perpétue ce lien et accompagne les ‘ambassadeurs’ qui désirent s’y associer est la raison pour laquelle je me suis investi dans la communauté Racines Sud. C’est un bonheur et un honneur pour moi, car ce dispositif est particulièrement vertueux pour les membres et pour le territoire. C’est un modèle qui pourrait d’ailleurs se développer sur d’autres territoires. »

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