Santé — France

Mois sans alcool : un doigt d’abstinence

Au lendemain des fêtes, la mission de santé du mois sans alcool “Dry january” s’impose comme un défi collectif pour apprendre à maîtriser sa consommation d’alcool.

Le gosier en a assez vu passer pendant les fêtes. Après une période de lâcher-prise, une dose de culpabilité, un trait de bonnes résolutions et ça repart, mais dans le droit chemin. C’est le moment idéal pour reprendre le contrôle de sa consommation d’alcool. Car, apprend-on, il n’y a pas que les excès qui soient mauvais pour la santé.

Tous les buveurs concernés

Ceux qui ne l’ont jamais fait vont se rendre compte par eux-mêmes : si l’on arrête de boire même modérément pendant un mois, les changements sont nombreux et participent à une réappropriation des corps. Car le défi est collectif et permet les échanges d’expériences et de témoignages. Un contexte d’émulation qui semblerait porter ses fruits.

En effet, dans les pays anglo-saxons où cette opération est plus ancienne, les personnes qui se sont prêtées au jeu ont majoritairement continué à consommer moins d’alcool. Dry january ne pointe pas du doigt les gros buveurs. La campagne s’adresse à tous, même aux consommateurs modérés d’alcool. Car à partir du moment où la consommation est régulière, il existe un risque pour la santé.

L’art de vivre à la française

Seule fausse note pour la fédération d’associations France assos santé, la timidité de l’Etat, qui n’apporte pas le soutien qu’il donne à la lutte contre le tabagisme, par exemple. La campagne du mois sans alcool est sevrée de soutien financier gouvernemental au motif, selon les associations, de complaisance à l’égard des lobbies de l’alcool, viticulteurs en tête. Les professionnels du vins dénoncent une mode hygiéniste incompatible selon eux avec l’art de vivre à la française.

C’est du côté de Santé publique France qu’il faut chercher un soutien au mois sans alcool. L’organisme est engagé dans la prévention des risques liés à la consommation d’alcool. Ses participations se concentrent le plus souvent sur les conséquences de l’alcoolisme, comme la conduite à risques et l’agressivité.

La France mauvaise élève ?

Si la crise sanitaire a été favorable à une augmentation de la consommation d’alcool, la France possédait déjà le taux de mortalité lié à l’alcool le plus élevé d’Europe. Plus de 40 000 décès lui sont attribués, dont un tiers de cancers et près d’un quart de maladies cardio-vasculaires. Les autres causes de décès sont les maladies digestives, les accidents et les suicides, et d’autres pathologies dont les maladies mentales et les troubles du comportement. Reste que sur l’ensemble de la population adulte en France, moins d’un quart a une consommation à risque et que seuls 7 % des adultes s’exposeraient à une dépendance.

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