Santé — France

La greffe d'organes entre personnes séropositives au VIH est désormais autorisée par la loi

L’arrêté du 5 juillet permet aux personnes infectées par le VIH de donner leurs organes à des personnes vivant elles-mêmes avec le VIH.

Les organes issus de donneurs, vivants et décédés, connus comme étant séropositifs pour le VIH, sous traitement antirétroviral stable et ayant un dépistage génomique du VIH négatif dans les douze derniers mois, peuvent désormais être greffés à des receveurs séropositifs pour le VIH en infection contrôlée. Le ministre des Solidarités et de la Santé se félicite de ce nouveau pas franchi en matière de santé, qui constitue “un nouvel espoir pour les patients séropositifs, souvent atteints de pathologies hépatiques et en attente d’une greffe”.

Donneurs vivants ou décédés

Le Plan greffe 2017-2022 fixe l’objectif ambitieux de 7 800 greffes annuelles en 2021, soit un objectif de progression du nombre de greffe de 7% par an. L’atteinte de ces objectifs suppose d’augmenter et de diversifier le prélèvement à partir de donneurs décédés et de renforcer le prélèvement et la greffe à partir de donneurs vivants. Dans ce contexte d’amélioration de l’accès à la greffe, et afin de converger vers l’objectif fixé par le Plan, l’arrêté du 5 juillet 2021 fixant les conditions de prélèvement et de greffe d’organes provenant de donneurs porteurs de marqueurs du virus de l’immunodéficience humaine ouvre la possibilité à des personnes infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) de donner leurs organes à des personnes vivant avec le VIH. Les prélèvements d’organes sont issus de donneurs vivants ou décédés, à l’exception des donneurs décédés après arrêt circulatoire, à la suite d’une limitation ou d’un arrêt des traitements thérapeutiques.

Une décision rendue possible par les progrès en matière de traitements contre le VIH

Cette nouvelle possibilité intervient suite à la mise en place, en 2015, d’un dispositif similaire pour les personnes atteintes des marqueurs infectieux de l’hépatite C. Après une phase d’évaluation, cette initiative avait démontré tous ses effets positifs.
“Les progrès dans les traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation permettent maintenant le don d’organes entre personnes séropositives” indique le ministère de la Santé. Cette possibilité constitue un espoir pour de nombreux patients séropositifs, souvent atteints de pathologies hépatiques et en attente d’une greffe. De la même manière, cela constitue une avancée majeure pour ces patients qui peuvent maintenant faire don de leurs organes.

Réduire le délai d’attente avant une transplantation

Cette décision va permettre de libérer des places sur la liste d’attente de greffe.
Le ministre de la Santé a expliqué : « Je me réjouis que le droit autorise désormais des personnes présentant des marqueurs de l’infection VIH à donner leurs organes à des personnes vivant avec le VIH en attente de greffe et à contribuer ainsi, en élargissant l’offre de greffons, à réduire le délai d’attente de transplantation chez ces patients. Les progrès nous permettent aujourd’hui de rendre cela possible »

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